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Macron CHOOSE Villers-Cotterêts !

Le président Emmanuel Macron inaugurera le lundi 30 octobre 2023, la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts.

C'est le grand projet culturel d'Emmanuel Macron, un projet qu'il a lancé en 2017 au château du roi François 1er à Villers-Cotterêts, François 1er qui, par l'ordonnance qui porte le nom de Villers-Cotterêts, fit du français la langue officielle de l'administration et de la Justice du royaume, cela au détriment du latin, la langue dominante de l'époque. 

Ce projet serait le bienvenu pour les défenseurs de la langue française si la politique linguistique d'Emmanuel Macron et de l'Union européenne n'enterrait pas tous les jours un peu plus davantage l'ordonnance de Villers-Cotterêts, c'est-à-dire la langue française et la Francophonie au profit de l'anglais et de l'anglosphère.

Merci de participer à diffuser le communiqué qui suit, le plus largement possible.

 

Communiqué commun des associations CO.U.R.R.I.E.L et A.FR.AV :

L’inauguration du Centre international de la Francophonie sur les lieux où François 1er signa l’Ordonnance de 1539 érigeant le « langage maternel françois » en langue administrative et juridique du royaume devrait être une bonne nouvelle pour tous les amis de la langue française, de la Francophonie, et plus largement, de la diversité linguistique européenne et mondiale.

Et tel serait bien le cas si ceux qui gouvernent la France étaient des amis sincères de notre langue et non des propagateurs acharnés du tout-anglais impérialiste et « transatlantique » doublés de destructeurs du fait francophone en France même et dans l’ensemble des pays de la Francophonie internationale en crise existentielle.

En France même, c’est peu dire qu’Emmanuel Macron, que sa fonction oblige théoriquement à défendre la Constitution et son Article II-a (« la langue de la République est le français »), et qui est aussi censément le garant de l’exécution des lois, ne fait rien pour faire respecter et pour respecter lui-même la loi Toubon-Tasca de 1994 qui fait du français « la langue du travail, des échanges et de l’enseignement ».

Car non seulement les milieux dominants du grand capital et du haut patronat privilégient cyniquement l’anglais dans leur « com’ » interne et externe, non seulement des collectivités territoriales sans honneur privilégient toutes sortes de dénominations en globiche plus risibles les unes que les autres sans que l’État ne les rappelle jamais à leur devoir citoyen, mais le chef de l’exécutif ne cesse d’organiser en anglais des « évènements » sur le sol national lui-même (« Choose France ! », « One Planet Summit », etc.).

Pis encore, Macron n’a pas eu un mot, lorsqu’il lui fut donné de présider l’Union européenne, pour refuser le coup d’État linguistique perpétré par Mme Ursula von der Leyen et ses collègues : lesquels ont fait de l’anglais – en plein Brexit et alors que cette langue n’est plus l’idiome officiel premier d’aucun pays de l’UE (y compris Malte et l’Irlande) ! – pour refuser le déclassement ouvert du français et des autres langues d’Europe que signifie l’érection illégale de l’anglais en langue de travail unique de la Commission, de la Cour des Comptes et de la Cour de justice européennes.

En réalité, la mandature d’E. Macron, qui aggrave encore la situation léguée à cet égard par Sarkozy et Hollande, se traduit par le déclin rapide et organisé du français sur le plan de la géopolitique linguistique.

Non seulement le Ruanda a-t-il déclassé le français au profit de l’anglais dans son système d’enseignement, ce que sont aussi en train de faire à différents degré les trois pays du Maghreb, non seulement la politique africaine erratique, voire néocoloniale de la France en Afrique subsaharienne se traduit-elle par l’éviction du français du rang de langue nationale au Mali (au profit des langues africaines, ce qui, certes, peut se concevoir), mais Macron, le grand ami du fédéraliste canadien Justin Trudeau, n’apporte aucun soutien aux Québécois qui tentent de protéger le français, décrété officiellement « en danger » à Québec et à Montréal, de la pression continue qu’exercent à son encontre Ottawa, Londres et Washington. 

Comme si cela ne suffisait pas, les chaînes du « service public » de l’audiovisuel censurent à qui mieux mieux les actions et les communiqués des associations de défense du français. Ceux-ci tirent pourtant la sonnette d’alarme, à l’instar de feue Hélène Carrère d’Encausse, à propos de la honteuse politique d’américanisation linguistique de la France que mènent, à l’abri de tout débat démocratique, les « élites » politiques, économiques et médiatiques de notre pays à l’avantage du tout-anglais et au détriment de la langue de Molière.

Marques à connotation anglaise de l'Etat français déposées à l'INPI, l'Institut National de la Propriété industrielle

Et cette parole, qu’elles refusent aux militants et défenseurs du français, qu’ils soient de gauche, de droite ou sans coloration politique, les autorités médiatiques la distribuent généreusement à des linguistes atterrantes qui prétendent, en niant l’évidence, que notre langue se porterait fort bien, que le problème ne serait pas sa destruction méthodique en cours mais… le prétendu « catastrophisme » de ses défenseurs… Lesquels n’ont pourtant voie au chapitre nulle part !

Il suffit pourtant à n’importe qui de se promener dans une grande avenue de ville grande ou moyenne pour voir qu’on n’en est plus aux « emprunts » à l’anglais de naguère, fussent-ils nombreux (les « anglicismes »), mais à la substitution systématique d’un jargon globiche au vocabulaire français le plus courant.

Il en va ainsi quand la Banque postale se baptise « French Bank », que « SNCF » nomme ses « produits » « ouigo » ou « inoui », quand les nouveaux titres de presse se nomment sciemment « So Foot » (si pied !), « Society » ou « We demain » (un titre qui dit tout, subliminalement parlant, sur l’assassinat linguistique en cours).

Cette politique d’arrachage linguistique qui s’apparente à un linguicide accompagne l’alignement accru de la France sur l’ « ordre » euro-atlantiste mondial piloté de Washington.

Il va également de pair avec le déploiement continu de politiques néolibérales et supranationales qui brisent l’une après l’autre les conquêtes sociales mises en place par le Front populaire, puis par le CNR, retraites par répartition, remboursements maladie, conventions collectives de branche, statuts publics, Code du travail protecteur, voire République souveraine, une et indivisible sacrifiée sur l’autel de l’Europe des régions néo-féodales synonymes de déclassement de la langue nationale et de destruction concomitante du produire en France et des services publics d’État.

C’est pourquoi, hélas, l’inauguration prévue le 30 octobre relève du faux-semblant, car il n’y a rien de merveilleux à ce que notre langue soit quasiment muséifiée par ceux-là même qui, au nom du peuple français jamais consulté sur ce point, contribuent le plus à l’humilier.

Pour défendre la langue de la République qui constitue aussi le ciment de la fraternité francophone internationale et sert aussi de digue mondiale à la langue et à la culture uniques mondiales qui menacent, citoyens et travailleurs, réapprenons à résister : ensemble, reprenons langue ! 

*Comité Unitaire Républicain pour la Résistance, l’Initiative et l’Emancipation Linguistiques – Président d’honneur, Léon Landini, ancien Franc-Tireur et Partisan de la Main-d’œuvre Immigrée, Médaille de la Résistance – Président exécutif : Georges Gastaud, philosophe – Secrétaire général, Matthieu Varnier, ingénieur roboticien - Association FRancophonie AVvenir (Afrav) – Régis Ravat, président, Thierry Saladin, secrétaire. 

Contact pour le CO.U.R.R.I.E.L : gastaudcrovisier2@gmail.com – Tél 07 61 05 99 21  

Contact pour l’Afrav : afrav@francophonie-avenir.com

 

 

 

 




Publié par Régis RAVAT le 27 octobre 2023

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