À la fin de son entrevue (voir
ci-dessous), elle dit : «
-- Et le français, qu'est-ce qu'on en fait dans tout ça, aurait-on envie de demander à notre planquée à gros salaire du Conseil Supérieur de la langue française ? JPC
Langues régionales. « Une étincelle, et ça revit »
L'Unesco a classé, cette année encore, le breton comme langue en danger de disparition, partagez-vous ce constat ?
Moi j'ai l'impression que c'est en train de revivre,
au contraire ; il y a une telle passion pour que
cette langue, qui est une des plus ancienne de
France, continue. Bien sûr, il y a moins de
locuteurs qu'au début du XXe siècle, c'est certain,
comme pour toutes les langues régionales. Justement, le breton est passé d'un million de locuteurs, il y a 50 ans environ, à environ 200 000 actuellement, que faut-il faire pour relancer la pratique ?
Il faut demander aux gens qui la connaissent encore
de continuer à l'aimer. De ne pas céder à l'idée
que, comme elle est moins parlée, elle est moins
intéressante. Au contraire, il faut continuer à la
parler pour communiquer. Des grands-parents qui
parlent le breton peuvent avoir du mal à comprendre
celui que leurs petits-enfants ont appris à l'école
ou à l'université. Mais il faut enseigner une forme
unifiée permettant aux jeunes de s'y mettre.
Ensuite, ils apprennent les variantes locales que
connaissent leurs grands-parents. Le développement des écoles bilingues est-il suffisant pour assurer la pérennité du breton ?
C'est très utile, évidemment, ça commence à l'école.
Mais cela ne suffit pas: il y a aussi les
associations qui organisent des fêtes, le théâtre,
les jeux, la chanson, la danse... Dès que l'on
gratte un peu, dans toutes les régions de France où
l'on pense que les langues régionales ont disparu,
on sent qu'elles sont là. Il n'y a qu'à allumer une
toute petite étincelle, et ça revit. Dominique Schnapper, sociologue, membre du Conseil constitutionnel, déclarait, mercredi dernier sur France culture, que les Bretons feraient mieux d'apprendre l'anglais que le breton, qu'en pensez-vous ? Je ne crois pas : l'anglais les enfants l'apprendront de toute façon. Commencer par le breton, ici, par une autre langue régionale, ailleurs, c'est beaucoup plus favorable parce que ça a un côté sentimental, parce que les enfants connaissent déjà certains mots. C'est la langue des grands-parents, la langue qui a toujours été parlée dans la région. L'anglais c'est autre chose, c'est utile pour gagner sa vie. La langue régionale, c'est pour se réaliser soi-même.
Source : letelegramme.com, le 14 avril 2009
Pour tenter de réveiller la spécialiste en linguistique sur la réalité du tout anglais et sur les sentiments vrais des ethno-régionalistes : henriette.walter@ephe.sorbonne.fr (attention, nous ne sommes pas sûrs de son courriel)
École Pratique des Hautes Études À l'attention de Mme Henriette Walter 46, rue de Lille 75007 PARIS Téléphone : 01.53.63.61.20 Télécopie : 01.53.63.61.94
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