Le français est une «
langue insignifiante »
Vic Van
Aelst. (DR)
Un ténor du barreau et nouvelle
recrue du parti indépendantiste flamand N-VA a réclamé mercredi la fin de
l'enseignement obligatoire du français en Flandre et son remplacement par
l'anglais.
« Les Flamands doivent arrêter les cours
de français à l'école, ils doivent arrêter de tendre le bâton qui les bat depuis
180 ans », a déclaré Vic Van Aelst au journal De
Morgen.
Au moment de l'indépendance de la Belgique en 1830, le français était la seule
langue officielle. Il a fallu un siècle aux Flamands, majoritaires dans le
royaume, pour que le néerlandais s'impose d'abord comme l'égal du français, puis
qu'il domine, depuis une quarantaine d'années, la vie économique et politique du
pays. Le français est à présent une « langue insignifiante » qui n'est comprise
que par «a3%
de la population mondiale », estime Vic Van Aelst.
De nombreux Flamands reprochent aux francophones des visées expansionnistes,
notamment quand ils rechignent à parler le néerlandais lorsqu'ils vivent en
Flandre. « Le fait que nous enseignions le français est utilisé par les
francophones comme excuse pour parler le français ici. Les francophones
n'arrêteront leur lutte que quand les cabillauds au large d'Ostende parleront le
français a»,
a lancé l'avocat, sur fond de relations tendues entre Flamands et francophones
qui empêchent la formation d'un nouveau gouvernement depuis 10 mois.
L’anglais, deuxième langue de Flandres
Le français reste obligatoirement la première langue étrangère étudiée en
Flandre, alors qu'en Wallonie francophone, les élèves ont le choix entre
l'anglais, le néerlandais et l'allemand. La N-VA, premier parti côté
néerlandophone, n'envisage toutefois pas officiellement de supprimer
l'enseignement de la langue de Molière en Flandre. « Nous pensons que les
Flamands doivent conserver leur multilinguisme », a expliqué son porte-parole,
tout en soulignant que « l'anglais est déjà en pratique la deuxième langue en
Flandre ».
L'Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre, un groupe de
pression indépendant, a indiqué mercredi dans un communiqué qu'elle comptait
saisir l'ONU des difficultés rencontrées par les plus de 300 000 francophones
vivant selon elle en Flandre, au milieu d'environ six millions de Flamands.
Source : lessentiel.lu, le 6 avril 2011
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