Sujet :

Chez les "French scientifics", l'amour propre est moins fort que l'anglolâtrie

Date :

28/08/2012

De Cédric Lauret (courriel : cedriclaudet(chez)neuf.fr)  

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"French scientifics", l'amour propre moins fort que l'anglolâtrie

Comme vous le savez, beaucoup de chercheurs français, ou francophones, ont la fâcheuse manie de publier en anglais. Le plus souvent, des travaux (dont certains sont d'une importance capitale) réalisés avec des FONDS PUBLICS, voient leurs résultats publiés en anglais, notamment dans NATURE...

Le 27 août 2012, sur le site en accès libre (... mais uniquement en anglais) "Astronomy and Astrophysics" a publié un des nombreux articles caractéristiques de cette anglolâtrie distillée notamment par l'Éducation Nationale (qui impose aux étudiants de publier au moins un article en anglais, les formatant à long terme, alors que la technologie n'a jamais été aussi facile pour traduire un texte) a donc été publié par un chercheur de Genève (Suisse francophone) et du Muséum d'Histoire Naturelle et du CNRS (français) :

 http://www.aanda.org/index.php?option=com_article&access=doi&doi=10.1051/0004-6361/201219031&Itemid=129

 

Est-il donc compatible d'imposer aux immigrés la maîtrise de la langue française au niveau dit « B1 », alors qu'on leur imposera plus tard l'anglais, comme le proposait Valérie Pécresse, allant même plus loin en voulant faire de l'anglais dans l'enseignement supérieur la langue unique de nos écoles ? Pécresse, qui aura fait du « bon travail » pour ses amis états-uniens puisque beaucoup de ses amis sont aujourd'hui aux manettes de ces écoles et écrivent entre eux en anglais?

Si la France et les pays francophones veulent peser, c'est en réaffirmant la langue française comme langue de travail et coordonner une, ou plusieurs revues internationales en langue française, qui œuvrera pour publier la recherche francophone. Ainsi, vous verrez, à l'instar de nos amis québécois qui ont su affirmer leur langue face aux États-Unis, alors que leur gouvernement fédéral cherche tous les jours à les éliminer, que la puissance de la recherche française, par ailleurs reconnue dans le monde entier, et la recherche dans les pays francophones, vivier de cerveaux important pour notre langue commune, saura facilement concurrencer l'anglais, pour le plus grand bénéfice de la cohésion de la francophonie, largement encroûtée, et qu'enfin, tous les pays de langue française deviennent chacun une des composantes de la langue française au même titre que la France et non l'arrière-cour de la France elle-même.

Pour information, voici une liste de revues et sites où les scientifiques peuvent en toute quiétude publier en français.

http://www.aidenligne-francais-universite.auf.org/spip.php?article1260#ed

 

Mon pays, c'est ma langue !

 

CD

 

 

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Capture de la page « Prendre contact »

du site « français » "Astronomy and Astrophysics" :

 

 

Pour dire deux mots (en français) à cette joyeuse équipe d'anglomaqués :

aanda.paris@obspm.fr

subscribers@edpsciences.org

web@edpsciences.org

 

 

Demandons au Président de la République

qu'il fasse le nécessaire pour qu'il y ait une politique

en faveur de la publication scientifique francophone

à l'échelon de la Francophonie

(Pourquoi ne pas en parler lors du prochain Sommet francophone ?)

 

http://www.elysee.fr/ecrire/

 

 

Passage relatif à la langue française du discours qu'a fait François Hollande

devant la communauté française de Rome, le 22 juin 2012 :

 

 

 

 

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