Henriette Walter est membre du Conseil supérieur de la langue française, elle est donc censée défendre la langue française. Eh bien, nous sommes mal barrés, elle défend les langues ethno-régionales, pensant naïvement qu'un bon régionaliste peu être un bon francophone.

À la fin de son entrevue (voir ci-dessous), elle dit : « L'anglais, c'est utile pour gagner sa vie. La langue régionale, c'est pour se réaliser soi-même. »

-- Et le français, qu'est-ce qu'on en fait dans tout ça, aurait-on envie de demander à notre planquée à gros salaire du Conseil Supérieur de la langue française ?

JPC

 

 

Langues régionales. « Une étincelle, et ça revit »

 

Henriette Walter, linguiste, membre du Conseil supérieur de la langue française, tenait une conférence sur les langues régionales, samedi à Vannes.
 

L'Unesco a classé, cette année encore, le breton comme langue en danger de disparition, partagez-vous ce constat ?

Moi j'ai l'impression que c'est en train de revivre, au contraire ; il y a une telle passion pour que cette langue, qui est une des plus ancienne de France, continue. Bien sûr, il y a moins de locuteurs qu'au début du XXe siècle, c'est certain, comme pour toutes les langues régionales.
 

Justement, le breton est passé d'un million de locuteurs, il y a 50 ans environ, à environ 200 000 actuellement, que faut-il faire pour relancer la pratique ?

Il faut demander aux gens qui la connaissent encore de continuer à l'aimer. De ne pas céder à l'idée que, comme elle est moins parlée, elle est moins intéressante. Au contraire, il faut continuer à la parler pour communiquer. Des grands-parents qui parlent le breton peuvent avoir du mal à comprendre celui que leurs petits-enfants ont appris à l'école ou à l'université. Mais il faut enseigner une forme unifiée permettant aux jeunes de s'y mettre. Ensuite, ils apprennent les variantes locales que connaissent leurs grands-parents.
 

Le développement des écoles bilingues est-il suffisant pour assurer la pérennité du breton ?

C'est très utile, évidemment, ça commence à l'école. Mais cela ne suffit pas: il y a aussi les associations qui organisent des fêtes, le théâtre, les jeux, la chanson, la danse... Dès que l'on gratte un peu, dans toutes les régions de France où l'on pense que les langues régionales ont disparu, on sent qu'elles sont là. Il n'y a qu'à allumer une toute petite étincelle, et ça revit.
 

Dominique Schnapper, sociologue, membre du Conseil constitutionnel, déclarait, mercredi dernier sur France culture, que les Bretons feraient mieux d'apprendre l'anglais que le breton, qu'en pensez-vous ?

Je ne crois pas : l'anglais les enfants l'apprendront de toute façon. Commencer par le breton, ici, par une autre langue régionale, ailleurs, c'est beaucoup plus favorable parce que ça a un côté sentimental, parce que les enfants connaissent déjà certains mots. C'est la langue des grands-parents, la langue qui a toujours été parlée dans la région. L'anglais c'est autre chose, c'est utile pour gagner sa vie. La langue régionale, c'est pour se réaliser soi-même.

Propos recueillis par Christian Le Meut




* Aventures et mésaventures des langues de France, Henriette Walter, Éditions du Temps.

 

 

Source : letelegramme.com, le 14 avril 2009

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/morbihan/langues-regionales-une-etincelle-et-ca-revit-14-04-2009-334777.php#

 

 

 

Pour tenter de réveiller la spécialiste en linguistique sur la réalité du tout anglais

et sur les sentiments vrais des ethno-régionalistes :

henriette.walter@ephe.sorbonne.fr

(attention, nous ne sommes pas sûrs de son courriel)

 

École Pratique des Hautes Études

À l'attention de Mme Henriette Walter

46, rue de Lille

75007 PARIS

Téléphone : 01.53.63.61.20

Télécopie : 01.53.63.61.94