Des Belges
flamands contre l'emploi du français, mais moins regardant par
rapport à l'anglais !
Date :
07/09/2013
Une
histoire de Flamands
qui fait le jeu de l'anglais !
Photo tirée d'un reportage
diffusé sur France 2, au JT de 20 heures,
sur la manifestation
catalane pro-indépendantiste du 11 septembre 2013.
Les Flamands belges ont raison de défendre leur langue puisque
la Belgique est composée de
deux nations, la flamande et la wallonne. Le problème cependant,
c'est que nos amis flamands ont
le
combat linguistique sélectif, puisqu'il est dirigé uniquement
contre le français, laissant ainsi le
champ
libre à l'anglais qui les envahit tout autant, si ce n'est plus.
Ainsi, à l'Eurovision, pour prendre un exemple, lorsque c'est le
tour aux Flamands de présenter un
chanteur qui représentera la Belgique, leur chanteur chante en
anglais et le jury flamand donne ses
notes en anglais.
Comme les catalans indépendantistes qui
crient en anglais "Freedom for Catalonia" ou "Catalonia
the next
european state" lors de leurs manifestations, on a l'impression
d'avoir à faire à des gens qui veulent casser l'ensemble
géopolitique auquel ils
appartiennent pour mieux l'assujetti à l'impérialisme
anglo-américain via l'anglais pour tous.
RR
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Une ville
flamande frontalière bannit le français de la mairie
À
Menin, petite ville belge située à un jet de pierre de Lille, le français sera désormais remplacé par des pictogrammes ou la langue des signes pour les papiers administratifs. Un dessin de
maison pour une attestation de domicile ou un drapeau pour un
passeport.
Menin, bien connue des promeneurs du dimanche venus de tout le
Nord de la France pourrait devenir un nouveau symbole de la
guerre fratricide que se livrent Flamands et Wallons en
Belgique. Cette petite bourgade tranquille compte de nombreux
résidents français et partage même sa rue principale avec la
ville française d'Halluin.
Pourtant, c'est une commune flamande où le néerlandais est la
seule langue légale de l'administration. Depuis 1996, la loi
belge stipule que les deux plus grandes régions doivent être «
unilingues ». Les communes situées en Flandre (Nord) sont
administrées en néerlandais et celles de Wallonie (Sud) en
français. Les 19 communes de la région bruxelloise sont gérées
dans les deux langues, tout comme certaines communes jouxtant la
capitale ou logeant la frontière administrative entre la Flandre
et la Wallonie.
Pas de français chez les Flamands, mais
l'anglais...
Possibilité de noter cette vidéo
et d'y apporter un commentaire,
Source de la vidéo : un reportage
de France 2, de François Beaudonnet et
de Fréderic Furnémont,
diffusé le 5 septembre 2013 sur France 2 au JT de 20
heures
Une loi qui plonge Menin dans une situation «
kafkaïenne »
Malgré sa proximité avec la France et ses nombreux Francophones,
la bourgmestre (maire) flamande du parti chrétien-démocrate de
la ville,Martine
Fournier,
qui gère la municipalité avec le parti national Nouvelle
Alliance Flamande (N-VA) a décidé d'appliquer strictement la
loi. À partir du 1er janvier 2014, les fonctionnaires de son
administration n'auront plus le droit de s'adresser en français
aux personnes qui se présentent aux guichets sans connaissance
du néerlandais.
« Certaines personnes habitent ici depuis des décennies et ne
parlent toujours pas un mot de néerlandais. Il faut mettre en
place des instruments pour éviter la francisation », a-t-elle
expliqué le 5 septembre 2013 dans la presse belge. À
Menin,
il est fréquent que les fonctionnaires parlent le français pour
aider les citoyens. Et le français est plutôt la règle que
l'exception dans son administration. «
Cela commence un peu à dépasser les bornes. À l'hôtel de ville,
j'ai parfois l'impression qu'on y parle plus d'autres langues
que la langue propre », souligne-elle.
Les fonctionnaires locaux, lorsqu'ils seront confrontés à des
Francophones devront soit garder le silence, soit leur expliquer
les démarches à suivre en leur montrant de images ou en
s'exprimant dans le langage des signes. Une formation est déjà
prévue, notamment pour éviter les risques d'agressivité dont ils
pourraient faire l'objet de la part des Francophones.
La mesure a reçu le soutien du ministre régional chargé de
l'Intégration, Geert Bourgeois, qui l'a jugée«
logique »,
en rappelant qu' à Lille, un citoyen flamand n'est jamais servi
en néerlandais.
La Belgique est en proie depuis des décennies à des tensions
entre Flamands et Francophones. Depuis le succès de la N-VA aux
municipales d'octobre 2012, des élus ont pris plusieurs mesures
administratives discriminatoires pour les Francophones. Friture
grand Place,
une baraque à frites à Courtrai, une ville située elle aussi
près de la France, a dû changer de nom. Elle avait des tonalités
bien trop françaises...
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En Belgique, une bulle en français qui coince
Par Jacques Deveaux
La
plaquette de l'exposition censurée du texte en français
Le parlement flamand a fait supprimer le texte en français d'un
phylactère. Le dessin de François Schuiten illustre le catalogue
d'une exposition consacrée à la bande dessinée en Belgique,
installée au sein du parlement. Un nouvel épisode des tensions
linguistiques qui secoue la Belgique.
«
Nous ne pouvions tout de même pas laisser un texte en français
au parlement flamand ». Les propos du porte-parole de Jan
Peumans, le président du parlement flamand, rapportés par la
Libre Belgique, ont le mérite d'être clairs. L'acte est assumé
et d'ailleurs bien visible. Au beau milieu du dessin de
couverture du catalogue de l'expo, il y a un rectangle blanc.
Car il était trop tard pour changer de dessin.
Au
passage, il est rappelé que les commissaires de l'expo sont
payés 10 000 euros par le parlement, et qu'ils auraient pu faire
un meilleur travail. C'est à dire, éviter un texte en Français.
Belgique, une bulle qui coince
!
Possibilité de
noter cette vidéo et d'y apporter
un commentaire,
Source de
la vidéo : un reportage RTBF diffusé le 16 mai 2013
Les
réactions n'ont pas tardé. L'auteur, François Schuiten se dit
choqué. Le texte est partie prenante de l'œuvre, lettré à la
main avec la même encre que le dessin. Dans le reportage vidéo,
Schuiten évoque avec humour une Belgique «
face à ses démons ».
Les
politiciens rigolent nettement moins, les francophones bien sûr.
Olivier Maingain, député et président des Fédéralistes
démocrates francophones (FDF), considère que cette
censure «
est un acte qui confine tout autant à la barbarie qu'à l'idiotie.
» Il ajoute «
À suivre le barbouilleur Jan Peumans, la peinture de René
Magritte intitulée "Ceci n'est pas une pipe" ne devrait plus
être exposée en Flandre ».
Jan
Peumans se défend lui d'avoir censuré l'œuvre. Il voulait juste
voir disparaitre le dessin. Faute de temps, les zélés
commissaires ont juste blanchi le texte pour respecter le
flamingantisme des lieux...
Pourtant
un artiste flamand vient de montrer qu'il ne se retrouve pas
dans cette démarche. Il a retiré ses œuvres de l'exposition.
Françis Van de Woestyne, l'éditorialiste de la Libre Belgique
porte le coup de grâce. Le titre de son édito est sans appel : «
la bêtise à l'état pur
».