Sujet :

Langues régionales-anglais, une vraie stratégie

Date :

04/07/2006

Envoi d'Anna-Maria campogrande  (anna-maria.campogrande@skynet.be)

 

Voici une information stupéfiante et scandaleuse à tous les égards

 

Microsoft France annonce aujourd'hui que, pour la première fois au monde, elle va lancer une suite de logiciels Office de bureautique bilingue. Bilingue quoi ? Bilingue français et alsacien !

Voilà quand même une information inouïe.

À qui fera-t-on croire que c'était une urgence de faire une version bilingue français-alsacien, alors qu'il n'existe aucune autre version bilingue ?

Il n'existe pas de version bilingue anglais-français alors que le Canada serait, entre autres, évidemment très preneur.

Il n'existe pas de version bilingue anglais-espagnol, alors que les États-Unis compte des dizaines de millions d'hispanophones !

Il n'existe pas de version bilingue anglais-arabe, ou japonais-anglais, ou hindi-anglais, ou hindi-gujerati, ou chinois mandarin-anglais, etc.

À qui fera-t-on croire que le coût de développement d'une telle version français-alsacien va être rentabilisé par le nombre d'Alsaciens utilisant Windows ?

La vérité, c'est que Microsoft est, de notoriété publique, l'un des fleurons de l'industrie des services américaine qui a le plus de liens avec la CIA, la NSA et tous les services de renseignement américains.

Des rumeurs plus qu'insistantes font état de « fenêtres » dans les millions de lignes du logiciel Windows, fenêtres qui permettraient aux services de renseignement en question d'entrer par effraction dans n'importe quel ordinateur relié à Internet.

La décision de lancer comme première mondiale une version de Office bilingue français-alsacien s'inscrit donc dans une logique.

Il s'agit de favoriser le développement des langues régionales, le particularisme régional, il s'agit donc de favoriser cet objectif stratégique constant des É-U-A qui est de pousser au développement de « l'Europe des régions » jusqu'au point d'éclatement des États-Nations, et tout particulièrement de la France.

Une fois encore il se confirme que l'objectif central des États-Unis en Europe est de détruire toute puissance et toute contre-culture française.

Le plus scandaleux de l'affaire, c'est que cela se passe avec la complicité de la Région Alsace, qui est, je le rappelle, la seule région où l'UMP l'avait emporté aux élections régionales de 2004.

 

 

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Office 2007: Microsoft va mettre les ordinateurs à l'Alsacien
Informatique-collectivités-dialecte PREV
29-06-2006

 


STRASBOURG, 29 juin 2006 (AFP)

 

Dialectologues et informaticiens ont jusqu'à mars 2007 pour plancher sur une traduction alsacienne de la suite de logiciels Office de bureautique, qui deviendra ainsi bilingue pour la première fois au monde, a annoncé jeudi le président de Microsoft France, Éric Boustouller.


   Entre l'albanais et l'amharique d'Éthiopie, l'alsacien ne sera qu'une des cent langues dans lesquelles Office 2007 doit être disponible. Mais ce qui en fera une « première mondiale », c'est que cette version d'Office « sera bilingue, à la fois en français et en alsacien », a souligné M. Boustouller.


   Le projet, qui prévoit la traduction de 50 000 mots, servira de pilote à un système de logiciels bilingues qui pourra ensuite être étendu à d'autres langues régionales, pour peu que se trouvent des parties motivées pour défendre le projet, précise Microsoft.


   C'est l'un des arguments qui a pesé en faveur de l'Alsace, dotée d'une forte identité régionale et d'un dialecte encore bien implanté : 35% des Alsaciens parlent quotidiennement alsacien et 60% d'entre eux sont capables de le parler. Et si les quelque 600 000 dialectophones sont nettement plus âgés et plus ruraux que la moyenne, la moitié des jeunes Alsaciens sont encore en mesure de les comprendre.


   Aux termes d'un protocole de partenariat signé jeudi avec Adrien Zeller, président (UMP) du conseil régional d'Alsace, la région mobilise sur ce projet des étudiants et des chercheurs de l'institut de dialectologie de l'université Marc Bloch, sous la houlette de l'Office pour la langue et la culture d'Alsace (OLCA).


   Le géant américain des logiciels a engagé de son côté une équipe de concepteurs en interne, et subventionne l'OLCA à hauteur de 5000 dollars (près de 4.000 euros).


   « Il ne s'agit pas de préserver un legs de l'Histoire sous une cloche de verre », a souligné Adrien Zeller. « Nous ne faisons pas de l'identitaire, nous faisons de la valorisation du patrimoine », notamment en adaptant ce dialecte aux technologies de l'information et de la communication.
Car le projet implique aussi la création de nombreux néologismes, précise le professeur Raymond Matzen, 84 ans, chargé des travaux préliminaires.


   Sur les 2500 premiers mots du glossaire de base déjà traduits, le dialectologue propose ainsi de remplacer navigateur par "webschnuffler" (littéralement « fureteur, renifleur du web »), ou clavier par "taschtbrett" (« planche à touches »).
Le problème, c'est qu'il existe plusieurs dialectes alsaciens, tels que le Haut-Rhinois et le Bas-Rhinois, et « presque autant de parlers qu'il y a de villages » dans la région, admet-il.


   C'est pourquoi plusieurs traductions pourront être proposées simultanément, sous forme de bulles accompagnant les déplacements de la souris.


   À terme, c'est même la nouvelle version du système d'exploitation Windows, Vista, qui pourra devenir bilingue, soulignent les responsables de Microsoft.


   Le groupe américain espère ainsi réduire la fracture numérique et linguistique, notamment vis-à-vis des séniors.


SOURCE : AFP, 29 JUIN 2006

 

Réaction :

 

Il ne s´agit pas d'une blague, loin de là,  même le journal le Monde le reportait hier.

Il ne s´agit pas, non plus,  d´une offensive contre la France mais d´une offensive de longue date et de longue haleine contre l´Europe dans son ensemble, contre le modèle de fonctionnement étatique et administratif que nous nous sommes donné.

Il s´agit de la mise en œuvre de manière capillaire de la stratégie de la langue unique, véhicule de la pensée unique, qui consiste a baisser le niveau de toutes les langues, non seulement au plan international mais même au plan de leur propre territoire national, afin de parvenir à faire de l´anglais la « Lingua franca » au niveau mondial.

Cette stratégie prévoit que, à terme, les Français de Normandie et ceux d´Alsace, pour se comprendre entre eux, soient contraints d´utiliser l´anglais parce que chacun, à l´école, apprendra non pas le français mais sa langue locale et l´anglais. De même pour les Italiens, les Allemands, les Espagnols et ainsi de suite.  C´est d´ailleurs ce qui se passe déjà trop souvent entre les citoyens des pays latins.

Tout cela est en train d´être mis en place depuis des décennies, l´explosion de l´Internet ne fait qu´accélérer le processus, rien n´est laissé au hasard, afin d´atteindre le but on invente même des langues qui n´existent pas. Il n´y a pas longtemps un périodique anglais publiait une enquête sur les langues par laquelle il résultait qu´en Italie sur 60 Millions de citoyens il n´y avait que 26 millions qui parlaient l´italien, les autres étant considérés locuteurs d´autres langues ( piémontais, sicilien, sarde, etc.) qui en réalité sont des dialectes, sans tenir compte du fait que, en tout état de cause, l´italien est la langue nationale officielle que chaque citoyen apprend à lire et à écrire à l´école.

La stratégie de domination de l´anglais, dont le British Council est le bras opérationnel, mise en place (au moins) dès 1962, par les Anglo-Américains, a désormais des racines vastes et profondes, un nombre important d´associés et de collaborateurs très puissants.

En l´absence d´une prise de conscience généralisée et d´une contre-stratégie intelligente et vigoureuse, de la part de nos gouvernements ainsi que des institutions européennes, toutes nos langues nationales officielles vont être dégradées, peu à peu, au niveau des langues régionales et minoritaires au bénéfice de la langue unique : l´anglais.

 

Anna Maria Campogrande

 

 

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