Ci-joint, un article paru dans le Parisien du Dimanche du 20 novembre 2005.

Je le juge à la fois optimiste et pessimiste !

Optimiste, car il montre l'attachement des Français à leur langue. 63 % l'auraient choisi comme langue maternelle !

Pessimiste, car nos compatriotes ne voient pas le danger contrairement à nos amis Québécois.

Je pense que quand ils se voient imposer l'anglais au travail, ils le considèrent comme un simple outil. Quand l'UE, sans scrupule aucun, l'adopte comme unique langue de communication, ils ont le même sentiment. Ils poussent leurs enfants à apprendre l'anglais à outrance, car ils le considèrent comme un diplôme, un atout ! Attention, je ne dis pas qu'une langue étrangère n'est pas un atout, au contraire, je dénonce l'anglais en tant que langue hégémonique et linguicide, pas en tant que langue étrangère.

À mon avis, au contraire, si on laisse l'anglais s'imposer plus encore comme langue de travail en France, comme langue scientifique et langue de publicité (ce matin, mon magasin de vêtements préféré installait une grande affiche avec un texte en anglais uniquement, mais j'en ferai la remarque à la gérante, comptez sur moi), que deviendra le français ? Une langue régionale ou pire une langue morte, car une langue vit si elle évolue, si elle est porteuse de sciences, de littérature, de technologies nouvelles.

Les responsables français vont-ils enfin se réveiller et dénoncer publiquement le danger qui plane sur notre langue, notre culture, notre pays et qui menace aussi nos voisins non anglophones ?

À ceux qui trouvent les Québécois excessifs, je réponds non, ils sont réalistes, tout simplement.

 

Mme Brigitte Laval

                  

 

 

 

 

 

 

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