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Le rapport 2013 du médiateur de l’information de France 2, M. Nicolas Jacobs

Date :

09/03/2014

De Sylvie Costeraste  (courriel : afrav(chez)aliceadsl.fr)     

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Le rapport-2013 du médiateur de l’information de France 2, un encouragement à continuer d'envoyer nos courriels de protestation !

Nicolas Jacobs, le médiateur de l'information de France 2Quand on lit les trois derniers rapports de Nicolas Jacobs, le médiateur de l'information de France 2, on s'aperçoit que dans le dernier, celui de 2013, pour la première fois, y est abordé le problème des anglicismes et le « trop plein d'Amérique ».

Serait-ce à penser que les téléspectateurs commencent à prendre conscience de l'anglicisation en cours ?

Quoiqu'il en soit, nous à l'Afrav, pouvons être fiers que ce rapport contienne un chapitre « trop d'anglicismes », car nous avons participé activement à dénoncer ce phénomène tout le long de l'année 2013, par l'envoi de nombreux courriels (voir nos courriels de 2013 au CSA-Médiateur), des courriels émanant de notre bureau, mais aussi de nos adhérents et des visiteurs de notre site qui emboîtent le pas à chacune de nos protestations pour leur donner encore plus de poids.

Merci à eux, merci à vous, et continuons, puisque ça commence à payer !

SC

 

 

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Rapport 2013 du médiateur de l’information.

Le rapport 2013 du médiateur de l’information est publié. C’est un document public qui fait une synthèse des courriels reçus pendant l’année écoulée. Vous trouverez ci-dessous l’avant propos de ce rapport. L’intégralité est disponible sur cette page. N’hésitez pas à me faire part de vos réactions et suggestions.

Avant propos :

Nicolas Jacobs, médiateur de l'information de France 2

Nicolas Jacobs, médiateur de l'information de France 2

http://info.france2.fr/mediateur/index-fr.php?page=plus-d-infos&id_article=233

 

Je le souligne régulièrement, rares sont les téléspectateurs satisfaits qui écrivent au médiateur. Il faut donc déduire leurs souhaits de leurs critiques. Mais cette année, en exprimant à plusieurs reprises leur satisfaction, voire leur enthousiasme, ils ont défini très nettement ce qu’ils attendaient des émissions d’information. Ces courriels ont suivi la diffusion de certaines éditions des magazines « Cash Investigation », « Envoyé spécial », « Complément d’enquête » et  «Un œil sur la Planète ». À chaque fois, il s’agissait d’émissions bâties sur des enquêtes fouillées et originales. Bref, les téléspectateurs ont salué l’investigation.

Ces satisfecit sont gratifiants, et plus encore ce sont les mots employés qui sont intéressants : honneur, service public, libre, etc.

Malheureusement, ces messages chaleureux ne suffisent pas à combler le fossé qui ne cesse de se creuser entre public et journalistes. Les courriels adressés au médiateur montrent le peu de confiance accordé à la presse en général et aux journaux télévisés en particulier. Le ton s’est encore durci par rapport aux années passées et, hormis lors de la polémique du mariage pour tous, les références droite/gauche s’estompent au profit de l’opposition establishment/population. Faut-il le préciser, les journalistes ne sont pas inclus dans le peuple, mais clairement intégrés dans une sphère politico-médiatique.

Nous sommes soupçonnés (pour ne pas dire accusés) de minimiser ou même d’ignorer les « vrais » problèmes, et d’en livrer des analyses proches de celles des élites et loin de celles des « gens » et de leurs réalités. Il s’agit malheureusement de critiques récurrentes d’année en année, déjà traitées dans mes rapports précédents (dans quel monde vivent les journalistes… pensée unique… rédaction néo-libérale…). Cela se traduit par le sentiment, exprimé de façon explicite, que les JT n’apportent pas d’éléments de réponse à ces problèmes, interrogations ou angoisses (emploi, immigration, crainte de l’avenir, sécurité…), qu’ils éludent les questions non « politiquement correctes ».

Le Rapport-2013 de Nicolas Jacobs, médiateur de l'information de France 2À ce propos, ces trois années passées à la médiation de l’information m’amènent à un constat frappant : l’essentiel des critiques de fond mettant en cause, d’une façon ou d’une autre, la pratique journalistique, concernent non pas le reportage de terrain, mais les plateaux, qu’ils soient d’analyse, d’explication ou encore d’opinion. La présentatrice ou le présentateur sont considérés comme les maîtres des JT et à ce titre responsables des errements réels ou supposés. Les soupçons d’orientations politiques, de manipulations ou de censure, se portent sur les journalistes en plateaux, rarement sur les journalistes en reportages à qui ne sont reprochés le cas échéant que des fautes ponctuelles.

Les commentaires et critiques sont exprimés de façon de plus en plus véhémente et, dans certains cas, violente. Sont apparus cette année des courriels stigmatisant clairement les appartenances ethniques ou religieuses de tel ou tel. Racisme, antisémitisme, anti-islamisme, xénophobie, etc., nourrissent un nombre de courriels qui est loin d’être anecdotique.

Curieusement le retentissement de l’affaire Cahuzac a provoqué très peu de réactions des téléspectateurs.

A cet égard, les réactions au « mariage pour tous » ont concentré les attaques les plus violentes. C’est de loin l’évènement qui a engendré le plus important flux de courriels. Malheureusement très peu d’entre eux demandaient des réponses ou apportaient des éléments de réflexion. Pour la quasi-totalité il s’agissait d’avis définitifs et d’accusations de parti pris de la rédaction. Cette dernière étant accusée alternativement d’être pro ou anti-mariage pour tous.

(...)

TROP D’ANGLICISMES !

Un mot a mis le feu au poudre : "burn out". C’était au début de l’année, les médias reprenaient avec délices cet anglicisme en l’accommodant à toutes les sauces. Les journaux de France 2 n’ont pas fait exception. Le flot des courriels condamnant l’emploi de mots anglais par les médias a gonflé subitement. Depuis, le mouvement ne cesse de s’amplifier : plus un jour sans une dizaine de protestations sur ce thème (beaucoup de courriels sont adressés à "France Two" !).

Les téléspectateurs ne manquent pas de matière, tant il est vrai que le recours à des mots ou expressions anglo-saxonnes est devenu fréquent. (...)

En la matière, les médias ont une responsabilité importante : « La radio et la télévision ont un rôle normatif en matière de langage. Les Français apprennent la langue presque autant à la radio et à la télévision qu’à l’école. Les journalistes, qu’ils le veuillent ou non, influencent le bon ou mauvais usage de la langue », souligne Patrice Gélinet, conseiller en charge du respect de la langue française dans les médias au sein du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).

Il y a des circonstances atténuantes : le vocabulaire français évolue beaucoup plus lentement que les technologies et les modes de vie, alors que l’anglais s’adapte en temps réel. De plus les Anglo-Saxons créent sans complexe des néologismes, alors que les francophones, en ne faisant que traduire, tentent de faire coïncider mots anciens et idées neuves. Il n’empêche, bien souvent le terme anglo-saxon a un équivalent français.

Je rappelle que le cahier des charges de France Télévisions impose un effort particulier.

(...)

TROP D’AMÉRIQUE

 Les reportages traitant des évolutions de la société américaine font l’objet de vives critiques. Le phénomène est loin d’être négligeable et s’accentue.

 

Le Rapport-2012 de Nicolas Jacobs, médiateur de l'information de France 2       Le rapport-2011 du médiateur de l'information de France 2, M. Nicolas Jacobs

 

 

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http://www.francophonie-avenir.com/Ecrire_au_Conseil_Superieur_de_l-Audiovisuel,_le_CSA.htm

 

 

 

 

 

 

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