Nous sommes mauvais en anglais et c'est l'entreprise commerciale Wall Street Institute qui le dit
Intéressant : Nous sommes mauvais en anglais, nous dit cet article, mais voilà, comme par hasard, que cet article est issu d'une étude réalisée par une entreprise privée, Wall Street Institute, une entreprise qui vit et prospère en dispensant des cours d'anglais.
La question que l'on pourrait se poser serait de savoir combien à payer Wall Street Institute, au journal Le Figaro, pour diffuser une telle propagande.
On nous manipule, en voilà bien une preuve de plus.
JPC
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Anglais : selon une nouvelle étude, les Français sont toujours à la traîne
Par Marie-Estelle Puech
Plus de la moitié des salariés ont déjà été confrontés à une situation en anglais où ils se sont retrouvés en difficulté. Les étudiants sont un peu mieux lotis même si un tiers d'entre eux évaluent leur niveau en dessous de la moyenne.
Wall Street Institute dévoile ce lundi les résultats de son enquête annuelle sur le niveau d'anglais des Français. Leur niveau se révèle toujours aussi moyen et l'on constate peu d'évolution par rapport à l'année précédente. Le problème de l'anglais concerne tant les salariés, les demandeurs d'emploi que les étudiants. Les études se suivent et se ressemblent...
Comme l'année dernière, le niveau moyen des salariés n'évolue que très faiblement. Un salarié sur deux évalue toujours son niveau en dessous de la moyenne. Cela se révèle d'autant plus alarmant lorsque l'on constate dans cette même enquête que 51 % des salariés ont déjà été confrontés, dans le cadre professionnel, à une situation en anglais où ils se sont retrouvés en difficulté. Il peut s'agir d'un appel téléphonique en anglais (71 %), d'une présentation orale (65 %), de la rédaction d'un email/document (31 %) ou de la compréhension d'un document écrit (39 %).
L'Éducation nationale pointée du doigt par les étudiants
La situation des étudiants est bien meilleure que celle des salariés et s'améliore légèrement. Mais elle ne fait pas oublier notre réputation de mauvais élève en anglais d'ici peu avec un tiers des élèves qui évaluent leur niveau en dessous de la moyenne. L'anglais reste pourtant indispensable selon les sondés qui pensent à 88 % que parler la langue est un atout important aussi bien au niveau professionnel que personnel. Près de la moitié des étudiants déclarent d'ailleurs pratiquer d'ores et déjà l'anglais plus d'une heure par semaine.
Pourquoi un tel écart existe-t-il alors entre la réelle volonté d'apprendre cette langue et le niveau des étudiants? L'Éducation nationale est à nouveau pointée du doigt par les élèves: 63 % des sondés estiment ainsi ne pas avoir assez pratiqué l'oral en classe. Les raisons données sont très négatives pour le ministère: peu d'occasions d'intervenir à l'oral pour 62 % des étudiants, la différence de niveau importante au sein des classes pour 59 %, les classes surchargées pour 44 %.
Les demandeurs d'emploi sont de plus en plus confrontés à une évaluation de leur niveau d'anglais
Dans quel contexte l'anglais leur a déjà fait défaut? Lors d'un stage ou d'un emploi pour 58 %, lors du visionnage ou écoute de films, musique, articles pour 51 %, et en voyage pour 35 % des étudiants.
Selon les résultats du baromètre, les demandeurs d'emploi sont quant à eux de plus en plus confrontés à une évaluation de leur niveau d'anglais: 65 % contre 40 % en 2012. L'anglais devient désormais indispensable pour émerger sur le marché de l'emploi. Ces résultats semblent inquiétants alors que près de 60 % des sondés jugent leur niveau égal ou inférieur à 5/10. Un tiers des candidats estiment son niveau inférieur ou égal à 3/10 !
Les données statistiques ont été recueillies du 1er juin au 15 août 2013 auprès de 676 personnes via Téléphone, mails, réseaux sociaux et via le site www.stepstone, une entreprise européenne spécialiste du recrutement en ligne.
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Réaction de M. Daniel de Poli :
Madame,
En effet, il faut arrêter de culpabiliser les Français comme vous le faites, car la méconnaissance de l'anglais ne pénalise nullement l'économie de la France vu que notre pays reste malgré tout la cinquième puissance économique mondiale. De plus, cette connaissance généralisée que les instituts vendeurs d'anglais appellent de leurs vœux n'est d'aucun intérêt car, dans les faits, l'utilité de l'anglais pour les Français est très limitée. 99% d'entre eux ne l'emploient jamais dans leur vie professionnelle. La connaissance des langues étrangères n'est utile que pour les services de l'entreprise tournés vers l'international, c'est-à-dire une très petite minorité de salariés. J'ajoute qu'en France, tous les documents de travail, y compris les logiciels, doivent légalement être disponibles en français. Or, vous passez totalement sous silence cette réalité juridique fondamentale. Pourtant, des entreprises ont été lourdement sanctionnées ces dernières années par les tribunaux pour usage illégal de l'anglais. Par exemple, la société américaine GEMS en mars 2006, condamnée à 570 000 euros d'amende pour avoir transmis des documents en anglais sans traduction à ses salariés français. De même pour les sociétés Nextiraone et Europ Assistance, elles aussi condamnées pour avoir voulu imposer à leurs salariés des logiciels en anglais sans traduction. Même chose aussi pour Danone, condamnée le 6 juillet 2012 : http://languedutravail.org/modules/nouvelles/nouvelle.php?id=619&langue=fr
Le vrai combat ne réside donc
pas dans l'apprentissage massif d'une langue impérialiste,
qui ne sert que les intérêts des Anglo-Saxons. Il est de
combattre cette hégémonie linguistique scandaleuse et
injuste que souhaitent imposer les Anglo-Saxons au reste du
monde pour promouvoir leurs intérêts économiques et
géopolitiques au détriment des autres. Et cela alors que
leur langue n'est parlée en tant que langue maternelle que
par 7% de la population mondiale. Cela dit, il faut bien
comprendre que le poids géopolitique de l'anglais va
régresser fortement à l'avenir, surtout en Europe. Car le
Royaume-Uni, seule puissance anglophone d'Europe, va très
certainement éclater en 2014 suite à l'indépendance
programmée de l'Écosse. Et les États-Unis perdront leur
statut de première puissance économique mondiale au profit
de la Chine dans quelques années. Les Français n'ont donc
aucune raison de se vassaliser à l'anglais, car le français
est une grande langue d'avenir du fait du poids géopolitique
grandissant de la France et de la francophonie. Par exemple,
selon une étude allemande, la France devancera l'Allemagne
en tant que première puissance économique et démographique
de l'Europe, et ce avant 2035. De même, l'O.N.U. prévoit 715
millions de francophones en 2050 du fait, entre autres, du
dynamisme de la démographie en Afrique. C'est considérable
et cela placera le français à la quatrième ou cinquième
place du palmarès des langues du point de vue du nombre de
locuteurs contre la onzième actuellement. Le français est
donc clairement une langue d'avenir. La preuve : il a fait
une percée remarquée en Chine et est devenu la deuxième
langue enseignée dans ce pays :
Bien à vous Daniel De Poli
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Réflexion intéressante relevée dans les commentaires de l'article :
La vraie richesse est à l'intérieur de vous, la vraie autorité est à l'intérieur de vous ! Il en est de même pour la langue. Pourquoi les Anglais et les Américains nous dominent ? - Par la langue. Qui impose sa langue au plus grand monde, impose sa suprématie commerciale.
Pourquoi les Américains vendent des milliards d'album de chanteurs anglophones ? Posez-vous cette question.
Vous avez un bagage culturel et si vous ne le défendez pas vous serez uniquement consommateur et non producteur et créateur. On aura aucune chance de défendre nos artistes de la chanson si vous renoncez à votre propre culture et nos artistes ne pourront jamais rivaliser ou alors de manière marginale, en chantant en anglais combien même ils en apprennent la langue, car cela ne produit que du yaourt et les vrais anglophones n'en achètent pas.
Combien de Français achètent des chansons en anglais, alors qu'ils sont incapables pour la plupart d'entre eux, d'en traduire les textes ? (pire vous consommez potentiellement des chansons qui véhiculent des idéologies qui sont contraire à vos valeurs, puisque vous ne pouvez pas vous en rendre compte vu que vous ne traduisez pas) Posez-vous aussi cette question !
À vous de réagir...