Sujet :

Carla Bruni en anglais

Date :

17/01/2007

De Dominique Vasconi-Couturier (courriel : dominik(chez)wanadoo.fr)

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez « chez » par « @ ».

Carla Bruni en anglais

j'ai envie de pousser une petite colère sur un sujet quelque peu futile, mais bon...

Mon but n'est pas de contester le talent de Carla Bruni, mais, mais... Après tout, elle est franco-italienne, et maîtrise très bien le français.

Certes, certes, sa carrière de mannequin, et (si j'en crois Wikipedia), une idylle avec Mick Jagger l'ont fait pénétrer dans le monde très élitiste des «agens en vue » (en franglais les "people"). Mais à qui fera-t-on croire que ce ne sont que des raisons artistiques qui l'ont poussée à chanter un deuxième album entièrement en anglais, consacré à des poètes Britanniques ?

L'anglais, la culture anglophone, c'est naturellement le "must" pour les "people" ! Peste !

Franchement, chanter en anglais n'est-il pas tout bêtement une façon de viser un public plus « international » (et donc des profits plus juteux ?). Le vrai courage aurait été de faire un album bilingue italien-français.

Après tout, une talentueuse Lahsa da Sela, dans "Living Road" avait équilibré ses textes dans trois grandes langues internationales : espagnol, français et anglais (ce qui est normal, puisque son père est États-Uniens et sa mère Mexicaine !)

Mais la facilité de l'entreprise n'a pas échappé à tous, et malgré une campagne de promotion très bien orchestrée, tout le monde ne tombe pas dans le panneau. En effet, le Télérama de ce jour assaisonne Carla, n'accordant que deux « f f » à "No Promises" (ce qui signifie tout juste un « pas mal » à peine au dessus du « bof ». Pour avoir « bien », il faudrait 3  « f f f ».

Je cite le critique HC :

« Là où son style vocal particulier, caressant, mutin, ponctué de soupirs et de chuchotements à bout de souffle servait à merveille ses paroles originales françaises, il rend souvent incompréhensible le sens des paroles qu'elle prétend honorer. (...). Les grands auteurs ne s'en retourneront pas dans leurs tombes, c'est sûr. Leur sommeil éternel n'en sera même pas troublé. »

Et pan sur le bec !

Il aurait pu ajouter que tous les Français ou autres habitants de la Terre ne sont pas forcément en mesure de comprendre la langue de Shakespeare, même si on fait tout pour les persuader qu'ils le devraient.

 

 

 

Haut de page