Sujet :

Défendre une école française au Viêt-Nam sur une chanson en anglais !

Date :

07/12/2009

Envoi de Jean-Pierre Colinaro   (courriel : afrav@aliceadsl.fr)

Défendre une école française au Viêt-Nam sur une chanson en anglais !

Voici, ci-dessous, le périple d'une école française au Viêt-Nam dont un des responsables, Vincent  Kociszewski,  n'hésite pas, pour défendre sa cause, à utiliser une vidéo illustrée d'une chanson en anglais et à dire :

« L’anglais n’est pas contradictoire avec le développement de la francophonie : c’est le contraire. Les Allemands, et les pays du Nord de l’Europe ne se posent pas autant de questions. Ils cumulent les langues. Parler l’anglais n’est pas même considéré comme parler un langue étrangère…

L’anglais est un outil de travail et permet de mieux se vendre à l’étranger.  Les entreprises vietnamiennes ont parfaitement raison de privilégier l’anglais… »

Merci à M. Charles Durand, expert sur les problèmes de  langues et auteurs d'excellents livres sur le sujet,  qui a bien voulu nous donner son avis éclairé dans cette affaire.

 

Vous-même, n'hésitez pas à dire ce que vous pensez de toute cette anglomanie

à M. Vincent  Kociszewski :

vincent@equi-forest.com

 

 

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De M. Strepkoff Karl : karl.strepkoff@gol.com

Une vidéo de 5 minutes édifiante et terrifiante : http://sauvons-notre-ecole.equi-forest.com/, une vidéo qui commence heureusement à être reprise par certains médias tels que :

http://www.echo-durable.com/La-triste-histoire-d-une-ecole-Francaise_a70.html

 

Reportage delocalisation scandaleuse de l'ecole francaise a HCMV de Sauvons Notre Ecole sur Vimeo.

 

Sachant que le Premier Ministre, Monsieur François Fillon, et sa « suite » étaient très récemment à Hô Chi Minh Ville

(http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2009/11/14/au-vietnam-francois-fillon-se-fait-vrp-de-la-france_1267010_3216.html), et que tout a été fait lors de sa visite pour « étouffer » cette affaire nauséabonde, on peut s'attendre à un méga scandale prochainement avec vraisemblablement la mort d'un ou de plusieurs enfant(s) français sur la route de la nouvelle école que les Vietnamiens appellent la « route de la mort ».

En tout cas, dans ce dossier, la responsabilité du gouvernement français actuel sera TOTALE et son irresponsabilité sera INCONTESTABLE. Quand on réfléchit aux élections de 2012 et à l'instrumentalisation tous azimuts qui sera forcément pratiquée, c'est le Président Sarkozy qui va être content...

 

 

-- Le 5 décembre 2009, afrav@aliceadsl.fr écrit :

Le film est très bien, mais pourquoi avoir mis en fond sonore une chanson en anglais ?

Présenter une école française en anglais, il faut le faire !

Ça s'appelle se tirer une balle dans le pied.

Colinaro


 

-- De vincent Kociszewski  (vincent@equi-forest.com) :

Bonjour Monsieur Colinaro,

Je peux comprendre votre réaction concernant le fond sonore en anglais. Cela dit, certains parents qui ne parlent pas même le français ont fait le choix d'une école française.

Je peux vous dire aujourd'hui que parmi eux, beaucoup le regrettent car l'éloignement de notre école est dissuasif.

À titre personnel, le débat  « français en opposition à l'anglais » est, après 10 ans passes à l'étranger, à mon humble avis, un faux débat. Le français ne redeviendra pas la langue internationale et ne se développera pas davantage en s'opposant à l'anglais.

En revanche, des Américains, des Anglais, des Australiens, des Japonais, des Suédois, des Hollandais font parfois le choix d'une école française, car ils pensent qu'apprendre une langue étrangère est un point très positif dans l'éducation de leurs enfants, et la possibilité d'une ouverture sur une autre culture.

Chez ces francophones, le français présente un réel intérêt. D'un point de vue pragmatique, les écoles françaises à l'international ont la possibilité plus qu'en France de délivrer un enseignement en deux langues. Hors ce n'est point le cas. Si demain nos écoles françaises à l'étranger proposait un programme bilingue, je puis vous assurer que le succès du développement de la francophonie serait au rendez-vous.

La langue anglaise est un outil indispensable dans le contexte de la mondialisation. Le Français représente souvent une touche élitiste (cet perception du savoir-faire, du savoir-vivre, du luxe, du contre-courant, du travail soigné persiste)..., et les enfants qui apprennent le français des leur plus jeune âge garderont pour la vie un attachement à la langue et a la culture française.

C'est ce que j'ai constaté chez les Vietnamiens. Malheureusement les jeunes n'apprennent plus le français et à voir comment nous construisons et organisons nos écoles à l'étranger, je n'en suis point étonné. Pour exemple, ma famille vietnamienne largement expatriée aux États-Unis d'Amérique est francophone (anglophone également). Tous ont immigre aux États-Unis d'Amérique après 1975 ou avant. Aucun n'a oublie le français et c'est avec un immense plaisir qu'ils communiquent en français.

Quant à la petite famille qui est restée au Vietnam, ils ont été « écœures » par ce projet. Ils ne comprennent pas pourquoi la France se ridiculise ainsi. Pour information, mon beau frère (alors âge de 15 ans) avec qui j'ai vécu pendant 3 ans sous le même toit, est parfaitement anglophone. Il a appris les bases du français simplement en écoutant des conversations. Il a ensuite décide de prendre des cours de français. Un jour, ses patrons américains ont été plus qu'étonnes, quant aux États-Unis, il a permis à l'un de ses directeurs de résoudre un problème technique auprès d'un grand client français qui ne parlait pas un mot d'anglais.

Ce jour-là, nos bons amis ricains ont été scotchés ! « La touche française » comme ils aiment à dire !

Même chose pour ma femme qui travaille pour les Allemands depuis 12 ans... Bien des directeurs, en bons Allemands qu'ils sont, restent agréablement surpris de s'apercevoir qu'une de leurs employés maitrisent parfaitement le français,.... d'autant que parmi ces gens-là, pour beaucoup, le français est une langue qu'ils possèdent également (en plus de l'anglais)... Les Allemands ne semblent pas se poser autant de questions que nous sur la pérennité de leur langue... Ils préfèrent les cumuler et n'hésitent pas à en changer selon la nature de la conversation ou du sujet...

Autre exemple, j'ai enseigne le français pendant 6 mois au Vietnam : les effectifs de mes classes n'ont cessé de grimper. La grande majorité de mes étudiants étaient anglophones...

La défensive n'est pas la meilleure arme pour développer la francophonie. Nous avons un potentiel immense à l'étranger sauf que nous n'avons pas encore réalisé que l'anglais est un outil indispensable. Un enseignement bilingue est la clé pour le développement de la francophonie et je regrette que les petits français au Vietnam soient obligés de changer d'école pour apprendre l'anglais convenablement.

Cela est un autre débat certes, mais je pense que cette observation mérite réflexion.

Merci encore une fois pour votre attention et je me tiens disponible pour toute information complémentaire.

Bien cordialement,

Vincent

 

-- De Charles Durand (charles.durand(chez)hotmail.fr) à l'A.FR.AV

(Nous remercions vivement M. Charles Durand qui a bien avoir voulu nous donner son avis éclairé dans cette affaire) :
Le 7 décembre 2009

Cher Monsieur,

Je viens de regarder les vidéos dont vous m'avez donné les références et de lire les textes qui accompagnaient votre message.

Je n'ai pas de contact à Saïgon (c'est ainsi que les Vietnamiens, même ceux du nord, désignent toujours entre eux, Ho Chi Minh ville, sauf dans les communications et la correspondance officielles) et je n'ai pas d'information acquise à titre personnel à vous communiquer au sujet de cette école, mais la vidéo est suffisamment éloquente. Cependant, je me demande pourquoi un commentaire sonore en français n'accompagne pas la vidéo et qui a été remplacé par un sous-titrage doublé d'une chanson en anglais comme fond sonore ?!

L'immobilier devient très cher à Saïgon et je suppose que l'antenne du gouvernement français à Saïgon a cherché à minimiser le prix d'acquisition du terrain sur lequel la nouvelle école a été construite. Néanmoins, le choix n'en paraît pas moins aberrant.

Depuis des années, les Affaires étrangères doivent se débrouiller avec des plans d'austérité draconiens. Cependant, dans ce cas, ce type d'économie est assez scandaleux car les écoles françaises sont payantes et au plein tarif. Tout porte à croire d'ailleurs qu'elles font des bénéfices. Ma femme vietnamienne avait contacté le lycée Alexandre Yersin de Hanoï en vue d'y inscrire notre petite fille en maternelle mais nous avions reculé devant le prix. Le problème ne se pose plus maintenant puisque nous nous sommes installés à Nice.

Il faudrait faire également remarquer que la communauté française travaillant à Saïgon devrait avoir priorité par rapport à des programmes d'aide aux Vietnamiens qui coûtent de l'argent aux contribuables français et qui, dans le contexte actuel, ne rapportent absolument rien en terme de retour sur investissement.

Votre interlocuteur a tout à fait raison de penser qu'une formation en français apparaît attractive à des ressortissants de diverses nationalités. Cependant, offrir des programmes bilingues français-anglais serait une aberration complète. Ceux qui sont authentiquement intéressés par une formation dispensée en langue anglaise ne s'adresseront jamais à une institution francophone ! Ils s'adresseront à une institution étasunienne, anglaise ou australienne. Il ne faut pas se voiler la face à ce sujet et, trop souvent, on ne se rend pas compte que les prétendues « filières universitaires francophones » des universités vietnamiennes, l'Institut de la Francophonie pour l'informatique de Hanoï, etc. ne sont que des dépotoirs pour des étudiants vietnamiens qui n'ont pas pu intégrer des filières authentiquement anglophones et cela se comprend parfaitement du fait que la maîtrise de l'anglais est moins exigée par les succursales de compagnies anglo-saxonnes que par les filiales vietnamiennes des compagnies françaises au Vietnama! Il y a aussi des institutions telles que le CFVG (Le Centre franco-Vietnamien de Formation à la Gestion) qui ont pensé élargir leur base de recrutement en offrant des programmes bilingues, mais, là encore, ces institutions recueillent des étudiants qui sont venus là par défaut, parce que les formations concurrentes offertes par les Australiens, les Étatsuniens ou les Anglais sont nettement plus chères !

Ce sont les personnes qui pensent comme ce monsieur Vincent qui sont en grande partie responsables de la perte du prestige du français au Vietnam comme dans le reste du Sud-Est asiatique. On n'opte jamais spontanément pour la copie. Si on en a les moyens, on va à l'authentique. C'est ainsi que la plupart des cadres des consulats, des ambassades, des missions de développement économique et des filiales de sociétés françaises ont démoli le prestige de notre langue et de notre pays auprès d'innombrables étrangers. Je connais deux profs de français au niveau universitaire en Thaïlande qui me font sans arrêt des remarques similaires. Ils ont recueilli les témoignages de nombreux étudiants autochtones ayant appris le français et qui maintenant le regrettent, pensant qu'ils y ont perdu leur temps quand ils constatent que, même s'ils veulent travailler pour une entité française, l'anglais leur sera demandé en priorité !

Bien cordialement.

Charles Durand

 

-- De M. Vincent Kociszewski (Vincent@equi-forest.com) qui était en copie :
Le 7 décembre 2009

Bonjour Monsieur,

La bande sonore en anglais n’est ici pas le sujet.

Le programme bilingue serait tout simplement un renforcement de l’apprentissage de l’anglais dans nos écoles, le but étant que nos enfants puissent maitriser l’anglais.

Hors pour que nos enfants maitrisent l’anglais, nous devons payer des cours privés ou des écoles privées.

Le Programme CFVG (Le Centre franco-Vietnamien de Formation à la Gestion) n’est pas pour moi un exemple : premièrement parce que les étudiants étudient en français et en vietnamien et répètent souvent les mêmes sujets.

L’anglais n’est pas contradictoire avec le développement de la francophonie : c’est le contraire. Les allemands, et les pays du Nord de l’Europe ne se posent pas autant de questions. Ils cumulent les langues. Parler l’anglais n’est pas même considère comme parler un langue étrangère…

Sachez-le !

L’anglais est un outil de travail et permet de mieux se vendre à l’étranger.  Les entreprises vietnamiennes ont parfaitement raison de privilégier l’anglais…

Quand vous dites, « Monsieur Vincent » est responsable de la perte de prestige du français au Vietnam, sur quoi vous basez-vous ?

Notre administration vient de mettre un croix sur les francophones à HCMV (Ho Chi Minh Ville) et je dénonce ce fait ! Ce sont en priorité ces francophones qui nous écrivent et se révoltent contre la bêtise de ce projet !

Qui plus est nous avons installé notre école sur une décharge publique, très loin du centre-ville …et vous en profitez pour m’accuser ? Constater que nos enfants font une heure d’anglais par semaine au primaire est selon vous une bonne Politique ?

Bravo Monsieur, continuez à ignorer la mondialisation, le marche du travail, et l’avenir de notre jeunesse… On préfère  inscrire nos jeunes à l’ANPE et prétendre que la mondialisation est responsable de tous les problèmes en France et que  nous pouvons rien y faire.

Monsieur, il faut de temps en temps arrêter avec les grandes théories et commencer à se renseigner sur un sujet convenablement.

Vous parlez de contraintes budgétaires et vous supposez que l’immobilier est très cher à Saigon, …. Prenez bien note que le projet de relocalisation a démarré il y a 10 ans et que l’achat du terrain remonte à 5 ans, période ou les prix immobiliers étaient très bas.

Puis sachez que tous les projets concurrents à ce projet scandaleux ont été balayés sans que l’on ne sache pourquoi… Mieux même, il était même question de construire l’école au Consulat. Autrement dit, la France n’avait pas même à débourser de l’argent pour l’achat d’un terrain… Et point n’est besoin de mentionner les autres écoles internationales qui se sont installées dans le quartier 2 bien après que la France ait acheté ce terrain insalubre et éloigne de tout…

Mais bon, point n’est besoin de rappeler que les discours autour de la francophonie ont malheureusement un autre objectif que celui du développement de la langue française à l’étranger.

Bien cordialement,

Vincent

 

 

-- De Charles Durand (charles.durand(chez)hotmail.fr) :

Bonjour M. Vincent,

Sachez que, en ce qui concerne le problème de l'école française de Saïgon, je partage totalement votre opinion. Avez-vous tenté de faire intervenir l'Union des Français de l'étranger ? Lorsque je vivais au Japon, un problème similaire s'était posé et l'école française de Tokyo avait ainsi déménagé à Yokohama. Je n'étais toutefois pas concerné du fait que, à cette époque, je vivais à Tsukuba. Dans le cas de Saïgon, je ne comprends pas comment on a pu ignorer ainsi l'avis des parents d'élèves et, plus généralement, de tous ceux qui étaient concernés. Comme vous, j'ai pu observer à plusieurs reprises l'opacité des décisions prises par certains responsables des antennes du gouvernement français, à l'extérieur du pays, comme à l'intérieur. Malheureusement, il est fort à parier que le haut fonctionnaire qui a choisi le nouveau site de l'école française de Saïgon soit maintenant à des milliers de kilomètres de là et sévissant à nouveau dans un tout autre domaine. Il en demeurera de même tant que la formation de ces gens là aura pour effet sur eux de se méprendre pour des êtres supérieurs alors qu'ils devraient simplement se considérer au service d'une communauté.

Pour le reste de vos commentaires concernant l'anglais, je vous comprends aussi parfaitement dans la mesure où, à une époque désormais lointaine, je pensais comme vous, avant de me rendre compte qu'il s'agissait là d'une énorme erreur. J'ai par la suite passé plus de 25 ans de ma vie à vivre et à travailler à l'étranger: 7 ans au Canada (3 au Québec et 4 en Ontario), 13 ans aux Etats-Unis, 3 ans au Japon et pas loin de 4 au Vietnam, et j'ai également eu la chance de visiter une multitude d'autres pays. Cela m'a permis de faire de nombreuses évaluations et comparaisons croisées à partir de critères d'origines variables.

Je ne voudrais nullement vous vexer, mais j'ai constaté que les personnes qui partagent votre opinion à l'égard de l'anglais sont des personnes qui, en général, ne parlent, en tout et pour tout comme langue étrangère, qu'un mauvais anglais. Les plus grands promoteurs de l'anglais en France sont généralement des hauts fonctionnaires, des présidents d'université ou des capitaines d'industrie qui, lorsqu'ils ouvrent la bouche en anglais, font souhaiter vivement à leur auditoire d'être sur écouteurs en interprétation simultanée. Les gens qui ont une maîtrise parfaite d'une ou plusieurs langues étrangères émettent généralement des avis beaucoup plus nuancés que le vôtre.

Dans les affaires, les besoins en langues étrangères correspondent à la langue des clients. Il y a quelques mois, lors de mon dernier séjour au Vietnam, on m'a cité le cas d'une succursale vietnamienne d'une société française spécialiste des prothèses médicales, et qui n'a réellement décollé au Vietnam qu'après en avoir confié la responsabilité locale à ... une personne ayant une maîtrise totale du vietnamien, bien entendu, qui a su développer le marché local. Je ne sais pas si le Français qui occupait avant ce poste communiquait avec son personnel en français ou en anglais mais, ce qui est sûr, c'est que seul l'usage du vietnamien a permis de faire monter le chiffre d'affaires de manière spectaculaire. L'anglais n'a aucune utilité sérieuse au Vietnam. Il permet juste à des étrangers qui n'ont pas fait l'effort ou qui n'ont pas eu le temps de s'initier à la langue locale de se faire comprendre de manière partielle et limitée dans certaines circonstances, PAS DE CRÉER DES RELATIONS OU DES IMPLANTATIONS DURABLES DANS LE DOMAINE DES AFFAIRES.

Il fut un temps où notre langue était parfaitement comprise par tous les cadres et intellectuels vietnamiens mais, après 1954 au nord et après 1975 au sud, les dirigeants vietnamiens, tous parfaitement francophones, ont manifesté une volonté délibérée d'éradiquer de manière méthodique et systématique l'usage de notre langue. Ils ont également été aidé par nos charmants amis les Etasuniens qui payaient le déménagement des livres français des bibliothèques universitaires pour les remplacer par des livres étasuniens. Je connais un témoin oculaire de cet épisode qui a vu ainsi les livres de sciences français emportés par camions entiers vers des décharges, le tout étant largement payé et indemnisé par des ressortissants étasuniens qui préparaient le terrain pour établir leur influence en Asie du sud-est... Savez-vous aussi que les services secrets anglais ont encadré le massacre des intellectuels francophones cambodgiens par Pol Pot ?

Ouvrez vos yeux sur le monde ! Il faut apprendre l'anglais et utiliser le dollar uniquement parce qu'ils sont respectivement la langue et la devise de l'empire ! Si vous souhaitez faire partie de cet empire, vous serez automatiquement un être de seconde zone par rapport à ceux du centre de l'empire. Ayant longtemps vécu aux États-Unis, je ne connais que trop bien le mépris ressenti par les Etasuniens vis-à-vis de tous les petits collabos qu'ils trouvent à l'extérieur, la plupart du temps inconscients du rôle qu'ils jouent !

Je me ferais un plaisir de vous communiquer de nombreuses références d'ouvrages que vous devriez lire pour éclairer votre lanterne à propos du rôle que l'anglais joue actuellement à l'échelle de la planète et, pour terminer, je vous citerai Alain Dubos qui a mis en exergue, entre autres éléments de réflexion et d'action, la sauvegarde des langues maternelles comme pilier essentiel de l'identité des peuples et des nations : « Mépriser sa langue au point de la perdre, laisser l'autre imposer la sienne, nier la démocratie linguistique, c'est participer à la mise en esclavage de l'esprit par la conquête des cerveaux », et d'ajouter, « les Français, eux-mêmes, par snobisme autant que par frivolité, se mettent en grand danger de ce point de vue là. »

Bien cordialement.

Charles Durand

 

 

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