Sujet :

 Pour l'anglais à la télé !

Date :

27/02/2008

Envoi d'Aleks Kadar  (courriel : aleks.kadar(chez)free.fr)     

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Encore un accès d'anglomanie aiguë.

AK


Le coup de pied dans le microcosme audiovisuel et l'apprentissage de l'anglais comme objectif de service public

 

(...)

À cette question des missions de service public, j’aimerai apporter ici ma petite pierre. On le sait, en France, l’apprentissage des langues étrangères et particulièrement de l’anglais, est défaillant. Il suffit de voir le niveau de maîtrise des hommes politiques, « l’élite » (je vous ressorts le "the yes need the no to win against the no" assez risible) pour comprendre qu’au niveau en dessous, cela ne doit être guère mieux. D’autant que cette faiblesse a des conséquences importantes : les touristes étrangers en France s’en plaignent, les perspectives professionnelles sont réduites pour beaucoup de jeunes quand l’anglais, devenu la langue des affaires, n’est pas maîtrisé, la recherche française est moins diffusée et valorisée par l’absence de publications en anglais, nos entreprises se ferment des marchés par l’impossibilité de se faire comprendre...

Différentes études ont montré l’importance dans l’apprentissage des langues étrangères d’être très tôt baigné dans la nouvelle langue, dans les sons. D’où déjà une possible remise en question de la manière d’enseigner les langues à l’école mais là n’est pas mon point. Cela serait plutôt que les chaînes publiques offrent le choix des programmes, soit en français, soit en version originale sous-titrée. Cela pourrait se faire grâce à la TNT qui permet de choisir un grand nombre d’options, cela créerait une certain nombre d’emplois dans les métiers de sous-titrage et surtout, cela favoriserait l’apprentissage des langues étrangères, à commencer par l’anglais. On nous parle tout le temps du modèle scandinave, prenons donc exemple. Tous les jeunes scandinaves arrivent à parler anglais couramment sans problème grâce à l’action conjuguée de cours de langue performants et des programmes de télévision en VOST. Voilà qui serait une véritable mission de service public et de politique culturelle que de favoriser la maîtrise des langues étrangères. C’était d’ailleurs un point du programme présidentiel de N. Sarkozy que tous les élèves soient bilingues.
 



Pour réagir :

http://lolik.hautetfort.com/archive/2008/01/27/le-coup-de-pied-dans-le-microcosme-audiovisuel-et-l-apprenti.html

 

 

 

Réaction :

« Le français, c'est l'âme de la France ... le droit de penser autrement que selon la pensée dominante ... une langue unique au prétexte de l'efficacité est un leurre qui masque les effets de la domination de la pensée unique ... l'efficacité n'est même pas prouvée, la Renaissance fut plus féconde pour la pensée humaine que les longs siècles de domination exclusive du latin ... nous devons promouvoir la langue française ... je me battrai pour que soit généralisé l'enseignement de 2 langues étrangères en Europe, seule façon efficace pour que l'hégémonie de l'anglais soit battue en brèche ».

Ce n'est pas moi qui parle, mais M. Sarkozy lors de son discours du 9 mars 2007 à Caen !

Où voyez-vous qu'il veut bilinguiser la France (anglais et français, puisque c'est ça que vous laissez entendre !) ?

Les pays scandinaves, un exemple ? Un exemple à ne pas suivre, oui ! Sauf si on veut l'appauvrissement de notre langue (limitée à lève-toi, passe-moi le sel, bonne nuit), le désintérêt des autres peuples pour son apprentissage (manque à gagner certain pour notre pays, il est vrai que les caisses de l'État débordent !), méconnaissance de termes techniques, professionnels dans notre propre langue, etc.

Les touristes se plaignent ? Quels touristes ? Les anglophones qui veulent se sentir chez eux partout dans le monde, ceux qui vous abordent en anglais sans une petite phrase indispensable dans un pays non anglophone "Do you speak English, please ?" ou mieux « Parlez-vous anglais, s'il vous plaît ? » (c'est quand même pas la mer à boire avant de visiter la France ou tout pays francophone, et c'est valable pour toute langue et tout pays).

Je ne me sens pas une âme d'esclave ou de colonisée par les tout-puissants anglophones, et je ne pense pas qu'ils aient tant besoin qu'on les enrichisse (17 milliards d'euros touchés annuellement par le GB et « versés » par les pays européens non anglophones via les stages et les voyages linguistiques).

Mais chacun est libre, non ?

Sophie

 

 

 

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