Le règlement intérieur de l'Assemblée
nationale peut-il passer outre les recommandations de l'Académie
française ?
Sur fond de langue française, une polémique a eu lieu le 6
octobre 2014 à l'Assemblée nationale, le député Julien Aubert
ayant été rappelé à l'ordre par la Présidente de séance, Mme
Sandrine Mazetier, au motif qu'il s'adressait à elle en la
nommant « Madame le président » et non « Madame la présidente ».
La présidente de séance n'ayant pas apprécié que le député ne
veuille pas féminiser sa fonction,
a fait inscrire l'incident au
procès-verbal de la séance et a condamné le député à une
amende d'un quart de son indemnité parlementaire pendant un
mois.
Pour se défendre, M. Aubert a dit que s'il employait
l'expression « Madame le président », c'était pour respecter la
langue française et suivre, ce faisant, les règles édictées en
la matière par l'Académie française.
Pour justifier son rappel à l'ordre et l'amende qu'elle a
infligés au député, Mme Sandrine Mazetier s'est appuyée sur le
règlement intérieur de l'Assemblée nationale, qui, Assemblée, a
opté, en son temps, pour la féminisation des fonctions.
La remarque que l'on pourrait faire au sujet de cette affaire,
c'est qu'il ressort que pour les membres de l'Assemblée
nationale, un règlement intérieur est plus fort que la loi, or
un règlement intérieur, quel qu'il soit, et de quelque organisme
qu'il émane, ne peut outrepasser la loi. Le problème serait donc
de savoir si l'Académie française fait loi en matière de langue
en France et si nos politiciens savent le rôle et la mission de
l'Académie française, rôle et mission qui lui ont été donnés par
le Cardinal de Richelieu en 1634 et qui n'ont pas été démis
jusqu'à ce jour :
« L’Académie
française,
fondée en 1634,
et officialisée le 29 janvier 1635, sous le règne de Louis
XIII par
le cardinal de Richelieu,
est une institution française dont
la fonction est de normaliser et de perfectionner la
langue française.
(...) La mission qui lui est assignée dès l’origine , et qui
sera précisée le 29 janvier 1635 par lettres patentes de Louis
XIII, est de fixer la langue française, de lui donner des
règles, de la rendre pure et compréhensible par tous. Elle doit
dans cet esprit commencer par composer un dictionnaire :
la première édition du Dictionnaire
de l'Académie française est
publiée en 1694 et
la neuvième est en cours d'élaboration. » (source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Acad%C3%A9mie_fran%C3%A7aise)
Autrement dit, le dictionnaire de l'Académie française
fait loi en matière d'usage de la langue et le règlement
intérieur de l'Assemblée nationale, s'il ne tient pas compte des
règles émises par de ladite Académie, est donc nul et non avenu.
Bien au-delà de cette querelle de féminiser, ou pas, les noms de
fonction, c'est l'autorité, le rôle et la mission de l'Académie
française qui sont mis en question. C'est toute la politique
terminologique et lexicale de la France qui est attaquée dans
son fondement, puisque Mme Mazetier et tous les députés qui ont
voté le règlement intérieur de l'Assemblée nationale en ne
tenant pas compte de l'avis de l'Académie française en matière
de langue, sont coupables d'ignorer cet organisme d'État chargé
pourtant depuis plusieurs siècles de veiller à fixer, à
normaliser, à perfectionner, à donner des règles, à rendre
claire et compréhensible la langue de Royaume dans un premier
temps, puis la langue de la République dans un second.
Je crains, hélas, pour la cause de la langue française, que le
problème pour M. Aubert et pour Mme Mazelier, n'est pas tant de
défendre le bon usage de notre langue que de se faire remarquer
dans le débat actuel sur la théorie du genre. Plus largement, je
ne pense pas que la défense et la promotion de la langue
française les intéressent, car je ne les ai jamais entendu
critiquer, condamner et combattre la politique du tout-anglais
menée par la France et l'UE depuis plusieurs décennies.
La mode aujourd'hui est de discuter du sexe, c'est ce qu'ils ont
fait, alors que le vrai problème est
l'anglicisation-américanisation de la France et de l'Europe, et
ça, ils ne sont pas prêts de le faire, hélas.
RR
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« Madame le président » insiste à l'Assemblée
un député UMP, il est sanctionné
LE SCAN POLITIQUE/VIDÉOS - L'élu UMP du Vaucluse
va se voir privé d'un quart de son indemnité parlementaire
pendant un mois.
« Madame le président ». Le débat sémantique s'installe à
nouveau au Palais-Bourbon. Dans la soirée de lundi, Julien
Aubert, député UMP du Vaucluse, a de nouveau interpellé la
présidente de la séance, Sandrine Mazetier, en débutant son
propos par « madame le président » et non pas « madame la
présidente ».
Résultat, le parlementaire s'est sèchement fait rappeler à
l'ordre au milieu des débats sur le projet de loi sur la
transition énergétique, avec, en prime, une inscription au
procès-verbal. Cela entraînera une sanction financière et l'élu
sera privé d'un quart de son indemnité parlementaire pendant un
mois, soit 1378 euros.
Rappelé plusieurs fois à l'ordre, le député a pris la parole
avec un « merci madame », à l'adresse de la vice-présidente de
l'Assemblée. La fois de trop, visiblement, pour Sandrine
Mazetier. « Non madame ça ne va pas non plus », a-t-elle
rétorqué. « Monsieur Aubert, soit vous respectez la présidence
de la séance, soit il y a un problème, c'est madame LA
présidente. Ou il y a un rappel à l'ordre avec inscription au
procès-verbal. » « Faites un rappel à l'ordre », a alors répondu
Julien Aubert. « Moi j'applique les règles de l'Académie
française », s'est alors défendu le parlementaire. « Vous
politisez la question », a-t-il reproché à la socialiste. Après
ce rappel à l'ordre, le député a cessé de dire « Madame le
président » mais a continué en revanche à dire « Madame le
ministre » à l'adresse de Ségolène Royal, sur la banc des
ministres.
Et sur ce sujet, Julien Aubert est un récidiviste. En janvier
2014, alors que les parlementaires débattent de la loi Duflot
sur l'accès au Logement, la vice-présidente PS de l'Assemblée
Sandrine Mazetier préside déjà la séance. Julien Aubert prend
alors la parole et débute son intervention par « Madame le
président ... ». Il est immédiatement corrigé : « Madame LA
présidente ! ».
Ce qui a donné lieu à une remarque salée de Sandrine Mazetier à
la suite de son intervention : « monsieur la députée vous étiez
la dernière oratrice inscrite, la discussion générale est close
... »
Invité du Talk Orange - Le Figaro, le président de la commission
des Lois de l'Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas, a
soutenu cette sanction, qualifiant l'attitude de Julien Aubert «
d'assez pathétique ». Il a renvoyé l'élu de l'UMP à sa courte
expérience, il est élu depuis 2012 à l'Assemblée: « c'est un
jeune parlementaire, il ignore encore une partie du règlement.
Je lui conseille de lire l'instruction
générale du bureau de l'Assemblée nationale », a considéré
Jean-Jacques Urvoas. Et il ne juge pas la sanction trop lourde.
« C'est normal, parce qu'il l'a cherché ».
Source
:
lefigaro.fr,
le mardi 7
octobre 2014
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2014/10/07/25002-20141007ARTFIG00046-madame-le-president-insiste-a-l-assemblee-un-depute-ump-il-est-sanctionne.php
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Sanctionné pour avoir respecté la langue française et rejeté les
ukases des militants de la théorie du genre
Un
député vient d’être sanctionné par l’Assemblée nationale.
Son crime avoir respecté les règles de la langue Française
et notamment les recommandations de l’Académie Française
Dans la soirée du 6 octobre, alors que Sandrine Mazetier, députée de
Paris, présidait la séance, le député Julien Aubert s’est adressé à
elle, en l’appelant, « Madame, le
président ». Cette dernière l’a, alors sèchement, rappelé à
l’ordre :
- « Monsieur Aubert, soit vous
respectez la présidence de la séance, soit il y a un problème, c’est
madame LA présidente. Ou il y a un rappel à l’ordre avec inscription
au procès-verbal. »
- « Faites un rappel à l’ordre »,
a alors répondu Julien Aubert. « Moi
j’applique les règles de l’Académie française », s’est alors
défendu le parlementaire.
Non seulement, Sandrine Mazetier, de façon totalement illégitime, a
mis ses menaces à exécution, en faisant inscrire ce rappel à l’ordre
au procès-verbal des débats, mais en plus, Julien Aubert a été
sanctionné financièrement.
Sandrine Mazetier n’est pas à son premier coup d’éclat en la
matière. C’est une ayatollah du « genre » et du combat
grammatical.
En 2012, elle avait souhaité
que toutes les maternelles soient débaptisées, elle
appelait alors le gouvernement à s’engager fortement en faveur de
l’égalité entre les femmes et les hommes en remplaçant ce nom «
genré » par un nom neutre. Sic !
Elle s’inscrit ainsi dans les traces des partisans de la théorie du
genre les plus radicaux et les plus farfelus qui militent pour
changer les règles grammaticales. qu’ils jugent trop sexistes.
Nous ne pouvons pas accepter qu’un parlementaire soit sanctionné au
nom de telles inepties, alors qu’il respecte simplement les règles
de la langue française.
Olivier Vial
Porte-parole de
l'Observatoire de la théorie du genre
Source : http://www.theoriedugenre.fr/?Sanctionne-pour-avoir-respecte-la
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