Sujet :

Ali Bongo veut l'anglais pour le Gabon

Date :

06/10/2012 

De Jean-Paul Perreault (Imperatif@imperatif-francais.org)

LA FRANCE ANGLICISE LA FRANCOPHONIE

Le cas du Gabon  

L’article suivant mettra en colère tous ceux et toutes celles qui dans le monde œuvrent pour le rayonnement de la langue française et de la francophonie. Ici, on utilise l’exemple de la France pour justifier une plus forte avancée de l’anglicisation de l’Afrique francophone. Le porte-parole de la présidence de la République gabonaise, Alain Claude Bilie By Nze déclare : « (nous constatons) que les scientifiques français font des publications en anglais. Que dans la plupart des conférences internationales, les diplomates français interviennent en anglais », a-t-il ajouté avant de soutenir que les Africains sont les seuls aujourd’hui à intervenir en français. « Si les Français eux-mêmes vont dans l’anglais, pourquoi voulez-vous que les Gabonais se l’interdisent », a-t-il conclu.

 Après le Rwanda, c’est maintenant le tour du Gabon ! (Jean-Paul Perreault, Impératif français)
La France sert d’exemple à l’anglicisation de la Francophonie !

 

Jean-Paul Perreault
Président
Impératif français
www.imperatif-francais.org
Tél. : 819 684-8460 ou 613 282-7119

 

 

 

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Gabon : Actualités : Culture

Le Gabon rêve de devenir bilingue (français et anglais)

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) - Le Gabon, ancienne colonie française dont la langue officielle est le français veut introduire l’anglais comme 2ème langue officielle, a annoncé, lundi, dans une conférence de presse, le porte parole de la présidence de la République, Alain Claude Bilie By Nze. « C’est déjà décidé d’introduire l’anglais depuis la maternelle », a affirmé M. Bilie By Nze. « A terme, nous allons voir comment faire de l’anglais la 2ème langue de travail au Gabon », a-t-il ajouté.

Indépendant depuis août 1960, le Gabon est resté fidèle à la langue du colon français. Il est l’un des piliers de la Francophonie, une communauté qui regroupe tous les pays ayant le français en partage.

M. Bilie By Nze a soutenu que le fait pour son pays de projeter de faire de l’anglais une 2ème langue de travail n’est pas un signe d’éloignement de la France et de la Francophonie.

« Le fait d’envisager d’introduire l’anglais comme 2ème langue au Gabon n’a pas de rapport avec la coopération avec la France qui du reste a une coopération avec tous les pays du monde », a-t-il fait remarquer.

« Vous savez dès que vous sortez de l’espace francophone si vous ne parlez pas l’anglais, vous êtes quasiment handicapé », a-t-il justifié.

« Ce qui est intéressant dans ce sujet c’est de constater que les scientifiques français font des publications en anglais. Que dans la plupart des conférences internationales, les diplomates français interviennent en anglais », a-t-il ajouté avant de soutenir que les africains sont les seuls aujourd’hui à intervenir en français.

« Si les français eux-mêmes vont dans l’anglais, pourquoi voulez-vous que les gabonais se l’interdisent », a-t-il conclu.

Martin Safou

 

Source : le 2 octobre 2012

Possibilité de réagie sur :

http://www.gabonactu.com/ressources_g/actualites_gabon_2011.php?Article=1810

 

 

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Réaction de Charles Durand :

J'ai eu récemment l'occasion de visionner la vidéo du dernier discours de Hollande devant l'assemblée générale de l'ONU qui prétendait y apporter « le message de la France ».

Au fil de l'écoute des platitudes, des poncifs et des contradictions déclamées par ce minus habens (que l'on se rassure, je n'étais pas sarkozyste non plus), la caméra se fixa à plusieurs reprises sur le délégué du Mali et sur celui de Djibouti qui portaient tous les deux une oreillette, ce qui semble indiquer que ces gens-là ne comprenaient pas le français, pourtant langue « officielle » de leurs pays respectifs, et qu'ils suivaient une traduction simultanée, dans sa version anglaise probablement.

Autre surprise lorsque Alain Juppé, ex-ministre des Affaires étrangères de l'ex-gouvernement Sarkozy, rencontra son homologue de Tunisie, mis en place par Moncef Marzouki et qui ne parlait pas un traître mot de français.

En Algérie, les filières d'enseignement ont été totalement arabisées jusqu'à la fin du secondaire. Le français garde encore pour le moment sa place à l'université mais, dans certaines matières, les cours en anglais se multiplient et certaines filières sont passées entièrement à l'anglais. La France qui était encore, il y a une quinzaine d'années, la destination favorite des étudiants algériens pour y faire des études supérieures reçoit de plus en plus les candidatures des laissés pour compte et des bras cassés, les meilleurs éléments préférant les établissements anglo-saxons ou d'autres universités non francophones. Lorsque je faisais partie des commissions de recrutement lors de mon mandat à l'université de technologie de Belfort-Montbéliard, mes collègues attribuaient les raisons de ce phénomène au programme d'arabisation. S'il est vrai que le programme d'arabisation brouille un peu les cartes (car la langue d'enseignement, l'arabe littéraire n'est nullement équivalent aux dialectes parlés en Algérie), la véritable raison est ailleurs. En singeant les universités anglo-saxonnes, les universités françaises se sont totalement dévalorisées et, à quelques exceptions près, elles ne sont plus sur la liste des établissements plébiscités par les meilleurs étudiants étrangers

Au Vietnam, les étudiants qui sont venus en France faire leurs études supérieures font face à de très sérieuses difficultés quand il est question de valoriser leur formation en vue de trouver un emploi après leur retour au pays, par rapport à ceux qui ont fait leurs études supérieures en Chine. Les lauréats connaissant le chinois sont en forte demande et débutent à des salaires très attrayants. Par contre, ceux connaissant le français ne sont demandés nulle part et encore moins dans les succursales vietnamiennes des compagnies françaises qui exigent la connaissance de l'anglais, tant et si bien que l'AUF de concours avec l'ambassade de France s'était sentie obligée de créer, vers 2003 ou 2004, un "département de l'emploi francophone" sur Internet pour ne pas totalement décrédibiliser les quelques filières fonctionnant encore en français.

Voilà à quoi a abouti l'anglolâtrie des pitres que l'on appelle les "décideurs français". Ils ont littéralement scié la branche sur laquelle nous étions assis. La situation est réellement pitoyable. Contrairement aux prétentions de Marshall MacLuhan, le médium n'est pas le message et ce n'est pas les demeurés du gouvernement Hollande qui vont redresser la barre après 5 ans de Sarkozysme et durant lesquels la francophonie a été littéralement sabordée...

Enfin, nous avons encore la Sorbonne à Dubaï et au Qatar, je crois ! Consolons-nous !

 

 

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Gabon :

Bongo juge « ridicule » la polémique autour du bilinguisme français-anglais

KIGALI, le 6 octobre 2012 (AFP)

Libreville, le 7 octobre 2012 (Infos Gabon) – Le Président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, a regagné Libreville samedi en provenance du Rwanda où il a effectué une visite officielle de deux jours. Sur invitation de son homologue rwandais, Paul Kagamé, le Président gabonais, Ali Bongo Ondimba a séjourné à Kigali, la capitale rwandaise du 5 au 6 octobre 2012 pour une visite d’amitié et de travail (source : http://infosgabon.com/?p=21432)

 

Le président gabonais Ali Bongo a jugé « ridicule » et qualifié de « tempête dans un verre d'eau », la polémique sur sa volonté de favoriser l'usage de l'anglais dans son pays, samedi 6 octobre, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite de deux jours à Kigali.

« Tout ceci est ridicule, je dis bien ridicule. Il y a des problèmes beaucoup plus graves aujourd'hui auxquels nous avons à faire face que de perdre notre temps à polémiquer sur une question comme celle-là qui est simplement ridicule », a déclaré le président gabonais lors d'une conférence de presse commune avec son homologue rwandais Paul Kagame.

« En fin de compte, je qualifierais tout cela de tempête dans un verre d'eau », a-t-il poursuivi. « Le Gabon est un État souverain et (...) les décisions que prennent les responsables gabonais ne concernent que la population gabonaise. »

Ali Bongo réagissait aux interrogations autour d'une annonce faite la semaine dernière par le porte-parole de la présidence gabonaise.

À l'approche du sommet de la Francophonie qui doit se tenir à Kinshasa la fin de semaine prochaine, le Gabon avait fait connaître son intention de favoriser l'usage de l'anglais, avec la possibilité à terme d'en faire éventuellement la deuxième langue du pays.

Ali Bongo, un des plus proches alliés de la France en Afrique, avait alors annoncé sa visite à Kigali, afin notamment de regarder l'expérience rwandaise en matière de bilinguisme français-anglais.

« J'ai toujours appris dans les écoles françaises, puisque je n'ai été que dans des écoles françaises, que l'enrichissement culturel et intellectuel était une bonne chose. Je suis surpris d'apprendre aujourd'hui le contraire », a-t-il estimé pendant ce point presse où il s'est parfois exprimé en anglais.

Le président Kagame a également qualifié cette question du bilinguisme de « petite chose », qui n'avait pas eu « beaucoup de place » dans ses discussions avec le président gabonais consacrées à la coopération, notamment économique.

Après le génocide de 1994 et l'arrivée au pouvoir d'une diaspora tutsi ayant grandi en Ouganda, anglophone, Kigali, qui accuse la France d'avoir soutenu l'ancien régime génocidaire, a fait de l'anglais sa troisième langue officielle.

Depuis 2008, l'anglais est également la langue d'enseignement obligatoire dans les écoles publiques du Rwanda.

Cependant moins de 20% des Rwandais parlent une langue étrangère (français ou anglais), selon le ministère rwandais de l'Éducation nationale.

© 2012 AFP

 

Source : tv5.org, le samedi 6 octobre 2012

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-gabon-bongo-juge-ridicule-la-polemique-autour-du-bilinguisme-francais-anglais.htm?rub=4&xml=121006153022.lonk7h99.xml

 

 

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Gabon-bilinguisme :

L'opposition dénonce un « chantage » contre la France

LIBREVILLE, le 5 octobre 2012 (AFP)

Gérard Ella Nguéma, secrétaire exécutif adjoint de l'UN (© gaboneco) 

 

L'Union nationale (UN), un des deux principaux partis d'opposition gabonais, a estimé vendredi 5 octobre qu'en annonçant vouloir étudier l'expérience de bilinguisme anglais-français au Rwanda, le président gabonais Ali Bongo faisait du chantage à la France.

« L'UN dénonce dans cette affaire de langue un chantage qui est en fait dirigé contre les autorités françaises comme moyen de rétorsion à leurs critiques sur la gouvernance », a affirmé Gérard Ella Nguema, secrétaire exécutif adjoint de l'UN, un parti officiellement dissous, en lisant une déclaration.

« L'UN regrette que c'est plus une préoccupation politique du pouvoir qui cherche à attirer l'attention de l'opinion internationale par une diversion pour la détourner des graves problèmes de gouvernance et de démocratie », a-t-il déclaré.

« L'UN s'inquiète de l'inspiration recherché par ce pouvoir dans un pays dont l'histoire récente est si chargée », a-t-il poursuivi, faisant allusion au génocide rwandais (1994) le jour où le président gabonais entamait une visite à Kigali.

« L'UN s'interroge sur l'opportunité d'une telle annonce à quelques jours du sommet de la Francophonie à Kinshasa (12-14 octobre) », selon le texte.

« L'introduction du bilinguisme ouvre un débat inutile sur un faux problème. Le Gabon connaît un plurilinguisme de fait lié à la coexistence de plusieurs langues nationales avec une langue officielle de travail qui est le français », précise l'UN.

« L'UN tient à réaffirmer son attachement à la francophonie, à la pratique et à l'enseignement du français comme langue officielle de travail (...) et à l'enseignement des autres langues étrangères pour assurer l'ouverture des Gabonais aux autres cultures du monde ».

Le président gabonais a entamé vendredi 6 octobre, une visite de deux jours au Rwanda. Le 1er septembre, le porte-parole de la présidence avait déclaré que le Gabon, ancienne colonie française, souhaitait « regarder de près l'expérience rwandaise dans l'introduction du bilinguisme ».

L'immense majorité des 1,5 million de Gabonais parlent le français qui n'est pas simplement la langue de l'administration.

Ancienne colonie belge membre de la Francophonie, le Rwanda a favorisé l'anglais dans les écoles et l'administration après le génocide de 1994 et l'arrivée au pouvoir d'une diaspora tutsi ayant vécu en Ouganda. Il a adhéré au Commonwealth en 2009.

© 2012 AFP

 

Source : tv5.org, le vendredi 5 octobre 2012

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-gabon-bilinguisme-l-opposition-denonce-un-chantage-contre-la-france.htm?rub=4&xml=121005172227.259ayb1t.xml

 

 

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Écrivons au Président Hollande

pour lui demander d'urgence d'arrêter

la politique pro-anglais de la France

et de faire en sorte que tous les angliciseurs soient sanctionnés

(Ruquier, Air France, SNCF,

Ligue de Basket, Préfet Bousiges, etc.).

 

Demandons le renforcement de la loi Toubon

 en une véritable loi 101 pour la France.

Réclamons notre souveraineté linguistique

face la mafia des marchés et face aux technocrates de Bruxelles :

 

http://www.elysee.fr/ecrire/

 

 

 

 

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