Sujet : Prix Citron d'Impératif français
Date : 20/03/2005
De :    Jean-Paul Perreault  (Imperatif@imperatif-francais.org)


C’est à l’occasion de la Francofête, de la Journée internationale de la Francophonie et de la Semaine d’actions contre le racisme qu’Impératif français divulgue chaque année les noms des lauréats des Prix Citron et Coco. Les lauréats de l’édition 2004-2005 dans les catégories suivantes sont :

 

PRIX CITRON

 

Volet francophonie internationale

 

Les Presses universitaires de France (PUF) dont le récent titre de la collection « Que sais-je ? » consacré aux investissements, ou plutôt aux investments, est entièrement rédigé en anglais. Selon les responsables des Presses, le titre est « Investments » et il est rédigé en anglais pour des raisons de « modernité »! (ocytko@puf.com)

 

Volet canadien

 

Dalton McGuinty, premier ministre de l’Ontario, Madeleine Meilleur, ministre déléguée aux Affaires francophones, le gouvernement de Queens Park et Bob Chiarelli, maire d’Ottawa, pour leur refus de (ou « leur entêtement à ne pas ») reconnaître un statut officiel et égal à la langue française et aux francophones au sein de la ville d’Ottawa, capitale de la fédération canadienne. Un autre exemple du sort peu enviable que le Canada anglais réserve aux francophones. (dalton.McGuinty@premier.gov.on.ca)

 

Pierre Pettigrew (Pettigrew.P@parl.gc.ca), ministre canadien des Affaires étrangères, pour l’image internationale de pays anglophone projetée par le Canada. Deux études récentes distinctes d’Impératif français et du Commissariat aux langues officielles le dénoncent : plusieurs missions diplomatiques étrangères au Canada et organisations internationales dont le Canada est membre continuent de nier l’existence du Québec et de la francophonie canadienne et internationale, leurs sites Web n’offrant aucune version française.

 

Au gouvernement du Canada pour avoir baptisé le groupe d’intervention du seul nom de DART (Disaster Assistance Response Team), une trouvaille, s’il en est, comme si le Canada devenait uniquement de langue anglaise lorsqu’il porte secours à des pays mal pris! (Graham.B@parl.gc.ca)

 

Volet québécois

Wal-Mart pour ses pratiques publicitaires aussi dissymétriques que discriminatoires et, en tout état de cause, inacceptables. Selon qu’elle s’adresse au marché canadien ou au marché québécois, la compagnie Wal-Mart recourt à l’unilinguisme anglais ou au bilinguisme, pratiquant ainsi une politique publicitaire du type « deux poids, deux mesures ». Ainsi, sa stratégie de publicité commerciale consiste notamment à distribuer des circulaires unilingues anglaises lorsque celles-ci sont destinées au marché ontarien et les mêmes circulaires (entendre ici, même contenu) sont bilingues quand elles s’adressent au marché québécois. (letters@wal-mart.com, alwyatt@wal-mart.com, cserve@wal-mart.com)

Au gouvernement du Québec pour l’enseignement de l’anglais à compter de la première année et l’érosion du système scolaire de langue française en faveur des écoles privées et non subventionnées de langue anglaise qui recrutent de plus en plus d’élèves francophones et allophones ne détenant pas de certificat d’admissibilité à l’enseignement en anglais. (ministre@meq.gouv.qc.ca )

 

 

PRIX COCO

 

Nortel qui traite ses actionnaires francophones en investisseurs de seconde classe en présentant ses états financiers en anglais seulement. Pour obtenir la version française publiée très en retard, les francophones doivent en faire la demande par écrit. (La Ville d’Ottawa aurait-elle choisi de s’inspirer des pratiques de Nortel ?) (www.nortel.ca)

 

Ambassades et consulats de Grèce Le gouvernement du Québec subventionne à 100 % depuis 26 ans les écoles privées grecques afin supposément de favoriser le « rapprochement interculturel » et « stimuler les échanges culturels » avec la communauté grecque. Vingt-six ans et 150 millions de dollars plus tard, les sites Web de l’ambassade de la Grèce () et de ses consulats, y compris celui de Montréal (), pratiquent toujours l’éloignement interculturel et l’exclusion, leurs sites Web faisant fi de l’une des deux langues officielles du Canada, le français, la seule langue officielle du Québec et la langue commune de la diversité québécoise. Et après ça, on viendra dire que les Québécois ne sont pas généreux !

 

Volet Outaouais

 

Prix Citron – Constructeurs et promoteurs immobiliers qui, motivés par leurs profits, organisent, sans égard au fragile équilibre linguistique et culturel de l’Outaouais, des campagnes publicitaires en anglais dans les médias anglophones pour attirer en Outaouais les Ontariens qui pratiquent systématiquement un unilinguisme défrancisant à près de 90 %, selon Statistique Canada. (Chambre de commerce et d’industrie de l’Outaouais, ccio@qc.aira.com et Chambre immobilière de l’Outaouais, info@avecunagent.com)

Prix Citron – Le restaurant Montagne verte du secteur d’Aylmer de Gatineau qui a besoin d’apprendre que l’accueil et le service en français sont indispensables.

 

Un prix Coco à deux jaunes ! Les municipalités de Pontiac et de Denholm dont les chefs pompiers ne parlent pas français ! (munpontiac@videotron.ca et mairie.denholm@qc.aira.com)

 

Source :

Jean-Paul Perreault
Président
Impératif français
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