Les Noirs-africains francophones de Libye, bloqués à Benghazi, risquent leur vie tous les jours devant les révolutionnaires libyens qui les assimilent à des mercenaires africains payés par Kadhafi pour réprimer la révolution. Pour venir en aide à ces personnes en péril, interpellons Monsieur Abdou Diouf, président de la Francophonie (OIF), pour qu'il organise leur évacuation. La Francophonie internationale et solidaire ne doit pas être un vain mot ! Formulaire de contact via M. Abdou Diouf, Président de la Francophonie : http://www.francophonie.org/-Contacts-.html Copie à M. Nicolas Sarkozy, Président de la République française : http://www.elysee.fr/ecrire/index.html Copie à M. Alain Jupé, Ministre des Affaires étrangères : Copie à M. Jean -Pierre Raffarin, conseiller aux Affaires francophones auprès du Président de la République : http://www.carnetjpr.com/2010/01/14/face-a-nous-sur-public-senat-3/#respond - jp.raffarin@senat.fr - bureau.jp.raffarin@senat.fr (Source de la vidéo : Actualités du 19/45 sur M6, le mardi 1er mars 2011)
Cyberlien sur You Tube : http://www.youtube.com/watch?v=Pf8fNLbnSgs
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Libye : Dans la peur, les immigrés africains tentent de fuir le pays Par RFI (...)
« Ils l’ont massacrée avec des couteaux » Avec notre envoyé spécial à Benghazi (Libye) Quentin Idriss est malien, il vit avec une vingtaine d’autres africains dans une maison du quartier populaire de Sidi Younes dans l’Est de Benghazi. Il a très peur. « On a vu même une personne qui a perdu la vie. Ils l’ont massacrée avec des couteaux. J’ai téléphoné à l’ambassade et l’ambassade a dit qu’elle ne peut rien faire. Vraiment, on est inquiet et on ne sait pas comment on va se déplacer pour regagner le Mali. Les Européens ont donné de l’aide pour les ressortissants, mais nous les Africains, on est là. Surtout les Africains d’Afrique noire, du Mali, de Guinée, de Côte d’Ivoire, du Bénin… Tous, nous sommes concernés et on ne sait pas comment on va trouver la solution pour sortir de Libye. Je voulais à tout prix quitter la Libye, sincèrement. Je veux quitter la Libye. » « On doit les loger dans des camps cachés, sécurisés... » Des Libyens viennent toutefois au secours de ces travailleurs. Ainsi, Ahmed Elgallal coordonne, à Benghazi, l’aide aux immigrés au sein de la coalition de la révolution. Il s’efforce de porter assistance aux réfugiés africains, mais ne cache pas le manque de moyens dont disposent ses services : « Les migrants africains souffrent pour deux raisons : ils sont pétrifiés parce que les locaux ici les soupçonnent d’être des mercenaires, alors que ce n’est pas le cas. Je veux dire, nous avons de nombreux travailleurs africains en Libye. Ce sont des gens bons. Mais quand nous approchons des écoles dans des quartiers pour installer des camps, pour les loger - par exemple dans une école - les gens nous disent non. On n’est pas à l’aise avec cette idée. Et puis les Africains ont peur de sortir dans la rue parce qu’ils craignent d’être persécutés. Donc on doit les loger dans des camps cachés, sécurisés. On les nourrit, on leur donne des habits, et leurs gouvernements ne font rien pour les évacuer de Libye !Nous, on s’occupe d’eux, on les loge, on leur administre des soins, mais je ne sais pas si on va pouvoir s’en occuper encore longtemps. Notre pays est quand même plus ou moins en guerre, on a un problème avec Kadhafi dont on essaie de se débarrasser. On doit soutenir nos frères à Tripoli, mais dans le même temps, on doit s’occuper de Benghazi qui est une ville d’environ un million d’habitants. On doit tout redémarrer à zéro en Libye ! »
Source : rfi.fr, le lundi 28 février 2010 Possibilité de réagir sur : http://www.rfi.fr/afrique/20110228-libye-peur-immigres-africains-tentent-fuir-le-pays
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Libye :À Benghazi, l’enfer pour les travailleurs africainsBenghazi est la deuxième ville du pays, après Tripoli. Avant la révolte actuelle, des milliers de travailleurs venus des pays de l’Afrique sahélienne sont venus s’y installer. Les événements de ces derniers jours ont libéré Benghazi du joug de Kadhafi, mais ont fait de la ville un véritable enfer pour ces hommes. Notre envoyé spécial en a rencontré quelques-uns. Des Africains soupçonnés d'être des mercenaires à la solde de Kadhafi, détenus dans une salle du tribunal de Benghazi ©REUTERS/Suhaib Salem
I ls sont une vingtaine à vivre dans une maison en construction de 3 étages. Le bâtiment n’est pas terminé, les murs sont encore en béton brut. Les chambres ressemblent à des cellules, il n’y a même pas de fenêtre.Ils viennent du Mali, du Niger ou encore du Tchad et ils sont terrorisés. Omar est l’un d’entre eux. Il travaillait comme maçon avant la révolution. Maintenant, il n’ose plus sortir de cet endroit pourtant peu accueillant.
Des rumeurs de meurtres racistes courent dans Benghazi. Il faut dire que
depuis le début de cette révolution, Muammar
Kadhafi a fait appel à des mercenaires africains pour le défendre.
Des hommes coiffés de casques jaunes en plastique que l’on a vus lors des
affrontements un peu partout dans le pays. Que l’on voit encore dans
Tripoli actuellement. Ces travailleurs africains rencontrés à Benghazi sont terrés dans cette maison insalubre. Lorsqu’ils sortent, c’est pour parcourir les quelques mètres qui les séparent de l’épicerie, juste en face. Dès qu’ils tentent d’aller plus loin, ils sont insultés, menacés. Certains disent avoir été frappés. C’est le cas de Driss. Il était soudeur dans une entreprise pétrolière. Et hier lorsqu’il est sorti dans la rue, il dit que 2 jeunes Libyens l’ont poursuivi et l’ont battu.
Le racisme est très présent à Benghazi. La population est franchement
hostile aux noirs.
Ils ne travaillent plus, ils n’ont donc plus beaucoup d’argent. Ils se
contentent de manger du pain dans leurs chambres minuscules. Ils sont
littéralement emprisonnés car dehors c’est dangereux. Envoyé spécial en Libye : Richard Place
Source : france-info.com, le lundi 28 février 2011
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