Une filière chinoise

Marion, 9 ans, vient de se mettre au mandarin. Depuis janvier et l'ouverture de deux classes internationales de langue chinoise (CP et CM1), à l'école Émile-Levassor (13^e), elle suit - quatre fois par semaine - des cours à la pause de midi. En septembre dernier, une sixième spécialisée au collège Fauré, ainsi qu'une seconde au lycée Monet avaient déjà été créées dans l'arrondissement. Désormais, il est donc possible d'apprendre la langue du cours préparatoire jusqu'à l'université (à l'Institut Confucius de l'université Paris-VII).

Pour le maire, Jérôme Coumet (PS), « le 13^e a vocation à être à la pointe de l'apprentissage du chinois ». Quant à la directrice de l'école Émile-Levassor, Armelle Deriaz-Lenci, elle se félicite que « cette filière d'excellence ait été créée en ZEP ». Dans les lettres de motivation des parents qui souhaitaient inscrire leur enfant, c'est « l'aspect économique, culturel et la fascination pour l'écriture » qui revenaient le plus souvent. D'ailleurs, parmi les élèves, 50 % ne sont pas d'origine asiatique. Marine, 9 ans, qui avait déjà bénéficié d'une initiation a, elle, ses propres raisons : « J'avais entendu des chansons chinoises. Ça m'a passionnée. J'adore leur accent. » Même son de cloche chez Marion : « J'aime bien le chinois, la prononciation est rigolote. »

Rémi Laporte