Vidéo :

Sarkozy, traducteurs par-ci, tout-anglais par-là !

Date :

24/03/2012

Sarkozy, traducteurs par-ci, tout-anglais par-là !

 

 Nicolas Sarkozy était l'invité du « Petit Journal » de Canal +, le 16 mars 2012.

Le président candidat a déployé des trésors de stoïcisme devant les piques des journalistes de l'émission, une émission pilotée par Yann Barthès.

Dans une des vidéos qui nous fut présentée, nous pûmes entendre (à 05:28), Nicolas Sarkozy dire à un adolescent :

« Tu sais, moi, dans les sommets, j'ai des traducteurs dans toutes les langues. (mais quand on est entre) chefs d’État et de gouvernement, on parle anglais entre nous. »

 

 

Source : sudouest.fr, le 17 mars 2012

http://www.sudouest.fr/2012/03/16/nicolas-sarkozy-au-petit-journal-entre-sourires-crispes-et-chaise-capricieuse-661117-4705.php#xtor=EPR-260

 

 

 

Possibilité de noter cette vidéo et d'y apporter un commentaire,

en allant sur :

http://youtu.be/y73Qb7WqtRA

 

 

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Réaction de Brigitte :

Moi, si j’étais Présidente, voici ce que j’aurais dit à ces adolescents : « Lors des réunions officielles, chacun parle sa langue et ce sont les traducteurs qui font le lien entre nous », tout comme M. Sarkozy l’a dit, certes ! mais j’aurais ajouté ensuite « pour nos discussions privées, j’ai de la chance en tant que chef d’État d’un pays ayant une langue internationale de rencontrer des chefs d’État de de gouvernement qui possèdent bien, ou assez bien la langue française (ainsi je renforce l’estime de ces jeunes envers leur identité de Français et de francophone), pour les autres qui ne parlent pas le français, il est bon, dans notre métier de politiciens où nous sommes amenés à faire des rencontres internationales, de posséder quelques connaissances en plusieurs langues - par exemple, l’Allemagne est notre principal partenaire économique, c’est la moindre des politesses de pouvoir échanger au moins quelques phrases dans la langue de notre interlocuteur, l’espagnol est une grande langue également de nombreux pays partenaires (en Europe et ailleurs), l’anglais est certes très important étant la langue du pays le plus puissant actuellement, il est important dans un métier comme le mien de pouvoir l’utiliser quand je rencontre un partenaire anglophone (...).

 En tant que politiciens, nous devons sans cesse améliorer nos connaissances linguistiques plurielles sans oublier le chinois, langue d’un pays qui devient de plus en plus important”.

Devant un tel discours, l’adolescent est renforcé dans son égo en tant que Français et francophone, il comprend l’intérêt d’apprendre des langues étrangères au pluriel et non l’unique anglais quand on veut s’ouvrir au monde et à sa diversité !

Au lieu de ça, dans la triste réalité, l’adolescent aura retenu qu’il est citoyen d’un pays inférieur qui doit se soumettre à la langue des maîtres ! La langue de l’occupant, comme l’a dit un des candidats à la présidence 2012.

 

Réaction de JS

...oui, mais ni toi, ni moi ne sommes présidents, et comme le besoin de « langue commune » se fait de plus en plus sentir, au nom de l'efficacité, plus personne n'imagine le moindre intérêt à « sauver » une quelconque diversité. Personne ne voit de danger à ce que la langue d'un pays serve de lien entre les autres.

Crions à la nécessité de neutralité, en plus de diversité et d'efficacité.

 

Réaction d'Henri Masson :

L'anglais est le vecteur, l'allié le plus efficace du système qui vise la création d'un gouvernement mondial dont on connaît déjà l'orientation puisque Sarkozy lui-même, comme le fut G.W. Bush, est impliqué dans cette affaire :  http://www.youtube.com/watch?v=aeXhEp7dhvw

Nul ne doute qu'il faut un changement à l'échelle mondiale - européenne aussi -, mais surtout pas celui-là.

Il faut se souvenir du discours de Caen qui est disparu des sites de l'UMP et de Sarkozy mais que l'on retrouve sur le site d'un universitaire provençal : Sarkozy - Discours 2007

Le 9 mars 2007, le candidat Sarkozy avait dit, à Caen : « Surtout je me battrai pour que soit généralisé partout en Europe l'enseignement de deux langues étrangères parce que c'est la seule façon efficace pour que l'hégémonie de l'anglais soit battue en brèche. » Or, dès le 11 septembre 2007, les Français purent apprendre, de la bouche de son ministre de l’Éducation nationale Xavier Darcos, en visite au Groupe scolaire Willy Brandt d’Élancourt : « Moi j'ai reçu mission du Président de la République de faire de la France une nation bilingue » (vidéo à partir de 04:47 : http://webtv.ac-versailles.fr/spip.php?article97 ). Qui serait assez naïf pour croire qu'il s'agissait d'un bilinguisme autre que français-anglais, par exemple, français-allemand ?

Et puis il y a le fait, bien plus grave, que Chatel veut inculquer l'anglais dans le cerveau des enfants comme une religion linguistique.

Après le retour à l'Otan, voici le formatage des cerveaux à l'anglais pour mieux s'aligner sur la politique aventuriste des États-Unis d'Amérique.

Il faut quand même retenir que, dans ce cadre - un bain de foule - il ne pouvait prononcer tout au plus que deux ou trois phrases.

Jospin avait été sur la bonne voie dans la première partie de la phrase qu'il avait prononcée sur cette question en 1998 à Hong Kong : « Nous avons besoin d’une langue pour la communication universelle, et comme ça ne sera pas l’espéranto, un langage que certains avaient voulu inventer à partir de toutes les langues, ce sera sans doute l’anglais. »

On y voyait déjà la résignation...

 

 

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