Sujet : Continuons d'écrire contre l'anglais obligatoire voulu par Thélot
Date : 25/11/2004
De :   Brigitte Laval  (zacaro@wanadoo.fr)

 

Dans 100 minutes pour convaincre, M. Fillon a eu l'air d'avoir renoncé à l'anglais obligatoire préconisé par le rapport Thélot, proposant à la place une langue vivante dès le CE1.

Est-ce un recul devant toutes nos protestations, un éclair de lucidité devant le danger pour le rayonnement de la francophonie, ou une ruse de politicien pour imposer quand même l'anglais sous le prétexte de langue vivante au choix ?

Avec son reportage sur la Suède (situation déplorable de colonisation selon moi) on peut craindre la dernière solution !

Avons nous la possibilité d'exiger un vrai choix, et une étude des langues vivantes avec réciprocité (correspondance des petites français avec des écoliers du pays de la langue étudiée, chacun écrivant dans la langue de l'autre). Chose difficilement praticable avec les anglophones fiers et arrogants qui ne songent qu'à supprimer l'étude des langues étrangères !

Pourquoi aussi ce silence (méprisant ?) devant la demande de l'espéranto ? Seule arme efficace contre l'hégémonie d'une langue ?

 

 

Voici, ci-dessous, ce que j'ai envoyé sur le site « www.loi.ecole.gouv.fr », pour protester encore une fois, contre la mainmise de l'anglais dans nos écoles :

 

 

Parent d’élève - Val de Marne

référence du message : 2717 - [25/11/2004]

 

Le reportage sur la Suède n'avait pas de titre ! Alors, je lui en donne un : « Comment tuer une langue (et une culture) en 10 leçons » ! Quel triste exemple ! On donne à ces pauvres enfants (depuis combien de générations ?) une image bien négative de leur langue maternelle : inutile en dehors de leurs frontières, donc qui n'intéresse personne, qu'aucun étranger ne veut apprendre, etc. Et en plus une image fausse du monde extérieur qui ne s'exprimerait qu'en une seule langue : l'anglais, à part quelques sauvages primaires ! Ah si, on évoque rapidement quelques contestataires qui ne valent pas la peine d'être écoutés ! Au fait, savez-vous que de nombreux suédois sont espérantophones ? Ça signifie quelque chose ! Le suédois, dur ? Sûrement pas très facile, mais une langue native est-elle facile ? L'anglais, certes pas ! Malgré le lavage de cerveau qui lui donne cette image, tout collégien ou lycéen peut constater de lui même la "facilité" de la prononciation, tous ces mots qui se prononcent de la même façon, etc.

Revenons au suédois ! Quand on regarde l'écriture, elle est impossible à lire avec notre phonétique française (langue latine !).  Mais ce n'est pas une langue latine, elle a sa propre phonétique (comme l'anglais, d'ailleurs !). Alors, comme ça, c'était le modèle à suivre ! Tous au service de l'hégémonie de la langue anglaise avec dénigrement de la langue natale, appauvrissement de l'étude de cette dernière (regardez déjà la pauvre orthographe des ados avec toutes ces heures diminuées de français !)  ET BIEN MOI JE REFUSE CELA !

Les langues vivantes en primaire, oui, mais avec un vrai choix ! l'idéal serait entre les 20 langues européennes, mais soyons réalistes et contentons nous des 5 langues frontalières sans favoritisme envers l'une d'entre elles ! N'oublions pas les langues régionales qui devraient être prioritaires dans leur région et en option découverte à nous les Parisiens (nous ne sommes pas le nombril de la France, les régions, c'est aussi notre culture !). Et renforçons l'étude de notre langue, une lettre bien écrite avec une bonne orthographe, c'est si agréable ! Alors, n'oubliez pas que le CE1 est une classe très importante pour l'acquisition de notre langue, ne perturbons pas les enfants inutilement !

Pourquoi pas l'espéranto dès le CE2 (oui, je sais je parle à des sourds !), puis l'approche d'une ou de deux langues étrangères en cours moyen (facilitée par l'étude de l'espéranto !) Vive l'Europe et l'amitié entre ses peuples ! Oui, mais une Europe réellement plurilingue ! À bas l'Europe anglophone par contre !

 

Voici leur réponse (toute faite ?) qui fait référence à l'espéranto pour la première fois !

 

Merci pour votre troisième message attirant l'attention sur l'esperanto. Le document de travail actuellement soumis à concertation précise au sujet des langues étrangères :

Dans la scolarité obligatoire, chaque élève suivra un enseignement de deux langues vivantes autres que la langue nationale. 

À l'école primaire, l'enseignement de l'une de ces deux langues sera généralisé au CE2, puis étendu au CE1. Son étude sera poursuivie au collège. L'apprentissage d'une seconde langue vivante sera progressivement proposé à partir de la classe de cinquième. L'apprentissage des langues au collège privilégiera l'expression orale ; il s'effectuera dans le cadre de groupes de niveaux déterminés conformément au cadre européen commun de référence pour les langues. Pendant les congés scolaires, des opérations «école ouverte en langue» seront menées dans tous les départements.
Le niveau attendu en fin de scolarité obligatoire sera le niveau B1 pour la première langue et le niveau A2 pour la seconde langue. En fin de lycée, ce sera le niveau B2 pour la première langue et B1+ pour la seconde. Pour parvenir à cet objectif, le dédoublement des classes en langues vivantes sera prévu, lorsque les effectifs le justifient, en commençant par la classe de terminale, année du baccalauréat.
(...)

L'enseignement des langues comporte nécessairement une ouverture sur la civilisation et la société des pays concernés. Les sections européennes et internationales seront développées au collège, notamment en zones d'éducation prioritaire, et en lycée professionnel. Les titres et diplômes professionnels pourront comporter une mention attestant la dimension européenne ou internationale de la formation y conduisant.

Des initiatives seront prises pour encourager la mobilité des élèves et la communication entre jeunes européens : utilisation du réseau des lycées français à l'étranger pour des séjours linguistiques et culturels, jumelages d'établissements avec échanges d'élèves, désignation systématique d'un correspondant étranger pour chaque collégien.
(...)

Des mesures seront également prises dans le domaine de la formation des enseignants : le concours de recrutement de professeur des écoles comprendra une épreuve obligatoire orale de langue vivante dès la session 2006. Les professeurs du second degré des disciplines non linguistiques seront encouragés à obtenir une certification complémentaire permettant d'enseigner leur discipline dans une autre langue. Enfin les universités développeront des modules de langue dans tous les parcours de licence.


La rédaction du site

  www.loi.ecole.gouv.fr

 

 

 

P.-S. : je ne suis pas militante pour l'espéranto, mais je vois dans cette langue neutre et réellement internationale, l'arme efficace pour la sauvegarde de la francophonie et de toutes les autres langues d'Europe et du Monde.

 

Brigitte Laval