Dénoncer les abus, fertiliser les esprits, cultiver l'espérance !
Les
Européens disposent de bases légales pour se libérer de la domination
anglophone, mais personne, ou presque, n´y fait recours parce que les
Européens sont sous influence, dans le cadre d´une stratégie anglo-américaine
de colonisation de l´Europe, mise en œuvre avec des moyens logistiques
et financiers hors de portée, pour des personnes comme nous et pour n´importe
qui, qui ne relève pas du domaine de la puissance publique ou de celle
des multinationales de niveau mondial. Une stratégie qui opère depuis
des décennies dans laquelle, au-delà des instruments « ad hoc »,
tels que le Il s´agit d´une nouvelle forme de guerre non ouverte, mais souterraine qui se joue au niveau de la pensée du citoyen et de sa culture dont la langue est un élément essentiel. Les Américains n´ont pas besoin d´occuper matériellement notre territoire ce qu´ils veulent, c´est notre marché dans toute sa dimension y inclus les services, la défense, la culture et l´éducation, la santé, la recherche, etc.
Le
fait de reconnaître notre impuissance du moment ne doit pas nous faire
renoncer à nous battre parce que dans le monde des idées aucune guerre
n´est jamais perdue pour toujours. Dans les régimes abusifs, il arrive
toujours le moment où y il a une prise de conscience collective qui
provoque le renversement de la situation et la chute du système
dictatorial mis en place, c´est une question de temps.
En
ce moment notre tâche est de dénoncer les abus, fertiliser les
esprits, cultiver l´espérance. C´est pour cela que je m´insurge aussi contre ceux qui prétendent faire tourner l´Europe à l´espéranto parce que finalement l´être humain, les hommes et les femmes de notre continent sont constamment menacés, il y a toujours quelqu´un qui veut décider à leur place, leur imposer quelque chose y inclus dans des domaines très sensibles tels que la langue et la culture qui touchent aux racines de l´identité.
L´espéranto,
à mon avis, trouve sa légitimité uniquement s´il se place dans le
domaine du privé et du libre choix. Il ne peut pas prétendre d´être
« la » langue internationale, de régler des situations
linguistiques entre les États-nations, d´être enseignée d´office
dans les écoles, de remplacer l´anglais.
Au
sein de l´Europe communautaire, l´anglais doit être vaincu parce qu´il
constitue un appauvrissement culturel, une atteinte grave à la démocratie,
à la souveraineté des peuples, à l´égalité de chances des citoyens
européens. Il ne doit pas être remplacé par une autre langue, quelle
que soit, sous peine de récréer les mêmes inconvénients ou des
inconvénients comparables. Anna Maria Campogrande, Vice-présidente d’Action et Défense, syndicat autonome de la fonction publique des institutions européennes, chargée de la question linguistique
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