Sujet : La Francophonie s'adapte et se renforce !
Date : 01/12/2005
Envoi de : Festival Francophone en France (info@francofffonies.fr)

                   

Le festival francophone
en France
16 mars - 9 oct. 2006
www.francofffonies.fr

Commissariat général
01 53 69 40 85
marie.chenard@francofffonies.fr

Sitemestre
Élisabeth Develay
01 53 69 33 04
info@francofffonies.fr

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du festival en pdf


 

La Francophonie s’adapte et se renforce,

 qu’on se le dise !

 

Le « tissu vivant » de l’ensemble francophone s’est d’abord déployé de manière presque informelle, en avance sur la lettre des textes destinés à réglementer son fonctionnement. Mais, depuis le traité de Niamey qui a instauré en 1971 l’Agence de coopération culturelle et technique (l’ACCT, devenue en 1997 l’Agence internationale de la Francophonie -AIF-, son principal opérateur), la barque francophone s’est trouvée lourdement chargée du fait de la présence de nouveaux membres -41 en 34 ans- et de missions nouvelles qui l’ont rendue de plus en plus complexe à gouverner. 

Le Secrétaire général, dont le poste avait été créé dans la Charte de Hanoï (1997), a pris la mesure de la difficulté de faire manœuvrer une flottille composite où le navire-amiral placé sous son commandement direct, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), ne reposait pas sur un dispositif institutionnel qui lui permette de jouer le rôle qui devait être le sien.

Ce décalage institutionnel est apparu au grand jour en 2004, au Sommet de Ouagadougou, lorsque fut adoptée la « feuille de route » qui a fixé pour dix ans les objectifs de la Francophonie dans les domaines de la promotion de la langue française et de la diversité culturelle et linguistique ; de la promotion de la paix, de la démocratie et des droits de l’homme ; de l’appui à l’éducation, l’enseignement supérieur et la recherche ; enfin, de la coopération au service du développement durable.

Même si le Secrétaire général de l’OIF, le président Abdou Diouf, s’était sagement efforcé jusque-là de privilégier le fond des actions entreprises sur la forme des organigrammes, le besoin de moderniser l’architecture de l’institution francophone, de simplifier et de rationaliser ses structures comme ses modes de fonctionnement, ne pouvait alors plus faire de doutes.

Grâce à une nouvelle Charte qui a fait l’objet d’une concertation de plusieurs mois entre États et gouvernements francophones avant d’être adoptée les 22 et 23 novembre derniers à Antananarivo par la Conférence ministérielle de la Francophonie, c’est désormais chose faite : une organisation intergouvernementale renforcée, dirigée par le Secrétaire général, est mise en place. Ce dernier se verra enfin confié l’ensemble des pouvoirs juridiques et financiers dont il a besoin au sein de l’OIF afin de diriger pleinement les opérations francophones dans le cadre, bien sûr, des orientations politiques générales fixées avec le Conseil permanent (représentant les chefs d’Etat et de gouvernement), la Conférence ministérielle de la Francophonie, et le Sommet des Chefs d’État.

L’AIF -le mandat de son administrateur général, le Belge Roger Dehaybe qui a appuyé cette réforme, arrivait de toute manière à son terme- disparaîtra en tant qu’agence autonome : Abdou Diouf nommera un administrateur qui, par délégation de pouvoir du Secrétaire général, assurera dans l’avenir la mise en œuvre de la coopération internationale ainsi que sa gestion.

Quant aux autres acteurs du mouvement francophone (l’Agence universitaire de la Francophonie -AUF-, l’Association internationale des maires francophones -AIMF-, l’Université Senghor d’Alexandrie et TV5), ils verront leur cohésion renforcée au sein d’un Conseil de coopération présidé par le Secrétaire général.

Mais au-delà des aménagements techniques, il s’agit aussi de promouvoir un nouvel état d’esprit en rendant la mutation francophone visible au plus grand nombre : fruit d’un heureux hasard ou d’une savante stratégie, les francofffonies ! viennent à point souligner ce tournant. En français, certes, mais aussi en musique, en spectacle, et en jeunesse !

l'équipe du festival

 

 

Le festival francophone
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le Vietnam francophone revient de loin


Il y a trente ans, le Vietnam évoquait des hommes en uniformes, le vrombissement des hélicoptères, les ravages de la guerre. La délégation vietnamienne qui prêtera demain son concours à francofffonies! prouve heureusement que cette page douloureuse a été tournée. Le pays renoue désormais avec le rayonnement culturel qui est le sien, très au-delà de sa région du Sud-est asiatique, dans le réseau mondial des participants au festival francophone en France.

Comme cette lettre l’annonçait déjà la semaine dernière, le Salon du Livre accueillera en effet, au mois de mars prochain, Anna Moi, vivante passerelle entre les langues, les arts et les cultures. Née à Saïgon où elle est retournée vivre après un long séjour en France et au Japon, Anna Moi écrit en français. Ecrivain et journaliste confirmée, elle est aussi une styliste connue dans le monde entier. A ses côtés, Kim Doan, professionnelle de l’image, fera figure de jeune romancière : « L’arrivée », son deuxième titre, a été publié chez Plon cette année.

D’autres surprises, concoctées au Vietnam, attendent les futures francofffonies! : ainsi ces « marionnettes sur eau », un spectacle royal né il y a un millénaire, qu’on a peine à décrire tant il est original et son dispositif, secret. On le découvrira notamment au Festival de l’Imaginaire à Paris et aux Météores à Douai. Ailleurs, comme dans « Faites vos jeux » ou « Big Bang FFF », ce sont des plasticiens vietnamiens qui viendront enrichir le panel des artistes invités de nos manifestations.

Membre à part entière, depuis le deuxième Sommet de Québec en 1987, de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement ayant le français en partage, organisateur du Sommet de la francophonie de Hanoi en 1997, le Vietnam est aujourd’hui plus que jamais solidement enraciné dans l’OIF.
A l’origine de ce quasi-miracle, le pragmatisme des autorités vietnamiennes qui ont vite évalué le rôle que pourrait jouer la Francophonie dans la « diversification des relations extérieures du Vietnam », nécessaire pour réinsérer le nouvel Etat dans la communauté internationale et lui permettre de se reconstruire en approchant de nouveaux partenaires économiques, notamment africains.

De son côté, l’OIF a su répondre sans attendre à cet appel. Ses diplomates – notamment français - et tous les acteurs de sa coopération se sont chargés de donner à Hanoi la preuve que son adhésion à l’ensemble francophone aurait des effets tangibles, tant sur la politique de renouveau économique (le Doi Moi, proclamé en 1986 par le Parti communiste vietnamien) que sur la « normalisation » politique et sociale du Vietnam.

Né d’un mariage de raison, l’engagement du Vietnam dans l’ensemble francophone n’en a donc pas moins pris rapidement des allures de lune de miel. Le Vietnam a trouvé dans la Francophonie le cadre qui lui a permis de reprendre pied dans la modernité tout en sauvegardant son héritage, sans craindre d’être victime d’une nouvelle hégémonie ou des effets pervers des excès de la libéralisation économique. Les classes et les filières universitaires bilingues installées par le bureau régional de l’Agence Universitaire de la Francophonie, établi à Hanoi, témoignent de la vitalité du dialogue culturel renoué avec un pays qui souhaite profiter pleinement de l’espace de solidarité francophone dans la langue de travail qui est la sienne.

 

l'équipe du festival

 

 

Le festival francophone
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Écritures francophones, parlons-en !


La Francophonie a toujours vu dans le livre un mode d’expression privilégié de la pluralité culturelle et un outil incontournable de l’accès au savoir et de la circulation des idées. Pour autant, ce n’est pas toujours chose facile, pour un auteur francophone, d’être publié, vendu et lu dans la zone linguistique qui est la sienne. Dans cet immense rendez-vous culturel, dédié en 2006 à la francophonie, qu’est le Salon du Livre de Paris, nul doute que les histoires multicolores des 40 écrivains invités de l’étranger viendront se mêler à celles des écrivains francophones résidant en France métropolitaine pour composer, sous «l’arbre à palabre» qui signalera le stand de francofffonies ! au cœur du pavillon d’honneur, le panorama complexe des itinéraires, des rencontres, mais aussi, parfois, des vicissitudes.

«Chaque livre est une exception», a-t-on coutume de dire pour souligner qu’une œuvre de l’imagination ou de l’esprit, fût-elle fabriquée et diffusée en conformité avec les normes de la technique et du marché, n’en devient pas pour autant un «produit comme les autres». Le livre est donc le lieu focal de la diversité. Quant à l’édition, par nature composite, elle est rebelle à l’homogénéisation d’un monde global, ce qui la rend ô combien propice à véhiculer les valeurs francophones.

Sous l’unicité d’une langue commune, la littérature et l’édition connaissent les destins les plus divers dans chacun des 63 pays qui composent la palette francophone. Les auteurs belges, suisses ou québécois ne sont certes pas confrontés aux mêmes difficultés que les romanciers maghrébins, d’Europe de l’Est ou d’Afrique sub-saharienne. Les uns, qui disposent d’outils de promotion adaptés et d’un réseau de distribution satisfaisant, luttent à armes égales contre leurs puissants concurrents du Nord. Les autres se coltinent avec d’autres adversaires : l’analphabétisme, la faiblesse du pouvoir d’achat, le coût du transport, des librairies insuffisantes en nombre et en qualité, des bibliothèques souvent mal équipées.
Au-delà des aventures personnelles des auteurs et des politiques propres de chacun des éditeurs pour faire en sorte que ses livres soient présents sur leur territoire d’origine ou de prédilection, un regroupement des initiatives est nécessaire, tant pour démultiplier l’action internationale de l’édition française que pour encourager, à l’étranger, la production, la distribution et la promotion des œuvres francophones.
En France, le Bureau international de l’édition française (BIEF) – le nouveau nom d’une structure associative, née il y a 130 ans, qui rassemble plus de 250 adhérents – s’y efforce, avec l’appui des ministères français de la Culture et des Affaires étrangères. A l’étranger, l’effort se concentre sur les métiers du livre et ceux qui les pratiquent, avec des stratégies variables selon les situations, mais qui, toutes, dans le cadre de la francophonie, prennent en compte les demandes de professionnalisation des différents acteurs de la chaîne du livre, le développement de la lecture publique, le soutien aux coéditions permettant de vendre les livres à des prix adaptés à leur marché, ainsi que des actions innovantes de diffusion et de promotion.

Autant de sujets qu’on ne manquera certainement pas d’aborder – en français – sous l’arbre à palabre du Salon !

l'équipe du festival