Sujet :

Le tout-anglais, une doctrine obsolète

Date :

13/12/2012

D' Henri Masson (courriel : espero.hm(chez)wanadoo.fr) 

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez « chez » par « @ ».

Le tout-anglais, une doctrine obsolète

L'adoption globale de l'anglais comme panacée de la communication internationale est une idée dépassée et aux effets néfastes. Les anglophones sont les premiers à le reconnaître.

Michaël Oustinoff

Avec près de 7 000 langues présentes dans le monde, c'est enfoncer une porte ouverte que de souligner l'utilité de disposer d'une langue internationale, a fortiori « planétaire ». Mais s'arrêter à cette évidence est un peu court.

En 1980, une grammaire de la langue anglaise nous expliquait tout de go que l'anglais était "The world's most important language". Aujourd'hui, c'est au sein même du monde anglophone que cette vision des choses est remise en question. Il est curieux qu'en France, où la défense du tout-anglais atteint des sommets, on s'en fasse si peu l'écho. Pourtant, les faits sont là : à l'heure de la mondialisation, les insuffisances du modèle du tout-anglais sont criantes, y compris dans les sciences, qu'elles soient humaines ou « dures ».

Dès 1997, le linguiste David Graddol publiait une étude prospective pour le British Council intitulée "The Future of English ? A Guide to Forecasting the Popularity of the English Language". Le message était clair : le tout-anglais constitue une impasse, et ce pour deux raisons. La première, c'est l'émergence du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine au sein d'un monde multipolaire. En haut de la pyramide, l'anglais est rejoint par l'espagnol, le hindi/urdu, l'arabe ou le chinois. C'est ainsi que le New York Times...

 

Haut de page