Vidéo :

Honte en Belgique !

Date :

03/02/2011

Honte en Belgique !

Le dimanche 23 janvier 2011, à Bruxelles, eut lieu une grande manifestation sous le mot d'ordre "Shame" (mot anglais (?) qui signifie « honte », en français. Cette manifestation avait pour but de rassembler, au-delà de tous les clivages politiques et linguistiques, les citoyens belges pour dénoncer le fait que la classe politique du pays n'arrive pas à se mettre d'accord, et cela depuis plus de 200 jours, pour former un gouvernement. Cette manifestation fut un succès, car elle rassembla plus de 30 000 personnes.

Mais pourquoi donc un slogan en anglais, pourrait-on se demander ? Que vient faire l'anglais dans ce pays, alors que cette langue ne fait pas partie des 3 langues officielles qui sont le flamand, le français et l'allemand.

Dans ce film, Philippe Geluck, le célèbre dessinateur, parle de « honte » à l'égard des politiciens belges qui depuis des mois n'arrivent pas à s'entendre pour former un gouvernement, mais honte, aussi, à lui qui n'a pas l'air offusqué de ce nom anglais en plein Bruxelles, et honte, bien sûr, à ceux qui ont donné ce nom anglais à cette manifestation, pourrait-on rétorquer !

Et de conclure que si l'unité de la Belgique ne peut se faire que par le biais de l'anglais, nous avons bien là la preuve que le pays est déjà mort.

(Source de la vidéo : France 2, actualités du 20 heures, le 23 janvier 2011)

 

(vidéo non visible sur la chaîne censurée afrav01)

http://www.youtube.com/watch?v=ke6PjiILYV8

 

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Comme notre chaîne de vidéos a été censurée sur YouTube,

voici la vidéo sur un autre hébergeur :

http://www.ebaumsworld.com/video/watch/81324848/

 

 

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Vidéo importée sur le site russe Rutube, le 9 janvier 2013

Possibilité de noter cette vidéo et d'y apporter un commentaire sur :

http://rutube.ru/video/d6dffd11c95c1dde732605046d29fb47/

 

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Shame : 34 000 personnes dans les rues à Bruxelles

Plus de 30000 Belges ont participé dimanche à Bruxelles à une marche de la « honte » inédite pour dénoncer la crise politique d'une durée record qui menace l'unité du pays, du fait des divergences entre Flamands et francophones, et demander la formation d'un gouvernement.

C'est la première fois, depuis les élections législatives belges du 13 juin 2010, que des citoyens ordinaires expriment ainsi massivement leur exaspération face à l'impasse actuelle. Ils répondaient à un appel popularisé via internet de cinq jeunes de Flandre et de Bruxelles, trois étudiants et deux salariés, se disant sans affiliation politique même si l'un d'eux est fils du ministre fédéral de la Justice, un chrétien-démocrate flamand. 

Leur mot d'ordre : une marche de la « honte » pour le royaume. « Qu'est qu'on veut ? On veut un gouvernement », ont scandé les protestataires, jeunes souvent, au 224e jour de la crise qui voit le pays privé de véritable gouvernement, un record en Europe. 

Nombre de manifestants arboraient aussi dimanche une affichette avec le slogan « Se diviser ? pas en notre nom ! », mot d'ordre d'une réunion d'artistes et d'intellectuels organisée à Bruxelles vendredi soir, qui a fait grand bruit. 

Les participants, flamands et francophones mêlés, y ont dénoncé la ligne nationaliste défendue par le parti indépendantiste sorti vainqueur des législatives, la Nouvelle Alliance flamande (N-VA), qui contribue à l'actuel blocage politique. Sur le ton de l'humour, le francophone Philippe Geluck, le célèbre dessinateur du « Chat », y a appelé à une « révolution des moules et des frites », le plat national belge, sur le modèle de la « révolution du jasmin » tunisienne. 

Pas de guerre des tranchées


Autre slogan à succès, « Une barbe pour la Belgique » pouvait-on lire sur des autocollants arborés dimanche par certains des 34000 manifestants (selon la police), à la suite d'un appel de l'acteur belge Benoît Poelvoorde à ne plus se raser jusqu'au dénouement de la crise. 

« On veut une solution. Pas cette guerre de tranchées entre partis politiques », a expliqué un manifestant flamand, Christophe, 27 ans, chercheur en sociologie de l'université d'Anvers. Pour lui, la manifestation de dimanche reflète « un début de fracture entre Flamands », depuis que la droite flamande -- la N-VA et les chrétiens-démocrates du CDV -- a rejeté le 6 janvier une ébauche de compromis élaborée par un socialiste flamand chargé d'une mission de conciliation. 

Ce texte a été au contraire appuyé par la gauche flamande et les francophones participant depuis plus de sept mois à ces interminables négociations à sept. Seul incident du rassemblement de dimanche, cinq extrémistes flamands ont été interpellés par la police alors qu'ils tentaient de détruire des tracts destinés aux manifestants. 

L'un des organisateurs de la marche, Simon Vandereecken, un graphiste de 23 ans, s'est réjoui d'un succès « qui a dépassé nos espérances ». « Nos hommes politiques vont devoir réagir après une telle mobilisation. Dans le cas contraire, on verra quelles initiatives prendre », a-t-il dit.

© 2011 AFP

 

Source : 7sur7.be, le 23 janvier 2011

http://www.7sur7.be/7s7/fr/3007/Belgique/article/detail/1212151/2011/01/23/Shame-25-000-personnes-dans-les-rues-a-Bruxelles.dhtml

 

 

 

 

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