Sujet :

Occitan-anglais-Francophonie !

Date :

12/03/04

De Régis Ravat  (courriel : afrav(chez)aliceadsl.fr) 

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Face aux  langues régionales et face au tout anglais,  la langue française à travers la Francophonie a certainement  un rôle essentiel à jouer

 

 

Midi libre, le vendredi 27 février 2004  

 

Drapeau occitanOCCITAN --  Dans les mauvaises nouvelles concernant les baisses de recrutement aux Capes (Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement secondaire), celle concernant les langues dites régionales me paraît importante, en particulier le passage de 17 postes (an 2003) à 4 postes (an 2004) pour 32 départements concernés par cette langue. On constate ici la duplicité et les contradictions entre le discours et les actes. Il s’agit bel et bien, à travers une atteinte aux structures éducatives déjà très insuffisantes, d’une programmation de l’assassinat des langues « régionales ».

En même temps, sous couvert d’efficacité, nous assistons à la mise en place de l’anglais comme unique langue enseignée. (...) Si la langue n’est qu’utilitaire, alors les tenants du « français seule langue utile de France » ont du mouron à se faire quand se profile à l’horizon « l’anglais, seule langue utile du monde ». (...) La langue est plus qu’un outil. C’est l’histoire, la conscience et la vie d’un pays. L’histoire a donné deux langues à l’Occitanie. En tuer une serait comme faire marcher un cerveau à moitié. En avoir deux est une chance, à condition qu’elles se respectent et ne se mangent pas l’une l’autre.

 

Denis GALVIER (par courriel)

 

 

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Midi libre,  le 3 mars 2004  

 

Drapeau anglaisOCCITAN ET ANGLAIS -- Le courrier d’un lecteur regrettant, dans l’enseignement, les baisses de recrutement aux Capes (Votre avis de vendredi) concernant les langues dites régionales, occitan en particulier, et la mise en place de l’anglais comme unique langue enseignée m’incite à revenir sur une information récente relative au déclin des exportations de vins français. Certes, ceci n’explique pas entièrement cela, mais les difficultés à communiquer contribuent à mal percevoir les souhaits du client, à ne pas lui donner entière satisfaction, voire à le perdre.

On peut penser ce que l’on veut de la mondialisation, mais pour commercer dans le monde actuel, il faut bien se plier à ses lois et considérer qu’on ne peut produire et vendre que ce que le client veut acheter en qualité, prix et volume et qu’il est illusoire d’essayer de lui vendre ce que nous pensons être bon pour lui.

Et pour bien commercer dans le monde actuel, il faut parler anglais. Les Japonais, Américains, Russes ou Chinois, qui sont acheteurs potentiels des produits français (les vins de notre région en particulier), ne parlent pas français, encore moins occitan, mais anglais dans le meilleur des cas.

Alors, pour nos enfants qui ont déjà bien du mal à parler et à écrire français, si nous voulons leur donner les moyens de garder la tête haute dans ce monde impitoyable, développons sans arrière-pensée l’enseignement de la langue de la perfide Albion !

Philippe M. (Salelles-du-Bosc)

 

 

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Midi libre, le mercredi 10 mars 2004  

 

Drapeau de la FrancophonieFRANCOPHONIE -- Deux lecteurs de Midi Libre se sont récemment exprimés sous cette rubrique sur la politique linguistique que devrait conduire la France : alors que l’un souhaitait développer l’enseignement des langues régionales, l’autre était favorable à un apprentissage de l’anglais tous azimuts. Force est de constater qu’entre langues régionales et anglais, le français a un rôle essentiel à jouer.

Pour s’en convaincre, rappelons que dans quelques jours, le 20 mars, nous fêterons la Journée internationale de la Francophonie, l’occasion de mettre en avant le fait que notre langue est partagée par les citoyens de 52 pays dans le monde et qu’elle n’est donc ni une langue de clocher ni une langue devant faire des complexes face à l’anglais.

Ainsi dit, croire en l’ensemble francophone pourrait représenter une double chance : d’une part échapper au repli ethno-communautaire ; d’autre part éviter la politique du tout anglais prélude à la mainmise américaine sur le monde. 

 

Régis RAVAT (Manduel)
 

 

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Note : ces trois articles ont été publiés sous la rubrique « Votre Avis » du journal Midi Libre.

 

 

 

 

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