Sujet :

Un livre pour la lutte : « Une volonté française », d'Albert Salon

Date :

24/04/2012

D' Albert Salon  (courriel : albertsalon(chez)noos.fr)     

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Une volonté française - Je me souviens et je projette.

( le titre d'origine était « La France que nous voulons », mais mon éditeur m'a fait remarquer qu'il était déjà pris, et que je devais donc décider avec lui d'un autre titre.)

Il devrait être sorti le 10 mai, pour la séance de dédicaces organisée le 12 mai à l'Espace Cléry, à l'occasion du 600e anniversaire de la naissance de Jeanne d'Arc. D'autres dédicaces suivront, dans d'autres contextes.

Grâce à divers avis autorisés de membres importants de nos associations, consultés au cours des deux dernières années sur les esquisses de plusieurs entrées (sur les 100 que comporte l'ouvrage), j'espère ne pas trahir, pour l'essentiel, les axes de nos combats communs, ni l'esprit qui nous anime.

Avec quelque indulgence de votre part, ce livre peut donc aussi passer un peu pour vôtre. Il s'agit, certes, d'un projet politique d'ensemble, mais son originalité, et son intérêt pour nos associations, tiennent à ce que son fil d'Ariane est la langue française. Ce qui ne vous étonnera pas. 

 

Une volonté française

Albert Salon

16 x 24 cm 284 pages

978-2-35815-080-4

20,00 euros

Le fait français paraît aujourd’hui submergé par le mondialisme et l’expansion de l’anglo-saxon. Mais les Français, les Québécois, les Wallons… – tous les et les francophiles – continuent à œuvrer pour le réveil et l’épanouissement de la Francophonie dans le monde. Albert Salon analyse les multiples défis – politique, culturel, économique, social, éducatif – auxquels elle doit faire face.

À partir de cent mots-clefs – « Afrique, Allemagne, Belgique, Chrétiens, Empires, République, Universalisme, en passant par Europe, France, Histoire, Immigration, Laïcité, Mondialisation, Nation… » –, l’auteur présente un projet, fort et cohérent, de réforme intellectuelle et morale.

Avec pour fil d’Ariane la langue française, ce livre veut montrer la voie du renouveau.

L'auteur :

Albert Salon, docteur d’État ès lettres, ancien ambassadeur, commandeur dans l’Ordre national du Mérite, président d’Avenir de la langue française, est un militant de longue date de la langue française et de la Francophonie.

Préface de Claude Hagège :

            Dans ce livre de cœur et de raison, ce qui vibre puissamment, à travers de nombreuses dénonciations, comme celle de l’invasion chinoise de l’Afrique francophone sans aucune réaction  de la part du pouvoir en France, ou celle du projet de domination allemande, beaucoup plus enracinée dans l’histoire que tous les sourires aux alliés français, c’est l’amour de la France. De là l’effort opiniâtre d’Albert Salon pour secouer la torpeur des masses de Français « chlorophormés au déclinisme », qui ont oublié les hautes ambitions et les grands desseins, par lesquels, à diverses époques de son histoire, et singulièrement lors de la présence du général De Gaulle au sommet de l’État pour la période contemporaine, la France s’est affirmée dans certaines de ses vocation profondes. Le discours que tient ce livre est de nature à donner, à toutes celles et à tous ceux qui sont, pour l’instant, soumis à l’air du temps, de quoi réfléchir, et même de quoi trouver de très fortes motivations pour inverser le cours des choses.

            A. Salon exploite ici avec autant de talent que de force persuasive sa très vaste culture. Il faut dire que le sujet qu’il traite lui offre une ample matière à l’indignation constructive et à l’enthousiasme de refondation. La France qu’il aime est celle qui a donné au monde, au cours de l’histoire, de très nombreux exemples de sursauts face à l’adversité. C’est cette France-là que les eurocrates de Bruxelles, courroie de transmission de ce qu’il appelle « l’empire », c’est-à-dire l’impérialisme américain, s’efforcent par tous les moyens de neutraliser, sinon de détruire, et non pas seulement en imposant l’euro, sur l’avenir duquel nombre d’événements récents inspirent bien des doutes. La France, ou ce qui a pu s’en maintenir, dérange à l’évidence, parce qu’elle constitue un État-nation défini par beaucoup de caractéristiques peu familières à ses censeurs obstinés, et même opposées à ce que veulent Washington et Bruxelles.

Dans ce Dictionnaire, où les entrées se renvoient avec subtilité les unes aux autres pour construire, à travers l’apparente dispersion du genre, un corps de pensée parfaitement cohérent, le talent d’Albert Salon, mis au service de l’amour, souligne de nombreux traits originaux qui font la France. Elle est, à la fois, très attachée à la laïcité, notion française difficile à exprimer dans d’autres langues, et pourtant, aussi, étroitement imprégnée, au moins durant les étapes successives de l’histoire monarchique qui a construit la France, d’un catholicisme associé au pouvoir même des rois. Si l’on peut considérer que l’insistance de l’auteur sur cette dimension catholique de la « fille aînée de l’église » pourrait être modulée par une plus grande attention à la part qu’ont prise, dans la construction de la nation, les communautés juive (la plus ancienne de toutes, en fait, et beaucoup plus influente, bien que sans cesse laminée par les persécutions, que son petit nombre ne l’impliquerait) et protestante (pourvoyeuse d’élites que le pourchas monarchique a contraintes à fuir et faire ainsi fructifier leurs talents divers sous des cieux plus accueillants, notamment en Allemagne), on saura gré à l’auteur de rappeler qu’une des actions extérieures les plus remarquables de l’église catholique, à travers les siècles et l’univers, est l’enseignement missionnaire, ferment de la diffusion de cet autre joyau où se puise la définition du pays : la langue française. Il n’est donc pas étonnant que les mêmes qui s’en prennent à cette dernière et s’efforcent partout de l’éliminer au bénéfice de l’anglais soient aussi ceux qui ne supportent pas l’attachement encore vivant à l’État-nation.

            Albert Salon rappelle clairement des vérités que la pleutrerie et l’aboulie masochiste de nombre d’intellectuels français pourraient recevoir, d’abord, avec des cris d’orfraie, en attendant qu’un peu de jugement aide les plus lucides d’entre eux à prendre conscience, grâce à la lecture de ce livre, de certaines réalités d’aujourd’hui et de l’importance des décisions à prendre: il faut récupérer pour la France l’Ecole Nationale d’Administration, devenue depuis plus de trente ans une école d’« européisme-libéralisme-mondialisme », où l’on ne propose plus aux élèves d’autres modèles que les technocrates de Bruxelles et les magnats des multinationales ; il convient de soutenir plus que jamais les manifestations de la créativité les plus indépendantes de la redoutable pression des productions américaines, et en particulier le cinéma français, par lequel la France continue de parler au monde; il faut répandre, chez les générations montantes droguées par une sous-culture matérialiste aux manifestations artistiques plus bruyantes que raffinées, le goût de l’épopée nationale qui a construit l’aventure française, et qui constitue la contribution originale de la France à l’histoire du monde ;  l’immigration est un énorme défi, en particulier par celles de ses composantes qui prônent, et souvent veulent imposer par la violence terroriste, notamment à la masse des musulmans modérés, un islam fondamentaliste fermé à toute tolérance, la meilleure manière de relever ce défi étant de préconiser l’assimilation à la langue, à la culture et aux usages français, en excluant résolument le multiculturalisme, qui ne correspond à aucune tradition française ; les douze millions de kilomètres carrés d’espace maritime français, le deuxième au monde, recèlent d’énormes potentialités, encore presque entièrement inexploitées ; la réunion de la Wallonie avec la France, par « correction d’un accident de l’histoire », doit être envisagé sans complexe si les Wallons, dont bon nombre ont depuis longtemps ce souhait, l’expriment ouvertement, pour ne rien dire de Bruxelles, certes en territoire flamand et en situation complexe du fait de l’installation des organes dirigeants de l’Union Européenne, mais à forte majorité francophone toujours aussi attachée au français, en dépit des actions d’une partie des Flamands décidés à lui substituer le néerlandais par tous les moyens ; « la France doit renforcer ses liens avec la Russie dans les domaines les plus divers », vœu que toute personne bien informée ratifiera sans peine, en regrettant même que l’auteur n’aille pas plus loin, alors qu’un jour, une Europe de nations souveraines, bien différente de l’Union  Européenne d’aujourd’hui à tropisme atlantiste et idéologie néo-libérale fondée sur les gros sous, pourrait s’étendre de Brest à Vladivostok ; parmi les pays et régions membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), les anciennes colonies, contrairement à ce qu’on laisse dire et croire, ne constituent pas la majorité ; l’importance de l’OIF pour l’avenir de la langue française et du monde lui-même, où elle est la seule association d’un grand nombre de pays qui se soit constituée sur le seul indice culturel et linguistique, conduit Albert Salon à proposer une idée forte : celle d’une citoyenneté francophone sui generis avec passeport et réels avantages réciproques négociés.

            Ce sont là certains des thèmes de ce livre, qui foisonne d’idées créatrices et de combats légitimes. Il faut souhaiter qu’il soit lu par le plus grand nombre possible d’hommes et de femmes, qui ne peuvent pas rester insensibles à un tel appel. Il devrait être d’autant plus convaincant que l’attachement d’Albert Salon à la France, et son effort pour susciter un sursaut qui s’inspire des grandes heures du passé et construise un avenir éclatant, ne sont pas les manifestations d’un étroit nationalisme d’inspiration droitière ou de revendication arrogante, mais au contraire les produits d’une connaissance approfondie des cultures les plus diverses, et d’une saine passion pour les caractéristiques par lesquelles la France, sans qu’il y ait lieu de l’ériger en lieu unique de rayonnement qui méconnaîtrait tous les autres, nombreux et puissants, a encore, si elle sait se redresser et s’affirmer, quelque chose à dire au monde.

 

 

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