Un nouvel exemple de discrimination pratiquée par la
Commission européenne en matière linguistique.
Juridiquement ils sont sûrement dans leur droit, les
annonces ne doivent pas parler d'anglophones natifs.
Toujours est-il que la condition pour participer au
programme est de maîtriser l'anglais parfaitement,
"Excellent English
language skills".
Voyant le titre d'article de l'article, je m'attendais déjà
à ce contenu, prévenu par une mention dans un commentaire
krokodilien. Bonne surprise cependant, le site du programme
:
http://www.metp.net.cn/english/ est en 5 langues !
Mais non, je plaisante. Il est monolingue. Comme dirait
Orban, l'Europe c'est la diversité des langues.
AK
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Un programme européen pour se former
en Chine gratuitement
Le METP ("Managers Exchange and Training
Programme") permet aux managers de bénéficier d'une formation
professionnelle en Chine, tous frais compris plus une indemnité
mensuelle. Une opportunité à saisir.
Attention : vous avez seulement jusqu'au 4 janvier prochain pour
déposer votre candidature au "Managers Exchange and Training
Programme" (METP), le programme d'échange et de formation des
manageurs chinois et européens. Mis en place conjointement en
2006 par la Chine et l'Union européenne, ce programme permet à
des cadres issus d'entreprises européennes de venir se former en
Chine afin de se familiariser avec le marché chinois, et
inversement. Une occasion exceptionnelle, d'autant que les
cadres bénéficiant d'une bonne connaissance du milieu des
affaires chinois s'avèrent très demandés. Visant, sur le long
terme, à renforcer les liens économiques existants entre ces
deux partenaires, le METP devrait bénéficier à 200 manageurs
européens d'ici 2010, date de la fin de ce programme.
Une formation totalement prise en charge
financièrement
La prochaine session de ce programme - la quatrième - débutera
en mai 2009. D'une durée totale de dix mois, elle doit permettre
d'acquérir les notions linguistiques et culturelles nécessaires
à tout homme d'affaires désireux de s'investir en Chine.
Dispensée par l'Université Internationale des Affaires et de
l'Economie de Pékin (UIBE), la formation s'avère relativement
intensive. Au programme : cours de langue des affaires et de
civilisation, complétés par des visites d'entreprises ou
d'administrations chinoises. Elle s'achève par trois mois de
stage sur le terrain, au sein d'une entreprise basée en Chine.
À la fin de la formation,
les candidats ayant satisfait les conditions d'obtention
reçoivent un diplôme signé par l'ambassadeur de l'Union
européenne en Chine.
Tous les frais d'admission et d'organisation du séjour sont
couverts par la Commission européenne. Le METP octroie en outre
aux participants une indemnité mensuelle de séjour d'environ
1000 euros.
Les femmes et les candidats issus de PME
sont prioritaires
Pour pouvoir déposer sa candidature, il faut être âgé de 26 à 40
ans, ne posséder aucune connaissance ou presque de la langue
chinoise (mais maîtriser parfaitement l'anglais) et bénéficier
d'une expérience professionnelle d'au moins cinq ans, dont deux
en tant que manageur. Par ailleurs, il est nécessaire de
justifier de diplômes universitaires
À noter que les candidats
issus de PME sont prioritaires, ainsi que les femmes. Les
candidats qui auront franchi toutes ces étapes seront invités à
passer un entretien individuel à Bruxelles en février 2009. Pour
plus d'informations et pour télécharger le dossier
d'inscription, vous pouvez consulter
le site Internet du programme ou téléphoner au
+49 69 15402 638.
Catherine Quignon
Source : laTribune.fr, le 16 décembre 2008
Vous pouvez réagir sur :
http://www.latribune.fr/carrieres/formation/20081216trib000322377/un-programme-europeen-pour-se-former-en-chine-gratuitement.html
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Rappelons aux Chinois que l'Europe n'est pas
une colonie anglophone :
application@eu-china-metp.eu,
info@metp.net.cn,
info@metp.net.cn
Protestons aussi auprès de Barroso, le
président de la Commission européenne :
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Réactions :
Toutes ces désignations anglaises de manifestations n'impliquant absolument pas
d'anglophones natifs, des Français en l'occurrence, sont le fait d'une poignée
d'individus qui imposent ainsi la langue anglaise autant qu'ils le peuvent dans
des activités clés et dans des usages auxquels ceux qui fréquentent ces
manifestations sont obligés de se soumettre. Nécessité et obligation !
En essence, on dit aux jeunes : Vous voulez devenir ingénieur ? --> Il faut
connaître l'anglais. Vous voulez vous spécialiser en sciences ? --> il faut
connaître l'anglais. Vous voulez avoir un diplôme dans à peu près n'importe quoi
? --> Il faut connaître l'anglais. Vous voulez travailler ? Il faut connaître
l'anglais, etc. Il s'agit d'associer à l'anglais toutes les activités qui
apparaissent comme vitales pour les jeunes et pour la population. Quoi de plus
important que de pouvoir réussir des études ? Quoi de plus important que de
maximiser ses chances pour trouver du travail ?
L'objectif, bien sûr, n'est pas de connaître l'anglais vraiment. L'objectif réel
est de formater les esprits et d'imposer l'idée que l'anglais a une présence
indiscutable et incontestée. Il faut préparer les esprits à écouter les maîtres
dans leur langue et d'intérioriser un statut inférieur par rapport à eux, qui
finit par devenir comme une seconde nature. Soumission à la langue et à ses
référents culturels et donc, à l'idéologie du moment dont elle est véhiculaire.
Je dis et je répète que le matraquage culturel et linguistique constant que nous
avons subi depuis la seconde guerre mondiale a abouti à inférioriser les gens à
tel point que leur jugement en arrive à en être complètement faussé. Le plus
brillant exemple que je trouve depuis un an est le langage des gens des
financiers et des banquiers :
- les Américains vont prendre très rapidement les mesures qui s'imposent pour
juguler la crise
- les Américains vont sortir de la crise plus vite que les autres
- les Américains qui sont plus malins vont bien évidemment sortir victorieux de
la crise
- les Américains sont ceux qui ont développé les produits financiers les plus
innovants et les plus rentables
etc.,
États-Unis vivent en grande partie sur le
dos du reste du monde depuis 30 ans. Chine, Japon, Europe dans une moindre
mesure continuent à payer (pas pour longtemps encore). Dans les faits, une
grande partie des problèmes des banques européennes relèvent de l'application
servile des méthodes étasuniennes de gestion financière et bancaire. Dans les
faits, c'est l'infériorisation des populations qui, en grande partie, est
responsable de ce phénomène. Ce qui nous venait du monde anglo-saxon était bon,
était bien, était plus intelligent, était moderne et tutti quanti !
On a fait confiance à des truands style Madoff. On a fait confiance aux grandes
agences de notation style Moody. On a fait confiance à la SEC. On a fait
confiance aux revendeurs de créances pourries PARCE QU'ILS
ÉTAIENT
ÉTATSUNIENS OU ANGLAIS. On a
fait confiance à Greenspan et à Bernanke. La désillusion commence à apparaître,
mais les gens sont encore incrédules. Ils veulent à tout prix CONTINUER
À CROIRE. Les esclaves que l'on affranchit
retournent chez le maître et veulent se remettre à son service ! Maître, Maître,
réengagez-nous ! Montrez-nous la direction ! Montrez-nous la voie ! Le caractère
grotesque de cette situation apparaît de plus en plus évident ! Les Chinois vont
y perdre une fortune, les Japonais aussi !
Imaginez une boite à chaussures. Aux deux extrémités, vous fixez 2 électrodes
(+, -). Vous remplissez la boite de billes en bois. Bien évidemment, le courant
ne passe pas. Vous introduisez maintenant des billes d'acier, de même diamètre
que celles de bois. Le courant ne passe toujours pas. Quand vous atteignez une
proportion de 20% de billes de métal, il se crée un circuit et le courant se met
à passer...
Certains pensent qu'il faudra que 20% de la présente génération de dirigeants
collabos prenne sa retraite pour faire place à une nouvelle élite affranchie du
complexe d'infériorité qui affecte la soi-disant élite d'après la seconde guerre
mondiale, génération gavée de musique anglo-saxonne, d'anglais et de conneries
cinématographiques étatsuniennes, génération de collabos par excellence qui doit
faire place à une élite neuve, indépendante, et qui choisira son propre avenir
en rejetant tout assujettissement à une culture et une idéologie jusqu'ici
dominantes.
Nous devons encore attendre pour apercevoir un ébauche de renouveau. En
attendant, continuons à décaper les esprits. Nous faisons un travail utile.
Charles Durand
Encore un exemple du comportement honteux de la commission
européenne qui favorise le tout à l'anglais, envers et contre
tout ! Et pourtant, notre Président Nicolas Sarkozy l'a
dit lui-même : « L'obsession
d'une langue unique au prétexte de l'efficacité est un leurre
qui masque les effets de domination de la pensée unique dont la
langue unique est l'antichambre !
».
Un exemple flagrant de soumission aux référents
culturels étatsuniens : l'acceptation passive et résignée des mesures en
pouces des télés, cadres numériques, etc. Et pourtant, demandez à celui qui
vous déclarera avoir acheté un cadre numérique de 10 pouces de convertir en
cm ! Il serait bien étonnant d'obtenir une bonne réponse ! D'ici que nos
anglo-béats nous répondent que les cm, c'est obsolète, qu'il faut mesurer en
pouces et pieds (pardon en "inches" et "feet") et parler anglais bien sûr
(pardon, "English of course"), il n'y a pas des kilomètres !
Brigitte