Une capture du logiciel en anglais présentée par les salariés au juge des référés de Vienne

Le syndicat CGT d'une usine du groupe Danone a assigné sa direction en référé devant le tribunal de Vienne.

La loi du 4 août 1994, relative à l'emploi de la langue française, plus connue sous le nom de loi Toubon, ministre de la culture de l'époque, est destinée à protéger le patrimoine linguistique français. C'est cette loi qui est invoquée par des salariés de l'usine Danone de Saint-Just-Chaleyssin en Isère. Ils pestent contre un logiciel en anglais.

300 salariés travaillent dans cette usine iséroise. Des salariés qui, pour certains, doivent se mettre à l'anglais illico-presto.

Le groupe Danone harmonise actuellement son « informatique » dans toutes les unités de production. Du coup, le choix de l'anglais s'est imposé pour la multinationale et récemment un logiciel de gestion a fait son apparition dans la langue Shakespeare.

L'affaire a été mal vécue à Saint-Just-Chaleyssin où les syndicalistes estiment qu'une majorité de salariés sont de « souche ouvrière ». « Ce monde ouvrier où l'on a pas appris ou oublié l'anglais », explique un délégué syndical.

Le comité d'établissement avait été saisi du problème, mais devant le peu de réaction de la direction, la CGT a décidé de l'assigner en référé devant le tribunal de Vienne. L'audience a eu lieu le jeudi 7 avril et le délibéré devrait être connu le 21 avril prochain.