Sujet :

Fermetures francophones : une église et un journal

Date :

10/01/2013

De Norbert Terral  (courriel : afrav(chez)aliceadsl.fr)  

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez « chez » par « @ ».

Un hebdomadaire francophone marocain cesse sa parution

RABAT, le 4 janvier 2013 (AFP)

Un hebdomadaire francophone marocain, « Actuel », a annoncé vendredi qu'il cessait sa parution en raison d'un « contexte d'exploitation très difficile », évoquant un marché publicitaire en berne et la « remise en cause profonde de l'avenir de la presse papier ».

« Apres quatre ans de présence, un ton résolument nouveau et différent et un succès certain en termes de lectorat, le magazine "Actuel" a décidé de suspendre sa publication », annonce un communiqué.

« Cette décision s'est imposée dans le contexte d'exploitation très difficile depuis trois ans », poursuit le texte, qui évoque un « marché de la publicité presse en très forte baisse en volume et en valeur », une « remise en cause profonde de l'avenir de la presse papier » et l'absence de perspective « convaincante (...) d'amélioration dans un avenir proche ».

« Ce n'est qu'un au revoir 7, assure toutefois le communiqué.

Au moment du lancement d'Actuel en 2009, ses promoteurs avaient exprimé le souhait d'en faire un « généraliste à forte connotation affairo-éco ».

L'hebdomadaire, dont le tirage s'élevait à environ 20 000 exemplaires, était édité par Logique Presse, filiale du groupe 7 Médias, créé par Rachid Tlemçani, PDG de la société H2 Dev (banque d'affaires, conseil, gestion de fonds).

La presse hebdomadaire francophone compte plusieurs autres titres au Maroc (Tel Quel, Maroc Hebdo, Le Temps, L'Observateur).

© 2013 AFP

 

Possibilité de réagir sur :

http://www.aufaitmaroc.com/maroc/societe/2013/1/4/lhebdomadaire-francophone-actuel-cesse-sa-parution-pour-raison-financiere_202772.html

http://www.maghrebemergent.com/actualite/fil-maghreb/19661-lhebdomadaire-marocain-actuel-cesse-sa-parution-pour-raison-financiere.html

 

 

***************************

 

Fermeture de l'église française de Manhattan, après cinq ans de combat

NEW YORK, le 6 janvier 2013 (AFP)

L'église française est située dans le quartier de Chelsea à Manhattan.

(MEHDI TAAMALLAH / AFP)

 

L'église française de Manhattan, où Edith Piaf s'était mariée en 1952, a fermé ses portes dimanche, après cinq ans de combat et une dernière messe pleine d'émotion où certains paroissiens n'ont pas pu retenir leurs larmes.

La petite église de Chelsea, à la façade néo-classique coincée entre deux immeubles à l'angle de la 23e rue et de la sixième avenue, fait partie des églises de New York que l'archevêché avait décidé de fermer en 2007 pour des raisons financières et de faible fréquentation.

Les paroissiens étaient composés d'un mélange unique d'Européens, Africains et Haïtiens, et dimanche, ils remplissaient l'église, venus souvent en famille. En dépit de la fermeture, beaucoup refusaient de s'avouer vaincus.

« Nous avons pris des avocats canoniques et nous sommes pourvus devant le Vatican », a expliqué à l'AFP Olga Statz, elle-même avocate et responsable du comité de soutien "Save St Vincent de Paul" (« sauvons St-Vincent de Paul ») qui depuis cinq ans a tout fait pour empêcher la fermeture.

 

Édith Piaf aux portes de l'église en 1952, lors de son mariage avec Jacques Pills

(http://youtu.be/r0qyLCLWrSg)

 

« Ce sont les mêmes avocats qui ont réussi à empêcher la fermeture d'églises catholiques dans l'Ohio et le Massachusetts, et je suis optimiste », a-t-elle ajouté.

Selon elle, cet appel, dont la décision pourrait prendre deux ans, empêche notamment l'archevêché de détruire ou vendre l'église, inaugurée en 1869, au passé chargé d'histoire, et que Mme Statz considère comme un « bijou d'architecture ».

Dimanche, certains ne cachaient pas leur scepticisme, soulignant la pression foncière dans cette partie de Manhattan, et les millions de dollars que pourrait rapporter la vente du terrain.

« Il y a trop d'argent en jeu », commentait ainsi un ancien combattant français, venu spécialement avec trois amis se faire photographier une dernière fois devant le petit monument aux morts à l'intérieur de St- Vincent.

« Et c'est dans un état lamentable. Mais c'est vraiment triste », ajoutait Joseph Crouzilhat, vice-président de l'association des anciens combattants. « On fait toutes les cérémonies ici, les enterrements, les communions »...

Mais faute de réparations, le toit de l'église fuit, la peinture s'écaille, et il faudrait plusieurs millions de dollars pour la réparer.

 

France-Amérique/AFP

wikimedias

 

Une des rares anglophones de l'assistance, Martina McBride, retraitée francophile, qui venait à la messe à St-Vincent tous les dimanches depuis 20 ans, était en larmes.

« Je me sens totalement abandonnée. Tout ça est lié à l'immobilier. Ils n'ont pas de vision. Si l'église nous abandonne, alors que c'est l'année de l'évangélisation, je ne mettrai plus jamais les pieds dans une église catholique », ajoutait-elle.

En attendant de savoir ce qu'il adviendra de St Vincent de Paul, la messe en français aura désormais lieu à l'église Notre Dame, près du campus de l'université Columbia. Un édifice fondé par des prêtres français en 1910. « C'est une tristesse de perdre une paroisse, mais je trouve la décision du cardinal raisonnable. Les fidèles français et francophones pourront toujours se retrouver à Notre Dame. La mission de St-Vincent de Paul continue. Il n'y a que la bâtiment qui change », affirme, optimiste, le père Murray, curé de la paroisse depuis près de quinze ans.

© 2013 AFP

 

 

Possibilité de réagir sur :

http://www.france-amerique.com/articles/2013/01/06/apres_cinq_ans_de_combat_l_eglise_francaise_de_manhattan_ferme.html

 

 

*

Haut de page