Le premier ministre du Québec, Jean Charest, en compagnie du ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l'Immigration de la République française, Claude Guéant, et le représentant du gouverneur militaire de Paris, le général Denis Heck, lors de la cérémonie officielle d'accueil, à l'Hôtel national des Invalides, à Paris, le lundi 3 octobre 2011.
(Photo fournie par le Gouvernement du Québec)
« Est-ce que ça existe ailleurs une telle relation ? Franchement, je ne le crois pas », a déclaré M. Charest, décrivant une relation « d'amitié spontanée, de fraternité exceptionnelle », lors de la conclusion d'un colloque sur ce 50e anniversaire, en compagnie d'Alain Juppé. Le 5 octobre 1961, avait été inaugurée à Paris la Maison du Québec, devenue la Délégation générale du Québec.
« La coopération franco-québécoise est plus vivante que jamais et résolument tournée vers demain », a dit à son tour le ministre français, évoquant les rencontres régulières entre les premiers ministres français et québécois - 16 entre 1977 et 2010 - , les ententes dans le domaine de la recherche, en matière de qualification professionnelle, de protection de la diversité culturelle et enfin la toute prochaine signature d'un partenariat économique dans le cadre du Plan Nord.
Le Québec a annoncé en mai un plan de 80 milliards de dollars sur 25 ans pour développer le nord de la province, soit 72 % du territoire, autour de projets miniers critiqués par plusieurs groupes écologistes.
Ce plan qu'Alain Juppé a qualifié d'« initiative exemplaire », « nous offre aussi, à nous Français, de nombreuses opportunités dans des secteurs aussi variés que les énergies renouvelables ou l'aménagement numérique. C'est l'objectif de la stratégie franco-québécoise pour le plan Nord que nous annoncerons demain », a-t-il dit. « Elle sera la nouvelle frontière de notre partenariat ».
« Chaque fois que l'on se propose un projet, c'est toujours reçu avec beaucoup d'ouverture par l'autre », a affirmé Jean Charest, avant de dresser un «
ainventaire impressionnant » de cette entente.Plus de cent accords de coopération existent entre Paris et Québec dans les domaines de la recherche scientifique, de l'innovation technologique, de la culture, du développement durable, de la santé, des universités...
Le premier ministre québécois a souligné que le Québec accueillait chaque année quelque 7000 étudiants français et « nous voudrions en accueillir davantage », a-t-il dit.
« Cette mobilité des étudiants, il faut continuer à la favoriser », a insisté Alain Juppé.
Plus de 30 000 Français travaillent au Québec où 400 entreprises françaises se sont installées. 160 entreprises québécoises sont représentées en France, pour un total de 10 000 emplois.
« En quatre siècles d'histoire partagée, le destin a parfois pu nous éloigner, mais nos cœurs ont continué à battre à l'unisson », a dit encore Juppé.
Agence France-Presse
Paris
Source : cyberpresse.ca, le 4 octobre 2011