TRISTE ANNIVERSAIRE
1713-2013, TRICENTENAIRE DU TRAITÉ D’UTRECHT Mettant fin à la guerre de succession de l’Espagne commencée en 1701
À la signature du traité d’Utrecht aux Pays-Bas, le 11 avril 1713, sous le règne de Louis XIV, la France doit céder au royaume d’Angleterre, l’ACADIE péninsulaire (Nouvelle-Écosse), [tout en conservant l’ile St-Jean (ile du Prince-Édouard) et l’ile Royale (Cap Breton)] – TERRE-NEUVE – LA BAIE D’UDSON, ainsi que l’ile St-CHRISTOPHE dans les Antilles, et doit reconnaître la souveraineté anglaise sur L’IROQUOISIE (pays des Iroquois situé au Sud des Grands-Lacs).
Port Royal (Annapolis Royal) étant déjà occupé par les Anglais depuis octobre 1710
Ce fut le début de la perte d’influence de la France dans le nouveau monde.
Puis vinrent la capitulation de Québec en 1759 et celle de Montréal en 1760. Au traité de Paris en 1763, la France perdait définitivement le Canada (Nouvelle France), à l’exception de St Pierre-et-Miquelon. Mais revenons à nos malheureux Acadiens. Les Acadiens voulant rester neutres, refusent de signer le serment d’allégeance à la couronne d’Angleterre. En 1755 débuta, l’un des premiers génocides des temps modernes, et il fut organisé par la « Perfide Albion », expression courante donnée à l’Angleterre au XVIIe siècle - Albion est l’ancien nom de l’Angleterre - perfide qui ne respecte pas sa parole Jusqu’en 1763, 8 à 10 000 Acadiens furent déportés, entassés sur des navires. Les hommes séparés des femmes et des enfants, leurs maisons brulées et leurs biens confisqués. Les ¾ sont dispersés dans les colonies britanniques, certaines (protestantes) refusent de recevoir des papistes. Refoulés de Virginie 1 500 Acadiens sont acheminés vers l’Angleterre, près de la moitié y mourut. Au traité de Paris en 1763, ils purent rejoindre la France, puis plus tard la Louisiane.
Cette période douloureuse appelée plus tard « le grand dérangement » reste toujours présente dans la mémoire des Acadiens.
Le 10 décembre 2003 la reine Elizabeth II reconnaît les torts qui ont été causés au peuple acadien lors de la déportation, mais ne fit aucunes excuses, ni allusions aux préjudices, principales revendications du peuple acadien.
Trois siècles plus tard, l’Acadie n’existe plus en tant que territoire, c’est un peuple, le peuple acadien, avec son drapeau, son hymne national et sa volonté de parler français.
« Pour nous Acadiens, perdre notre langue serait perdre notre âme », Antonine Maillet, écrivain acadienne.
En 1803, la Louisiane (peuplée de Créoles, d’Amérindiens et d’Acadiens), fut vendue par Bonaparte aux États-Unis, qui ainsi doubla de superficie. En 1812, la langue anglaise y devint obligatoire, bien que le français y soit majoritaire.
Depuis le traité de Paris en 1763 et la perte de la Louisiane en 1803, l’anglicisation du monde est en marche. En quelques décennies, la situation a considérablement évoluée, les langues Européennes régressent et l’anglo-américain s’impose petit à petit, tout cela avec la complicité des gouvernements.
- Churchill en 1943 « le nouvel empire sera linguistique, il faut donc asseoir la suprématie de la langue anglaise » - dans un rapport en 1988, le directeur du British Council écrit : « le véritable or noir de la Grande-Bretagne n’est pas le pétrole de la Mer du Nord, mais la langue anglaise, le défi que nous affrontons est de l’exploiter à fond »
En France, la loi Toubon de 1994 est censée protéger la langue française, mais malheureusement, la prolifération de mots anglais par les médias et la publicité démontre que cette loi n’est pas respectée.
IL EST URGENT DE DÉFENDRE NOTRE LANGUE.
« NOUS DEVONS ÊTRE DES INDIGNÉS LINGUISTIQUES » Disait M. Abbou Diouf, secrétaire général de l’O.I.F (Organisation Internationale de la Francophonie), lors du discours qu’il a prononcé au forum mondial de la langue française qui s’est déroulé au Québec, le 02 juillet 2012.
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