Sujet :

Réunion à Nice en anglais !

Date :

15/09/2008

De Brigitte Laval  (courriel : zacaro(chez)orange.fr)      

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« Speak white »

 

« Speak white » est une insulte qu'adressent certains Canadiens anglais à leurs compatriotes francophones qui parlent leur langue en public. Les autorités publiques françaises ont dû être élevées au Canada si on en juge par la réunion informelle des ministres des Finances qui se déroule à Nice - en France, donc - depuis ce matin, et sous présidence française.

La Française Christine Lagarde, qui préside ce conseil informel, le Français Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, le Français Xavier Musca, le directeur du trésor français, et le Français Jean-Claude Trichet se sont ingéniés à parler anglais tout au long de l'après-midi qui était consacré à la crise financière, alors qu’une interprétation était disponible.

Parmi les douze intervenants extérieurs invités par les ministres des Finances de l’Union afin d’éclairer les gouvernements sur ce sujet, le Français Michel Pébereau, président de BNP-Paribas, s’est lui aussi exprimé en anglais.

Seule la Française Pervenche Berès, la présidente de la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen, n’a pas hésité à passer pour une plouc totale en parlant…français. Oui, elle a osé ! Faut-il ajouter un commentaire ?

P.-S. : les délégations belge et luxembourgeoise se sont retrouvées un peu seule pour parler français. Certains diplomates de ces deux pays n'en sont toujours pas revenus...

 

Source : Bruxelles.blogs, le 12 septembre 2008

Vous pouvez réagir sur le blogue, à la suite de l'article sur :

http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2008/09/speak-white.html

 

 

Réaction de Sophie :

« Il y va de l'intérêt économique et politique des États Unis que si le monde adopte une langue commune, ce soit l'anglais ... des valeurs communes, celles dans lesquelles les Américains (ÉUA) se reconnaissent » (David Rothkopf août 1998).

Des valeurs comme les pieds, les pouces, les miles ! Nos anglo-béats ici présents, armés de leurs pelles pour enterrer le français (et autres langues autres que l'anglo-américain) nous démontreront bien sûr que la mesure métrique est ringarde et compliquée !

Par contre, un homme politique français a eu en mars 2007 ces paroles sensées de mise en garde contre l'hégémonie linguistique « le français est l'âme de la France ... le droit de penser autrement ... une langue unique est un leurre qui masque les effets de domination de la pensée unique ... à l'efficacité même pas prouvée vu que la Renaissance fut plus féconde que les siècles de domination exclusive du latin ... nous avons le devoir de promouvoir la langue française ... l'enseignement de deux langues étrangères (au moins) est la seule façon efficace de battre en brèche l'hégémonie de l'anglais ».

Cet homme s'appelle ... Nicolas Sarkozy ! Quel dommage qu'il se soit laissé entourer par de sombres personnes comme M. Darcos, Mme Pécresse et M. Kouchner !

En tout cas, que les anglo-béats le veuillent ou non, cette situation est une humiliation insupportable. Notre langue est humiliée, les langues étrangères autres que l'anglais sont méprisées, l'UE n'est plus qu'une gigantesque fumisterie, une succursale des ÉUA, son serviteur. Et qu'en tirera-t-on ? Militairement, par exemple ? Des jeunes soldats parlant suffisamment l'anglais pour servir les intérêts des Ricains et se faire tuer à leur place ?

Bien sûr, ce n'est que de la fiction, cet exemple ! Ca ne peut pas arriver ! Tout comme des entreprises françaises sur le sol français obligeant leurs employés français à travailler et communiquer entre eux en anglais sous peine de renvoi !

Tout comme il est connu que dans des conférences internationales, celui qui emploie sa langue maternelle n'est pas favorisé et ne développe pas un sentiment de supériorité vis-à vis de ses interlocuteurs parlant avec un accent et des fautes inévitables (quel que soit leur niveau) et fatigués de l'effort fourni ! Bien sûr que non, voyons ! Ce sont les natifs qui sont défavorisés, non ?

Vous êtes idiots ou quoi, bande d'anglo-béats ? Mais si vous détestez tant le français et notre culture, partez, devenez des immigrés en pays anglophone, on ne vous regrettera pas !

En guerre ? Oui, nous sommes en guerre, pas une guerre avec des armes à feu, mais une guerre de velours, une occupation culturelle, plutôt ! En 1940, après la défaite face à l'Allemagne nazie, le discours politiquement correct était « Hitler a gagné, toute résistance est vaine ». L'Europe sera allemande, mais ce sera quand même s'Europe. Elle a trouvé son fédérateur. Ce n'est pas nous, tant pis, notre heure est passée. La seule chance pour la France de compter est de se ranger derrière l'Allemagne dans une collaboration que nous pouvons négocier avec les atouts qui nous restent".

Changez quelques paroles, et vous avez le discours d'aujourd'hui ! LA-MEN-TA-BLE !

La vision de De Gaulle n'était guère partagée alors, quatre ans avant la libération ! La résistance était mal vue !

Speak white ? Mais c'est toujours le cas au Canada ! Les Québécois sont obligés d'apprendre l'anglais, les autres se dispensent d'apprendre le français ! C'est ça un pays bilingue ? En passant, je vous rappelle que les Belges wallons apprennent le néerlandais à l'école, tout comme les Flamands apprennent le français. Malgré cela, c'est la bagarre. Un pays n'a pas de place pour le bilinguisme. Langue maternelle + langue étrangère puissante = diglossie = humiliation = colonisation !

ÇA SUFFIT COMME ÇA !
 

 

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