Sujet :

Belleville en anglais !

Date :

08/08/2008

Envoi de Sylvie Costeraste  (courriel : afrav(chez)aliceadsl.fr)     

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Mercredi 6 août 2008 sur France 2, j'ai écouté le téléfilm Belleville Tour. Je me suis demandée à un moment donné, si ce n'était pas un téléfilm pour faire la propagande de la langue anglaise !

 

          Bachir, Paul et Capucine

En effet, il s'agissait pour deux trentenaires de Belleville (Paul et Bachir) d'organiser, pour des touristes, des visites guidées de Paris dans un minicar. Ces visites se faisaient en anglais et en anglais uniquement ! Pourtant, tout le long du film, il n'a été question que de touristes polonais, tchèques, turcs et même canadiens francophones.

Marilou Berry

Marilou Berry, Capucine dans le film,  s'est présentée comme la « sauveuse » du projet, car elle parlait anglais sans problème, et fut donc embauchée pour parler dans cette langue aux touristes, sous-entendu que tous les touristes qui visitent Paris parlent anglais. Merci la diversité ! Merci le service public de télévision qui a coproduit ce téléfilm et dont la mission n'est pourtant pas de participer aux plans du British Council ou de ceux de Gordon Brown pour la diffusion massive de l'anglais à travers le monde. Pourtant, les scénaristes de ce film auraient très bien pu profiter du type méditerranéen plus que  britannique de Marilou Berry, pour lui attribuer des parents espagnols ou italiens, et lui faire parler couramment, en cela, une de ces langues.

Khalid Maadour, Bachir dans le film, avec ses origines marocaines,  aurait très bien pu parler une langue orientale.

Khalid Maadour

La serveuse du bar, Chantal Ladesou, plutôt de type alsacien, aurait pu connaître l'allemand, etc.

 

Bref, les réalisateurs de ce film, Zakia Tahiri-Bouchaâla et Amhed Bouchaâla,  auraient pu se passer de faire la pub systématique de l'anglais en profitant des origines diverses du cercle d'amis de Paul et de Bachir pour que ces derniers puissent proposer, eu égard à leur projet, l'organisation de visites guidées de Paris dans un maximum de possibilités de langues étrangères (cela aurait pu même être un atout pour leur jeune entreprise).

À l'heure où l'on parle tant de diversité et de respect des cultures (langues régionales et Cie), tout ramener au seul anglais est très décevant.

Si pour Zakia Tahiri-Bouchaâla et Amhed Bouchaâla, il est normal de parler anglais à tous les touristes qui visitent Paris, alors autant qu'ils arrêtent de faire des films, et nous de regarder à la place ceux qui nous viennent directement d'Hollywood, on gagnera du temps... et de l'argent (public).

 

 

 

 

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