Kabila humilié, Hollande arrogant !

Le 14^e Sommet de la Francophonie s'est achevé le dimanche 13 octobre 2012 et force a été de constater que le Président François Hollande a été particulièrement méprisant à l'égard de son hôte, le Président de la République démocratique du Congo, M. Joseph Kabila.

Certes, M. Kabila ne correspond pas à l'image de la démocratie telle qu'on la conçoit dans nos pays occidentaux, mais que feraient M. Hollande et Cie dans un pays, grand comme 5 fois la France, peuplé de dizaines d'ethnies qui ne s'entendent pas toujours entre elles (voir pour ce qui nous concerne en Europe, ce qui se passe en Espagne avec les Basques et les Catalans à l'égard du pouvoir central, et là-bas, en Afrique, le problème communautaro-ethnique est à multiplier par 100 !), un pays parsemé de dizaines de langues vernaculaires, un pays victime d'attaques guerrières de l'extérieur, de l'Ouganda et du Rwanda, des attaques qui sèment la terreur dans le Nord-est du pays entraînant massacres et viols systématiques des populations,  un pays, qui plus est, en proie, de part ses richesses immenses, au pillage des multinationales qui ne pensent qu'à y semer la zizanie pour pouvoir mieux le piller ; oui, que feraient M. Hollande et Cie dans ces conditions, si ce n'est peut-être taper sur la table, comme M. Kabila, pour tenter, dans ce foutoir, d'imposer...  la démocratie.

Régis Ravat

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Kabila et Hollande au Sommet

- Par son attitude arrogante et méprisante envers le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Kabila, qu'il a fait attendre 42 minutes, qu'il n'a pas cité dans son discours, dont il a serré la main furtivement, qu'il a traité froidement.

- Par ses critiques constantes à l'égard des insuffisances démocratiques en RDC,
* alors même que le principal problème dans ce pays est la rébellion dans le Kivu.
* alors même que la RDC est l'un des plus grands pays francophones du monde.

- Par son insistance à faire de la Francophonie une mini Organisation des Nations Unies, ne se préoccupant que de la démocratie, alors que son objectif premier est, ou devrait être, la promotion de la langue française.

Il est vrai que celle-ci est le cadet des soucis de Hollande comme de son prédécesseur Sarkozy.

- Par la décision d'accepter comme membre associé de la Francophonie le Qatar (!), pays qui ne compte pas de francophones, obtenue grâce à d'habiles pressions exercées par ce pays auprès de différents pays membres. On croit Fabius les yeux fermés quand il déclare :  « Bienvenue aux investisseurs qataris, soulignant que ces derniers n'avaient "aucune pensée sur la politique étrangère"  de Paris. »

Que penser de ce Sommet ? Succès ou douche froide ?

AK