Sujet :  Lagarde, l'anglolâtre
Date : 18/10/2007
Envoi d'Aleks Kadar  (courriel : aleks.kadar(chez)free.fr)     Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez "chez" par "@"

 

Le député Jean-Pierre Brard a posé une question à la ministre de l'Économie, Mme Christine Lagarde, dans la langue de Shakespeare, celle-ci envoyant, selon le Canard enchaîné, des notes en anglais à ses collaborateurs de Bercy.

Pour voir la vidéo : http://tf1.lci.fr/infos/france/0,,3573368,00-interpelle-lagarde-anglais-.html

 

AK

 

 

Comme il est  question de Christine Lagarde, voici un extrait de l'article de Roger Cohen paru dans le New York Times d'aujourd'hui que je traduis rapidement et sans peaufiner. Il vous est loisible de lire gratuitement l'article dans son intégralité sur le site de ce journal.


L'« Américaine » en France

 

Non seulement Christine Lagarde, la ministre des finances de la France, est prête à abandonner sa langue maternelle, mais elle est, dit-elle, "plus heureuse de s"exprimer en anglais". Avec cela, elle déclare tout de go, dans un anglo-saxon sonore : "Nous essayons de changer la mentalité des Français dans leur rapport au travail".

Une tâche impossible, diront certains. Au plus profond de l'âme gauloise, il y a la notion que le travail est une exploitation, une ruse ourdie par les capitalistes (robber barons) américains qui doit être réglementé, minimisé et compensé par des heures d'oisiveté. La disparition de l'Union soviétique a fait de la France le dirigeant de l'école anti-capitaliste.

Mais Lagarde, 51 ans, grande et avec une présence marquée, n'est pas appelée l'Américaine pour rien. ... Ce sobriquet reflète ses dons linguistiques, sa position comme grand cadre chez Baker & McKenzie, un cabinet d'avocat, et une franchise (candor) anglo-saxonne. Dans une interview, elle déclare : "Le plus vous travaillez, le plus vous facturez, le plus de profit vous récoltez pour vous et votre société. C'était la formule (mantra).

Une formule équivalente dans la bureaucratie française serait : le moins d'heures on travaille, le plus de vacances on prend, le plus de temps on a pour se plaindre de l'état de l'univers, le plus intelligent on se sent par rapport à ces crétins d'intoxiqués du boulot (workaholi dingbats) de l'autre côté de l'Atlantique qui n'ont le temps pour jouer aux boules.....

Ce extrait suffit pour se faire une idée encore que le reste de l'article est plus sérieux et plus technique. Mais pas un mot à Christine : le sérieux doit être évité à tout prix :

Revenons aux langues : j'ai traduit "Lagarde, 51, tall and striking, par : ...Lagarde, 51 ans, grande et avec une présence marquée., mais il y a peut-être mieux pour striking : (qui frappe par son apparence)....

Bernard qui va chercher son bouclier.


 

 

Envoi de M. Philippe Loubière :

 

Pour info sur Christine Lagarde : http://www.voltairenet.org/article152247.html

 La colonisation US du ministère français de l’Économie

 

Après que Le Canard enchaîné eut révélé dans son édition du 10 octobre 2007 que le ministre de l’Économie, des Finances et de l’Emploi, Christine Lagarde, rédige et fait rédiger en anglais les notes qu’elle échange avec ses collaborateurs, le député de Seine-Saint-Denis Jean-Pierre Brard, l’a apostrophée en anglais lors de la séances de questions de l’Assemblée nationale, mardi 16 octobre.

L’incident a été prestement tourné en dérision par la presse française, qui s’est efforcée de n’y voir qu’une plaisanterie, tandis que la présidence de l’Assemblée nationale a décidé de le retirer du compte-rendu au motif que seul le français est langue officielle de la République.

En réalité, le fond de la question posée par M. Brard est des plus sérieux : comme nous l’avions révélé dans nos colonnes, Christine Lagarde —proche de Dick Cheney et de Zbigniew Brzezinski— est une ancienne responsable du Center for Strategic & International Studies (CSIS). Elle représente les intérêts industriels états-uniens à l’intérieur même du gouvernement français et fait travailler son cabinet ministériel en anglais pour faciliter la subordination de l’administration française à ces intérêts.
 

[1] « Avec Christine Lagarde, l’industrie US entre au gouvernement français », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 22 juin 2005 ».

 

Brzezinski, l'ancien secrétaire d'État de Carter, est le fondateur de la commission trilatérale en 1973 avec David Rockefeller, et l'auteur du livre-programme de la domination américaine "le grand échiquier" (The grand chessboard, American primacy and its geostrategic imperatives) ; Cheney, on ne le présente plus, c'est le vice-président qui fait des guerres pour les intérêts de son entreprise Halliburton et est le plus enragé de l'actuelle administration américaine pour faire la guerre à l'Iran.
 


Demandons au président de la République

 que Mme Lagarde quitte le gouvernement au plus vite :

Écrire au Président de la République

 

 

Le français qui gagne (année 2007)