J'ai envoyé ce nouveau message à « www.loi.ecole.gouv.fr », mon texte est paru sous le n° 1551 :

Je constate que nous sommes nombreux à refuser l'anglais obligatoire dès le CE2, rendant cette langue étrangère aussi importante que le français (notre langue, faut-il le rappeler) et les mathématiques ! Serons-nous écoutés, nous tous qui refusons l'hégémonie de l'anglais, qui réclamons le respect du plurilinguisme et l'adoption de l'espéranto, vraie langue neutre internationale, comme langue de communication entre les peuples (qui supprimerait cette relation dominant-dominés insupportable !) Si non, si tout est, hélas, décidé d'avance, je me sentirais humiliée et trahie ! Et je ne serais sûrement pas la seule ! Mais vous le constatez, j'emploie le conditionnel (nos enfants auront-ils le droit de l'apprendre encore), car malgré tout, je garde confiance en vous, Messieurs qu'on nomme grands, vous ne pouvez pas agir contre l'intérêt de la France et des Français, vous ne pouvez pas construire pour nos enfants un avenir d'esclaves des anglophones !

 

Brigitte Laval

 

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J'ai reçu une réponse par courriel (courrier type que l'on reçoit à chaque envoi), mais il est légèrement différent de la première fois, en voici aussi la copie. Qu'en pensez-vous ? Moi, j'ai du mal à déchiffrer leur véritable message !

 

Le rapport de la Commission du débat national sur l'avenir de l'École, dans son chapitre 1, propose que l'anglais de communication internationale soit intégré dans le socle commun des indispensables mais il propose également qu'une autre langue étrangère soit apprise dès le cycle de diversification au collège.

Il appartient maintenant au gouvernement de proposer une loi d'orientation pour fixer les grands objectifs de l'École : dès le 18 novembre, le ministre François Fillon annoncera au cours de l'émission télévisée sur France 2, « Cent minutes pour convaincre », ses principales propositions. Vous pourrez en prendre connaissance et réagir sur le site www.loi.ecole.gouv.fr dès le lendemain.

Après la phase de concertation avec les partenaires sociaux et l'adoption du projet de loi en conseil des ministres, ce sera au parlement de se prononcer selon un processus législatif démocratique classique. Votre contribution est donc utile dans cette phase où le ministre de l'Éducation nationale élabore le projet de loi.

Le ministre a déjà émis quelques avis à ce sujet : favorable à l'apprentissage dès le primaire d'un anglais de communication (Reuters, 12 octobre), il indique le 3 octobre, au cours de son audition sur le budget 2005 de l'enseignement scolaire par la commission des affaires culturelles du Sénat, que le gouvernement est réservé sur la proposition du rapport Thélot tendant à généraliser l'apprentissage de l'anglais dans le primaire.

Il rappelle en outre que le conseil des ministres franco-allemand a décidé de renforcer l'information des élèves sur l'intérêt, y compris sur le plan professionnel, de parler allemand, ainsi que de développer les équivalences entre diplômes et les échanges d'élèves. Le ministre avance enfin l'idée, "encore contestée", de mettre en place une sorte de prime pour les élèves germanistes aux examens.