Sujet :

Commission « Éducation nationale »

Date :

18/09/2005

De :  Henri Fouquereau (mdffouquereau@free.fr)

                   

FORUM  POUR  LA  FRANCE

Pascal NAIZOT animateur de la commission « Éducation Nationale » travaille, dans le même temps,

 pour le groupe enseignement de l’AFL et pour notre Commission. Il vient de jeter sur le papier  quelques directives

 

Le groupe « enseignement » fonctionne. De nombreux membres d’ALF viennent de le rejoindre. À partir de l’appel lancé en juin, quelques orientations ont été définies. Ces orientations sont destinées à guider nos actions à venir.

 

Nous sommes tous d’accord pour mettre la « personne humaine » au centre de toute politique éducative. Cette exigence porte un nom que nous devons revendiquer avec fierté : l’humanisme ; elle exige, aujourd’hui particulièrement, qu’on interdise de « former » l’individu pour en faire le rouage d’un système économique quel qu’il soit. Le respect de l’être humain doit être absolu.

 

La construction de l’identité, quelque personnelle qu’elle soit, suppose un processus de socialisation. Dans cette perspective, on doit considérer la famille comme le lieu privilégié de l’éducation, dans la mesure où l’éducation nécessite la transmission de valeurs.

 

Mais l’individu s’inscrit aussi dans un ensemble plus vaste. L’enseignement doit transmettre à chacun l’héritage de notre civilisation plusieurs fois millénaire. Cela doit passer par la (re)construction d’une identité résolument française, fondée sur nos grands auteurs, nos grands créateurs, les grands hommes de notre histoire.

Cet humanisme ne saurait se séparer de notre héritage plus lointain : les grands textes grecs et latins, qu’il faudra offrir au plus grand nombre, in utraque lingua !

 

"Chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition" (Montaigne). Voilà un bel exemple d’universalisme « français » ! L’enseignement doit de nouveau transmettre aux jeunes gens et aux jeunes filles l’amour de leur pays.

 

Parmi les valeurs collectives à transmettre en priorité, il y a la « liberté », le fait de n’être l’esclave de personne, favorisée par le développement de l’esprit critique lié au savoir.

 

L’école doit inviter chacun à prendre conscience qu’il appartient à une communauté « politique » et historique, la France, et qu’il a un rôle fondamental à y jouer, sur le mode de la participation. Cette participation permettra à chacun de développer, dans quelque domaine que ce soit, son esprit d’entreprise.

 

La transmission d’une forte et fière identité française est non seulement compatible avec une ouverture au monde, aux autres cultures ; elle est la condition du succès de cette ouverture : un enrichissement, une fécondation sans dénaturation. La France est aussi un pays marqué par la « fraternité ». C’est par ce qu’elle est et a été, que la France est précieuse. Précieuse, elle le sera davantage encore par ce qu’elle sera : un exemple d’ouverture au monde.

 

L’identité française, transmise aux enfants des immigrés, dans le respect de leur origine, pourrait être la condition d’une intégration intelligemment comprise.

 

L’enseignement doit aussi donner la conscience qu'il existe un grand large privilégié de la France, une présence de notre langue un peu partout dans le monde, une Communauté francophone organisée, une coopération prioritaire à renforcer entre les divers pays francophones, surtout entre ceux du Nord et ceux du Sud, un laboratoire original, potentiellement exemplaire et salutaire pour le monde, de dialogue des cultures dans cet espace de la Francosphère.

 

Assurément, la maîtrise de la langue française d’aujourd’hui, dans la richesse de ses « niveaux », doit constituer une priorité absolue de l’enseignement. Pour cela, l’apprentissage de la lecture, notamment, doit renoncer à tout élément « global ». Un apprentissage systématique du vocabulaire doit être réalisé [1]. Le français doit être aussi transmis dans la richesse de son évolution historique, de façon à rendre de nouveau possible, au plus grand nombre, la lecture des certains auteurs anciens (ceux du XVIe siècle, par exemple).

 

Mais l’école de la France doit en même temps faire de la question des langues « étrangères » une de ses priorités. La diversité culturelle du monde (le bien le plus précieux de l’humanité) passe d’abord par la diversité des langues. La France ne saurait déserter ce terrain.

 

Le français est pour l’essentiel une langue latine. Il s’agit, pour commencer, d’inscrire dans l’enseignement un vaste projet de compréhension mutuelle entre locuteurs de langues néolatines.

 

Le multilinguisme doit constituer un projet fort et exaltant de l’enseignement. A partir de quelques langues « pivots » (par exemple l’espagnol ou l’allemand), il s’agit d’ouvrir l’école au plus large éventail de langues possible.

 

Pour cela, la création d’un cours de « langues romanes » [2] (espagnol, italien, portugais, voire roumain) doit être favorisée. Il en est de même pour les « langues germaniques » (allemand, anglais, néerlandais...), les langues slaves (russe, polonais, tchèque...) ou encore les « langues orientales ».

 

Le groupe « enseignement », récemment créé, doit se réunir prochainement pour définir les actions à entreprendre pour concrétiser ces orientations.

 

Nous devons être présents sur le plan du discours, dans le suivi de l’actualité (réaction à tel ou tel événement éducatif, lettres aux Ministres, à l’Inspection générale...), mais aussi en proposant et en rédigeant des programmes réalistes (en Lettres, en Histoire...). Dans tous les cas, nous agirons dans un esprit positif, avec la force de nos propositions. Certaines seront stimulantes (notamment pour l’apprentissage des langues) !

 

Nous devrons aussi MOBILISER nos relations ! Persuader, convaincre. Avec énergie, avec la force de l’amitié. Rien ne sera fait sans un fécond réseau de relations (Ministère, Inspection générale, syndicats, associations...).

 

Si vous pouvez nous apporter votre aide, n’hésitez pas. Prenez contact avec nous par l’intermédiaire d’ALF et du FORUM POUR LA FRANCE. Ou rejoignez-nous !

 

M. Pascal Naizot

Pascal Naizot

 

Toutes les personnes qui voudraient participer aux travaux de la commission « Éducation Nationale » peuvent s’inscrire auprès du secrétariat général du Forum pour la France. Je transmettrai toutes vos coordonnées à Monsieur Naizot.

Le Site du Forum qui doit ouvrir un espace «  géopolitique » avec les travaux du Général Gallois – va ouvrir un espace pour « l’Éducation nationale ».

Je rappelle la réunion du Forum pour la France du 10 octobre Salon Mars III  à l’Assemblée Nationale – si vous voulez participer à cette réunion – inscrivez – vous par retour de courriel

 

 

M. Henri Fouquereau

Secrétaire général du Forum pour la France

Henri Fouquereau

 

 


[1] Merci à Jacqueline Picoche de m’avoir fait connaître son Dictionnaire du Français Usuel. Pour plus d’informations : http://www.jacqueline-picoche.com

 

[2] Je rends hommage à Jean-Claude Rolland pour l’expression et pour les idées fructueuses qu’il a apportées dans ce domaine.

 

 

                  

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