La Semaine internationale sans anglicismes
Déclaration :
Les langues évoluent, et
il est normal qu'elles intègrent des
expressions et mots provenant d'autres langues.
Cependant, quand une seule langue imprègne toutes les autres,
cela met en danger la diversité linguistique.
Dans nos sociétés connectées et mondialisées,
Les différentes cultures et les nombreuses langues qui composent
l'humanité en sont peut-être la plus grande richesse, il faut
les protéger !
Il faut impérativement lutter contre l'uniformisation qui arrive
par l'invasion linguistique anglaise.
Un problème plus large d'impérialisme culturel et linguistique
De plus, l''anglais est soutenu et son utilisation est favorisée
partout par les gouvernements qui rendent son enseignement
obligatoire.
Nos gouvernements sont aussi responsables de cette situation, en
favorisant l'anglais, ils avantagent les anglophones sur le
marché de l'emploi,
ils encouragent le tourisme linguistique dans les pays
anglophones, et ils aident à répandre les productions
culturelles anglophones.
Chaque année, en Europe, le Royaume-Uni gagne plusieurs
milliards d'euros du fait de l'avantage linguistique que les
gouvernements non anglophones lui ont concédé...
Pourtant, l'anglais n'est pas une langue universelle (1) et
n'est pas une langue facile (2). Son usage international tient
en fait à la position dominante de l'économie américaine.
Faut-il laisser soumettre le sort des cultures aux influences
économiques ?
Nous pensons le contraire, que les Etats doivent défendre le
patrimoine culturel mondial. (3)
Nous refusons de voir une seule langue et une seule culture être
imposée à tous, à la radio, à la télévision.
Les injustices
économiques et culturelles actuelles vont s'amplifier si nous ne
faisons rien, il faut donc que les États adoptent une langue de
communication internationale neutre, qui ne mette personne en
avant, comme l'espéranto.
(1) L'anglais
n'est pas une langue universelle! Moins de 6% de la population
mondiale a l'anglais pour langue maternelle, et moins de 10% des
hommes sur terre en ont un niveau élevé, en majorité les
personnes les plus riches et les élites des pays
non-anglophones.
(2) La prononciation en anglais est très complexe puisqu'aucune
règle n'existe. La langue compte 283 verbes irréguliers. Les dix
verbes (have, get, go) ont plus de 13 000 significations quand
ils sont associés aux trente particules existantes (at, by, out,
over, etc., voir :
http://www.agoravox.fr/
L'espéranto est par exemple de 5 à 10 fois plus rapide à
apprendre que l'anglais.
(3) Les États sont dans leur essence même (en théorie) faits
pour protéger l'intérêt commun face à l'intérêt privé.
Actuellement
l'intérêt privé de moins de 10% de la population (les
anglophones) met en péril les langues et les cultures de la
grande majorité.
Les États sont
donc dans leur plein rôle à agir sur cette question. De plus, il
sera assez aisé de procéder à l'adoption d'une langue
internationale neutre
Pourquoi ces
dates ? Cette semaine comprend la fête nationale du Québec,
exemple de résistance linguistique à l'anglais, et se trouve
avant la période des vacances scolaires.
Source :
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La première semaine internationale sans
anglicismes
La
première semaine internationale sans anglicismes est
organisée par deux groupes de citoyens en ligne
Comité de vigilance contre le tout à
l'anglais et
Non au tout-à- l'anglais ! Non à
l'anglais partout !. Elle aura lieu du dimanche 22 Juin
à midi au dimanche 29 juin à midi. Pour l'instant ce sont
principalement des francophones, français, belges et québécois qui vont
y participer, mais ils essaient d'élargir la lutte aux autres pays dont
la culture et la langue sont en danger. Le principe est simple : lors de
cette semaine, forcez-vous à ne pas utiliser d'anglicismes, et quand un
tel mot vous sort de la bouche, cherchez sur Internet un équivalent
français pour l'utiliser la fois d'après. Nous vous invitons à aller sur
la
page facebook de l'évènement pour y indiquer les anglicismes que
vous avez évité, et les termes utilisés en remplacement. Étant donné la
spontanéité de l'évènement, la manifestation sera surtout visible sur la
toile, mais d'autres initiatives viendront amplifier le combat l'année
prochaine, avec cette fois la participation d'associations engagées pour
la défense du français plus structurées.
Voici une explication de la démarche :
Une uniformisation des langues
Les langues évoluent, et il est normal qu'elles intègrent des
expressions et mots provenant d'autres langues. Cependant, quand une
seule langue imprègne toutes les autres, cela met en danger la diversité
linguistique.
Dans nos sociétés connectées et mondialisées, les non-Anglophones n'ont
pas le temps d'inventer et de trouver des termes équivalents aux mots
anglais,
Les différentes cultures et les nombreuses langues qui composent
l'humanité en sont peut-être la plus grande richesse, il faut les
protéger ! Il faut impérativement lutter contre l'uniformisation qui se
profile par l'invasion linguistique anglaise.
Un problème plus large d'impérialisme
culturel et linguistique
De plus, l'anglicisation n'est pas un phénomène
« naturel », son
utilisation est favorisée partout par les gouvernements qui rendent son
enseignement obligatoire et qui préfèrent le tout-à-l'anglais à d'autres
solutions. Nos gouvernements et nos décideurs sont aussi responsables de
cette situation, en favorisant l'anglais, ils avantagent les anglophones
sur le marché de l'emploi, ils encouragent le tourisme linguistique dans
les pays anglophones, et ils aident à répandre les productions
culturelles anglophones. Chaque année, en Europe, le Royaume-Uni gagne
ainsi plusieurs milliards d'euros du fait de l'avantage linguistique que
les gouvernements non anglophones lui ont concédé...
Pourtant, l'anglais n'est pas une langue universelle (1) et n'est pas
une langue facile (2). Son usage international tient en fait à la
position dominante des États-Unis dans le monde et à l'idée qui s'est
développée que l'anglais était la langue internationale. Il s'agit d'un
phénomène encore réversible que nous devons combattre si nous tenons à
nos cultures et à nos langues.
Faut-il laisser soumettre le sort des cultures aux influences
économiques ?
Nous pensons au contraire que les États doivent défendre le patrimoine
culturel mondial.(3)
Nous refusons de voir une seule langue et une seule culture être imposée
à tous, à la radio, à la télévision.
P.-S. : Cet évènement n'est pas contre l'anglais, mais seulement contre
l'anglais international et son intrusion dans les langues autres que
l'anglais.
Par
enréfléchissant,
jeune critique et observateur d’un monde à la dérive
Sources :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-premiere-semaine-internationale-153469
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