Il semble désormais que le sport national en France soit, bien avant le ballon ou le rugby, la destruction méthodique et systématique de la langue française, la langue de la RÉPUBLIQUE,  selon l'article 2 de la Constitution française.

Cela est vraiment lamentable et scandaleux.

Il est temps que la Résistance s'organise, il est temps de frapper.

JPC

 

Mais ce qui me paraît le plus intéressant dans cette affaire, et de loin, c'est la déclaration de Mme Dominique Vlasto, adjointe au tourisme du Maire de Marseille  : « Nous sommes des élus, mais nous sommes avant tout des commerciaux ».

Elle a vendu la mèche, la bonne dame (sans doute un second couteau de la politique locale), car jamais un « ténor » de la politique ne sortira une pareille ineptie.

Jean-Pierre Busnel

 

 

 

Le label "Marseille on the move" pour mieux vendre la ville

Publié le mardi 13 avril 2010

L'office du tourisme va créer un label "Marseille on the move" pour mettre la cité en valeur. Qui sera retenu ?

 

Tourisme : "Marseille on the move", c'est une marque qui pourrait devenir à la mode à Marseille. Où un jury va désigner des « ambassadeurs » pour soigner l'image de la ville.

Photo LP

"Marseille on the move". Ce n'est pas le titre d'un film ni le nom d'une nouvelle bière. "Marseille on the move", c'est le label qui sera attribué à tous ceux qui sauront vendre l'image de Marseille.

Quand sera-t-il délivré ? Aucune date n'a été fixée mais tout devrait aller très vite. Un jury piloté par l'office du tourisme va établir les critères d'attribution. Alors, qui pourrait obtenir cette marque qui permettra aux heureux bénéficiaires d'être les ambassadeurs de Marseille ? Quelques pistes se dégagent.

Les restaurateurs qui s'exportent

En ces temps de mondialisation, le poisson marseillais change d'océan. Autrement dit, nos restaurateurs traversent souvent l'Atlantique pour dispenser quelques cours sur la cuisine marseillaise. La bouillabaisse est souvent reine sur les tables new-yorkaises ces dernières années. Et ce sont ces exportateurs phocéens, style Frérard ou Passedat, qui pourraient les premiers se voir attribuer le label. Mais en fait, ce sont les entreprises de tout type, dont l'activité est tournée vers l'étranger, qui pourraient correspondre aux critères exigés. Pietri ? Saadé ? Zidane ? Attention à ne pas faire n'importe quoi.

Les musiciens internationaux

Au sein de l'office de tourisme, personne n'en parle. Mais comment exclure de la liste tous les musiciens ou chanteurs qui véhiculent l'image de Marseille, notamment des cités, et dont les titres traversent les frontières? Même si elle ne ferait aucun bond de joie en apprenant la nouvelle, Kenza Farah, la plus marseillaise des chanteuses de RnB, ne devrait-elle pas avoir son label ? Le rappeur L'Algérino, qui est sur toutes les ondes avec Sur la tête de ma mère sera-t-il "On the move" ? Une chose est sûre, si la catégorie musique est retenue, le groupe Massilia Sound System devra obligatoirement être labélisé.

Le bistrot typiquement marseillais

Il paraît que Marseille a accueilli 4 millions de visiteurs en 2009. Des visiteurs qui, s'ils vont facilement sur des sites historiques, ont souvent du mal à trouver un bout de comptoir, un bistrot ou une bonne table où un patron marseillais pur souche pourrait leur raconter la vie de la cité, avec ses charmes, ses excès et ses joyeux désordres. Alors qui labéliser ? « Le Petit Nice » à La Plaine ? Le « Bar du Marché » à Notre Dame-du-Mont ? Le « Nulle Part Ailleurs » sur le Quai de Rive-Neuve ? « Chez Picone » sur La Canebière ? Des bistrots et restos estampillés "On the move" : voilà qui pourrait retenir les touristes. Lesquels, selon les statistiques officielles, ne restent pas plus de deux nuits à Marseille.

Les acteurs de la nuit

La nuit justement. Au cours d'une présentation du projet hier, un journaliste a demandé pourquoi l'activité nocturne n'était pas plus intense à Marseille. Et là, embarras général. Dominique Vlasto, l'adjointe au Tourisme, a bien expliqué « qu'il y avait des lieux pour écouter de la musique » mais elle s'empressa d'ajouter « qu'il n'y en a pas assez ». Alors, avant même les restaurateurs, il faudrait peut-être labéliser les acteurs de la nuit. Car faire briller Marseille à l'étranger c'est bien. La faire briller sur place, c'est mieux. Oui, mais voilà !

Où apposer le sceau ? Qui mérite la marque ? Qui est réellement "On the move" de 23h à 5h du matin ? C'est bien connu : un touriste la nuit à Marseille est aussi désemparé qu'un coiffeur sur un chauve. Il sera dur de trouver un lauréat dans cette catégorie. Conclusion: l'idée de créer un réseau d'ambassadeurs n'est pas mauvaise ? Encore faudra-t-il choisir les bons critères et - on insiste - ne pas « couronner » toutes les têtes. Car, à Marseille, c'est bien connu : on adore faire plaisir à tout le monde. Au lieu d'être "on the move", on risque d'être "on the mièvre."

 

Jean-Jacques FIORITO

(jjfiorito@laprovence-presse.fr)


 

Source : laprovence.com, le mardi 13 avril 2010

http://www.laprovence.com/article/economie-a-la-une/le-label-marseille-on-the-move-pour-mieux-vendre-la-ville

 

 

 

 

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"Marseille on the move" ? Et pourquoi pas "Aïoli forever" !

Publié le mercredi 14 avril 2010

 

Tourisme : "Marseille on the move", c'est une marque qui pourrait devenir à la mode à Marseille. Où un jury va désigner des "ambassadeurs" pour soigner l'image de la ville.

Photo LP

 

 

"Marseille on the move". What ? ou kesako si l'on n'a pas sa langue anglaise dans la poche ? "Marseille on the move" est une marque dont la ville de Marseille a décidé de se doter pour mieux vendre l'image de la cité. Restaurants, bistrots, musiciens... Qui seront les ambassadeurs de Marseille ? Les critères d'attribution de ce label sont en cours d'élaboration par un jury piloté par l'office du tourisme. Plutôt sceptiques, moqueurs ou dubitatifs, les Provençaunautes ont quelques idées sur la question.

Pourquoi diable un intitulé en anglais, that is the question pour Doria qui, ironique, aurait préféré "Bouillabaisse friendly" ou "Aïoli forever", histoire de mieux speaker le french of Marseille (comme Madame Zaza). Dans la même veine, toujours offusqué par ce crime de lèse-majesté, Cabrin s'y essaye aussi avec un "Marseille, Pastaga Country" et regrette : « On veut bien d'un slogan (quoi que vu le coût probable et l'utilité sujette à caution !) mais qui sonne "pays", sans tomber dans la Pagnolade caricaturale qui plaît tant au reste de la France. Est ce que c'est si compliqué que ca ? Boudiou ! »

Et saintjust d'enfoncer le clou : « Et le français, que diable ! Pitoyable qu'une ville qui se dit vieille de 2600 ans et méditerranéenne ne trouve rien de mieux qu'un slogan en anglais. J'espère au moins, vu sa platitude, qu'il n'a pas coûté trop cher ». Par souci d'exactitude linguistique, Mapie, traducteur à ses heures, aurait eu un faible pour un « Marseille bouge » voire « Marseille se boulègue ».

Parmi les réactions, il s'en trouve de moins sévères comme celle de Tin, teintée d'espoir pour l'avenir touristique de la ville : "Marseille on the move", cela veut dire « Marseille on se bouge », c'est-à-dire que tous les Marseillais doivent se secouer pour attirer les touristes et surtout les faire revenir, sans les prendre pour des c..., des pigeons et qu'ils se sentent heureux d'être ici et avec nous.

Un message positif que les divers conflits sociaux ont assombri et que lecanardboiteux résume sans prendre de gants : « Encore une idée géniale qui va beaucoup plaire aux Marseillais. Mais il faut être juste : les Marseillais dont on parle le plus à l'étranger ce ne sont pas des restaurateurs, mais plutôt des éboueurs, des pêcheurs ou des marins. Alors on y va : On the move Bronzo, On the move la SNCM. Si avec ça, la ville ne devient pas la capitale du monde, c'est à n'y rien comprendre ». Et Britishman de saler encore l'addition : « Mon dieu ! quelle bouffonnerie encore, et si l'important n'était pas de vendre Marseille, mais de l'améliorer afin qu'elle se vende d'elle-même ? »

Pour avoir réfléchi sérieusement à la question, plutôt qu'un logo vieille école, benji aurait opté pour une version hollywoodienne de la communication. «aTrès simple, mais coûteux : faire un clip somptueux sur Marseille, 30 secondes de rêve, et le diffuser sur les chaines étrangères (ÉUA, Japon), pour les touristes qui dépensent. Les grandes villes sont passées par là. »

Retrouvez demain dans La Provence tous les détails sur ce nouveau label : comment il sera attribué, par qui ...

 

Olivier SALMON

(osalmon@laprovence-presse.fr)

 

 

Source : laprovence.com, le mercredi 14 avril 2010

http://www.laprovence.com/article/region/marseille-on-the-move-et-pourquoi-pas-aioli-forever