Le gouvernement français veut « rompre le
tabou de l’anglais »,
dixit la traîtresse de Pécresse.
Pécresse pour des cours en
anglais à la fac
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/02/25/01011-20080225FILWWW00548-pecresse-pour-des-cours-en-anglais-a-la-fac.php
La ministre de l'Enseignement supérieur
Valérie Pécresse a indiqué lundi vouloir "briser le tabou de l'anglais"
à l'université française en y développant des cours en anglais, et en
rendant obligatoire l'apprentissage intensif de cette langue.
Compte tenu de l'importance prise par l'anglais dans le monde,
l'objectif doit être d'arriver à ce que les étudiants sortent de
l'université avec un niveau pratiquement "bilingue" ou en tout cas des
connaissances très solides, a-t-elle déclaré au cours d'une rencontre
avec des journalistes à Bruxelles.
Source : AFP
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Autre source :
http://www.rtlinfo.be/news/article/99711
Valérie Pécresse favorable à
des cours d'anglais à l'université
ÉDUCATION
lundi 25 février
La ministre de l'Enseignement supérieur
Valérie Pécresse a indiqué ce lundi vouloir "briser le tabou de
l'anglais" à l'université française en y développant des cours en
anglais, et en rendant obligatoire l'apprentissage intensif de cette
langue.
Compte tenu de l'importance prise par
l'anglais dans le monde, l'objectif doit être d'arriver à ce que les
étudiants sortent de l'université avec un niveau pratiquement "bilingue"
ou en tout cas des connaissances très solides, a-t-elle déclaré.
Elle s'est émue du fait que certains
étudiants, préparant des doctorats en France, reconnaissent avoir des
connaissances d'anglais de niveau baccalauréat. Pour améliorer
l'apprentissage de l'anglais, la ministre s'est dite favorable à ce que
des cours puissent être donnés en anglais à l'université française. Les
séjours d'études à l'étranger doivent aussi permettre d'améliorer le
niveau.
"Je suis à fond pour la mobilité, pour que
les étudiants, mais aussi les enseignants, voyagent, apprennent les
langues", a-t-elle dit.
En décembre, la ministre avait présenté un
plan de rénovation de la licence à l'université, ayant pour objectif de
lutter contre un taux d'échec de 40%, qui prévoit en particulier des
cours d'anglais, à raison de deux heures hebdomadaires.
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Une première réaction, de Pierre
Assouline dans son blog :
http://passouline.blog.lemonde.fr/2008/02/26/quel-tabou-de-langlais/
Quel tabou
de l’anglais ?
Il paraît qu’il y a un tabou de l’anglais à
l’école. C’est du moins ce que croit Valérie Pécresse, notre ministre de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche, si appréciée qu’on la dit
promise à de plus hautes fonctions lors du prochain remaniement
ministériel. Mais quel tabou de l’anglais ? “L’anglais doit être une
des langues que tous les jeunes doivent maîtriser : on ne peut pas
laisser sortir du système éducatif un enfant qui ne sait pas parler
cette langue” a-t-elle opiné à Bruxelles lors d’un
déjeuner
avec des journalistes. Manifestement, elle
s’est trompée de tabou. Car de tous, le véritable, le plus grave et le
prioritaire, c’est la proportion de bacheliers qui quittent le
secondaire sans maîtriser le français.
La nécessité pour les jeunes débarquant sur
le marché du travail de s’exprimer correctement en anglais est si peu un
tabou que c’est devenu une tarte à la crème, un poncif, un lieu commun.
En revanche, la carence des mêmes dans leur contrôle de la syntaxe, de
la grammaire ou de l’orthographe du français, ainsi que la pauvreté de
leur vocabulaire et les inutiles et prétentieuses tortures infligées à
la langue par les effets de mode, sont au coeur d’un véritable tabou
rarement abordé en public et en profondeur au-delà de la vaine et
rituelle déploration sur la baisse du niveau.
26 février 2008 Publié
que pouvons-nous faire ?
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Valérie Pécresse, la ministre
chargée de l’enseignement supérieur
et de la recherche (photo : JQ), veut
rendre obligatoire l’enseignement de
l’anglais pour tous en France :
« je veux rompre le tabou de
l’anglais », a-t-elle expliqué,
tout à l’heure, à Bruxelles. Elle
avait invité à déjeuner un groupe de
journalistes français, en marge d’un
Conseil des ministres «
compétitivité », afin de donner ses
priorités pour la présidence
française de l’Union . «
L’anglais doit être une des langues
que tous les jeunes doivent
maîtriser : on ne peut pas laisser
sortir du système éducatif un enfant
qui ne sait pas parler cette langue
», a affirmé Pécresse qui,
outre l’anglais, parle le russe.
« Il faut même donner des cours en
anglais à l’université », sur
le modèle de ce qui se fait déjà aux
Pays-Bas et dans les pays nordiques.
« Notre culture rayonne d’autant
mieux qu’on s’exprime dans la langue
de l’autre ». La ministre a
raconté que lors des déjeuners
informels avec ses vingt-six
collègues, elle s’exprimait en
anglais sans réticence puisque c’est
la langue commune : « je ne vais
pas les obliger à avoir recours à
l’interprétation ».
Le chemin vers le tout
anglais semble bel et bien
balisé. Il va falloir s’y
faire : à terme, les
Français auront donc deux
langues maternelles. À
condition, bien sûr, que les
moyens matériels suivent.
PS: une intéressante
pétition de chercheurs et
enseignants défendant l'usage du
français dans la recherche
scientifique...
Réactions :
Mme Valérie Pécresse, ministre chargée de l'Enseignement supérieur et de
la recherche, a déclaré le 25 février à Bruxelles vouloir « rompre le
tabou de l'anglais » (on ne voit vraiment pas de quel « tabou » veut parler
la ministre). Elle avait invité à déjeuner un groupe de journalistes
français afin de définir ses priorités pour la prochaine présidence
française de l'Union européenne. « L'anglais doit être une des langues
que tous les jeunes doivent maîtriser : on ne peut pas laisser sortir du
système éducatif un enfant qui ne sait pas parler cette langue ... Il
faut même donner des cours en anglais à l'université. » La ministre a
raconté que lors des déjeuners informels avec ses vingt-six collègues de
l'Union européenne, elle s'exprimait en
anglais, sans réticence, puisque c'est la langue commune : « Je ne vais
pas les obliger à avoir recours à l'interprétation ». Ainsi donc,
s'exprimer en français, langue officielle de l'Union depuis l'origine,
devant des non-francophones serait les « obliger ». Faudra-t-il, bientôt,
s'excuser de parler français en Europe ? Mais voici sans doute le
morceau de choix extrait des déclarations de la ministre : « Notre
culture rayonne d'autant mieux qu'on s'exprime dans la langue de
l'autre ». C'est l'idée, dont le professeur Bernard Lecherbonnier a dit
qu'elle « provient directement des États-Unis » (Pourquoi veulent-ils tuer
le français ?, chez Albin Michel, p. 245), saugrenue, ridicule, mais de
plus en plus souvent soutenue par certains, y compris par des membres du
gouvernement, donc, comme pour tenter de justifier leur abdication en
rase campagne, que la culture française progresserait en influence si
elle renonçait, enfin, à s'exprimer en français !
Si la ministre française se soucie beaucoup d'apprendre l'anglais aux
Français, au point même d'en faire une priorité, M. Gordon Brown,
Premier ministre britannique, lui, a pour ambition, affichée urbi et
orbi, d'apprendre l'anglais au ... monde entier. Il a ainsi annoncé, à
la veille d'un voyage en Chine et en Inde, à la mi-janvier, le lancement
d'une série d'initiatives visant à faire de l'anglais la « langue de
choix » dans le monde. Il a expliqué que le British Council allait offrir
aux étudiants et enseignants un plus large accès à ses ressources sur
son site Internet, ainsi que le développement des cours individualisés via
Internet (rappelons que ce fameux British Council est une institution
gouvernementale du Royaume-Uni, actuellement présidé par M. Neil Kinnock,
dont le but est d'établir des relations culturelles entre le Royaume-Uni
et d'autres pays, afin, notamment, de promouvoir l'apprentissage de la
langue anglaise dans le monde).
L'objectif, écrit le Premier ministre sur le site de Downing Street, est
d'atteindre un million de connexions par mois, et de cibler notamment la
Chine où le gouvernement veut que les élèves apprennent l'anglais dès
l'âge de six ans. Environ deux milliards de personnes apprennent ou
enseignent l'anglais actuellement dans le monde, selon lui. « Je pense
qu'avec les mesures appropriées, d'ici 2025 le nombre d'anglophones en
Chine dépassera le nombre de personnes dont l'anglais est la langue
maternelle dans le reste du monde », a prédit M. Brown. Pour le Premier
ministre britannique, la langue de William Shakespeare est plus qu'un
langage, c'est « un pont entre les frontières et les cultures, une source
d'unité dans un monde qui évolue rapidement ... Nous allons entreprendre
vigoureusement la tâche audacieuse consistant à faire de notre langue,
la langue commune de choix dans le monde, la langue qui aide le monde à
parler, à rire et à communiquer » (les citations de ce paragraphe sont
extraites d'un article du Monde en date du 17 janvier 2008).
Le rapprochement de ces deux déclarations politiques, faites tout
récemment à quelques semaines d'intervalle, est absolument saisissant.
Quel contraste ! Et comme le combat est inégal ! On ne saurait mieux
expliquer, en quelques mots, la crise profonde - largement d'origine
politique - dont est victime la malheureuse langue de François-René de
Chateaubriand, en particulier, mais pas seulement, sur la scène
internationale. Tandis qu'elle est comme laissée à l'abandon par les
pouvoirs publics français qui se détournent d'elle, ne lui voient
manifestement aucun avenir et lui préfèrent désormais, ouvertement,
l'anglais; la langue anglaise continue, comme toujours, de bénéficier du
soutien actif, résolu, du gouvernement de Londres. D'un côté, l'abandon,
la résignation, la soumission, la démission (la ministre française); de
l'autre, la fidélité, la détermination, l'ambition, la
volonté de conquête (le Premier ministre britannique).
Jean-Pierre Busnel
Président de l'IAB
contact@iab.com.fr
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Prendre l'exemple de pays dont la langue et la culture sont mortes, de
la part d'une femme qui affirme que «
Notre culture rayonne d'autant
mieux qu'on s'exprime dans la langue de l'autre
», ne manque pas de culot.
Criticus
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L'anglais pour faire reculer l'échec universitaire ?
Si l'on calcule un petit peu, à partir du CE1, les prochaines
générations font faire de l'anglais à l'école pendant 4 (primaire) + 4
(collège) + 3 (lycée) + 3 (Uni) = 14 ans !
Rendre l'anglais obligatoire à l'Université française. Serait-ce légal ?
La loi Toubon permettra-t-elle de contrer ce nouveau projet de promotion
du tout anglais ?
Qui paye Valérie Pécresse pour promouvoir le tout anglais ? Le British
Council ? Gordon Brown ? Qu'a-t-elle à gagner ? de la popularité auprès
d'une population avide de devenir bilingue FR-EN ?
Suprême hypocrisie : elle ose encore dire « les langues ».
AK
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Protestons:
Écrire au Président de
la République
secretariat.president@elysee.fr