Sujet :

 Propageur d'anglais

Date :

18/06/2007

Envoi d'Aleks Kadar  (courriel : aleks.kadar(chez)free.fr)     

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Olivier Py : encore un « Français » propageur d'anglais

Une coproduction franco-russe, mais dont le metteur en scène utilise l'anglais comme langue de communication dans les pays traversés où l'opéra est présenté ! Quel intérêt pour la culture française ?

Sans parler des problèmes de langue et d'interprétation. «  J'ai monté des spectacles dans de nombreux pays en Europe et presque partout on parle anglais. Ici, il nous faut cinq traducteurs...  »

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AK

 

 

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Pélléas et Mélisande

Théâtre de l'Odéon, à Moscou

Olivier Py se bat avec « Pelléas » à Moscou

Le chef-d’œuvre de Debussy n’avait jamais été monté à Moscou. Py et Minkowski se sont lancés dans l’aventure. Avec des surprises à la clé.

Assis au milieu de ses décors, Olivier Py ne cache pas son dépit. Le metteur en scène français est en répétition à Moscou dans l'une des salles les plus réputées de la capitale russe où, dans le cadre du festival Tchekhov, le directeur du Théâtre de l'Odéon présente cette semaine une coproduction franco-russe de l'opéra Pelléas et Mélisande avec le chef Marc Minkowski.

« Un cauchemar ! » se lamente Py. Figurants en retard, techniciens en rotation permanente, système informatique en panne, absence de régisseur général...  « C'est comme ça tous les jours. Il y a un manque total d'organisation et de professionnalisme ! » s'exaspère-t-il. Sans parler des problèmes de langue et d'interprétation. « J'ai monté des spectacles dans de nombreux pays en Europe et presque partout on parle anglais. Ici, il nous faut cinq traducteurs... »

Étonnamment, Pelléas et Mélisande a certes déjà été joué à Moscou en version concert, mais jamais mis en scène. « J'ai accepté le pari parce que, en dépit de tout, j'aime ce pays et sa culture. Il y a ici des gens que j'adore », s'enthousiasme Olivier Py.

« Les acteurs russes n'ont pas peur de l'excès »

 Une fois passé son exaspération du jour, il parle avec admiration de ces « fabuleux » acteurs russes qui ont su s'adapter aux subtilités de la musique et du style de Debussy pour « chanter comme on parle, coller aux paroles et entrer dans l'intelligence de la langue la plus monotone au monde ! ».  Un opéra difficile à chanter pour un Russe, mais aussi difficile à apprécier pour un public moscovite habitué aux grands airs lyriques.

Dans ce Pelléas et Mélisande, la moitié des solistes sont pourtant des Russes. « Ce sont non seulement de grandes voix, mais aussi de grands interprètes. Alors que les chanteurs français vont rarement au théâtre, les chanteurs russes sont baignés de cette culture. Cela se voit dans leurs mouvements, dans leur conscience du corps en scène. Les acteurs russes n'ont pas peur de l'excès. Les acteurs français, eux, font plus dans la nuance, la retenue... », explique Py. Il a d'ailleurs profité de l'occasion pour aller voir ces différences sur scène et a régulièrement passé ses soirées dans les salles « d'une des plus grandes capitales du théâtre ! ».


Benjamin QUENELLE,

à Moscou

 

Source : La-Croix.com, le 17 juin 2007

 

 

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