Rapport Thélot, on nous prend pour des imbéciles

« Si la France était réellement un pays souverain peuplé de gens moyennement intelligents seulement, mais ayant bien conscience des rapports de forces de ce monde et des réelles nécessités du moment, armés de simple bon sens, il serait probablement impensable qu’ils puissent envoyer au reste du monde des signaux aussi contradictoires que ceux d’un rapport Thélot simultanément aux déclarations d’un Jacques Chirac au Vietnam et en Chine en faveur de la diversité linguistique et culturelle !

De deux choses l’une, soit on nous prend pour des imbéciles soit le gouvernement est composé d’imbéciles... Combien a coûté au gouvernement français sa velléité d’assurer une bonne visibilité à la langue française aux JO d’Athènes ? Quels sont les montants qui ont été payés et quels ont été les résultats ? Combien vont nous coûter en perte d’influence potentielle les nombreux programmes financés par les CONTRIBUABLES FRANÇAIS à travers les ambassades et qui ont débouché sur la mise en place de programmes d’enseignement EN ANGLAIS à l’étranger dans des pays dits « francophones » ?

Monsieur Thélot n'est pas en cause. C’est ceux qui ont commandé son rapport, sachant très bien ce qu’ils allaient y trouver, qui sont fautifs. Dans un système sain, ces gens-là auraient été éconduits depuis longtemps. Un politique a le droit de penser ce qu’il veut dans la mesure où, lorsqu’il travaille, il le fait dans le sens des intérêts de son pays. Des centaines de rapports ont été écrits sur les dangers que font peser les tentatives hégémoniques anglo-saxonnes à travers l’imposition de leur langue. Tout ça est parfaitement documenté et répertorié dans divers pays et même par des anglophones natifs. Tout cela est connu, tout cela est prouvé. Que nous faut-il de plus ? Les photocopies des chèques "d’encouragement" de certaines fondations américaines déposés sur des comptes non-résidents comme la CIA l’a fait à une certaine époque avec certains journalistes et éditorialistes français et autres européens ?

De toute évidence, on a besoin d’un grand coup de balai dans toute cette boue nauséabonde de corruption et d’imbécillité. Jusqu’à quel degré de ridicule le pays osera-t-il aller avant de réagir ? Quand mettra-t-on enfin de côté cette fange de pseudo-intellectuels politicards autour desquels la presse aime se rassembler pour rapporter leurs inepties ou leurs trahisons ? »