Sujet :

Luc Ferry, fossoyeur de la langue française.

Date :

24/11/2003

Envoi d'Henri Masson (esperohm@club-internet.fr)


Il est clair que le gouvernement actuel applique la politique linguistique préconisée voici quelques années par Alain Minc : la marche forcée vers l'anglais. Rien contre l'illettrisme, rien pour que les têtes soient bien faites, et tout pour le bourrage de crâne et l'aliénation par l'anglais.



D'après une information de Christine Raiffaud :

Le débat sur l'école est lancé et la question de l'apprentissage des langues doit être posée... On en est aujourd'hui à des délires incroyables : surprise déjà par le fait que l'on fasse de l'anglais (et uniquement, unilatéralement, sans concertation, ni accord des parents) en CE1, j'ai été soufflée d'apprendre qu'en 2004 on projetait de le faire apprendre en... Maternelle ! Délirant... Et l'anglais seulement, qui est, m'a-t-on dit, ça va de soi, la langue internationale. D'accord, il faut apprendre l'anglais, la chose ne doit pas être remise en cause, mais quelles sont les preuves qu'un (mauvais) apprentissage précoce est efficace ? Quand on sait que les instits ne sont pas du tout préparés et sont très inégaux en anglais, quel sera le résultat ? De plus, l'apprentissage du français est une vraie catastrophe... Mes étudiants de 20 ans, pour la moitié aujourd'hui, ne maîtrisent pas le français... Quel sera le résultat sur la génération future ? Et quelle dispersion ....

Alors, je pense que là, les groupes espéranto, preuve à l'appui, ont leur mot à dire.

Site à consulter : www.debatnational.education.fr, rubrique « les outils du débat » jusqu'en septembre 2004


Autre écho, de Dominique Couturier :

Je vous invite à lire dans son intégralité l'article sur la maîtrise du français par les enfants, du linguiste Alain Bentolila (dans le Figaro), avec qui je suis globalement d'accord.

M. Bentolila est, il me semble, un universitaire très écouté et respecté par les enseignants, que ce soient des enseignants «atraditionnels » ou plus « progressistes » (Freinet et autres). Je crois, sans en être certaine qu'il a travaillé avec l'AFL (Association Française pour la Lecture).

http://www.lefigaro.fr/cgi/edition/genimprime?cle=20031121.FIG0287

Ce qu'il dit de l'enseignement des langues étrangères me semble apporter de l'eau à notre moulin :

« On a claironné à grand renfort d'annonces médiatiques que l'on allait apprendre de façon précoce une ou plusieurs langues étrangères à tous nos petits écoliers. On a simplement oublié que beaucoup d'entre eux ne pouvaient pas construire la maîtrise d'une langue étrangère sur les ruines de leur langue maternelle. Cela signifie que, pour beaucoup d'enfants, cette mesure a constitué une fuite en avant d'autant moins maîtrisée que les instituteurs manquent eux-mêmes cruellement d'une vraie maîtrise de la langue étrangère qu'ils sont censés enseigner. »

Mais encore une fois, replacer cet extrait dans le contexte de l'article...

 

Dominique Vasconi-Couturier, institutrice de Charente (cycle3)

(enfants de 9 à 11 ans, cycle 3)

http://perso.wanadoo.fr/enotero/



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