Visite de François Hollande à Chartres (28)
© F3 Centre
Le président de la République François Hollande était lundi après-midi, le 18 février 2014, en Eure-et-Loir. Il est venu visiter une entreprise de production d'insuline installée à Chartres. Nordisk est l'un des premiers employeurs de l'agglomération chartraine. Cette société danoise est installée avec succès à Chartres, depuis 53 ans. L'entreprise chef de file mondial dans le traitement du diabète, est en plein développement en Eure et Loir. Un exemple parfait pour François Hollande, qui en a profité pour jouer les VRP. En marge de la visite de François Hollande, deux rassemblements (d'un côté la « manif pour tous », de l'autre, les organisations syndicales) étaient prévus devant le site Novo Nordisk. Ils ont finalement été repoussés en dehors du périmètre de sécurité mis en place autour de la visite du chef de l'État. Une déception pour les manifestants qui dénonçaient alors « des méthodes anti-démocratiques ».
Reportage France 3 Centre, Amélie Lepage et Amélie Rigodanzo
Source : centre.france3.fr, le mardi 18 février 2014 Possibilité de réagir à cet article sur : http://centre.france3.fr/2014/02/18/visite-de-francois-hollande-chartres-28-417443.html
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Hollande en anglais, les ouvriers en français ! Comme nous l'avons remarqué depuis déjà plusieurs années, les responsables de la rédaction du journal télévisé de 20 heures, sur France 2, ne manquent jamais une occasion pour faire la propagande de l'anglais et du monde anglo-américain (voir notre vigie). Pour le cas qui nous concerne aujourd'hui, ils ont profité de deux ou trois mots prononcés en anglais par François Hollande lors de sa visite à Chartres dans une usine danoise installée dans cette ville, pour filmer la scène et la diffuser massivement aux Français, par l'intermédiaire de leur JT. Ainsi a-t-on vraiment l'impression que les responsables de la rédaction du journal télévisé de 20 heures, sur France 2, reçoivent une prime, voire des pots de vin, pour faire la publicité à tout va de l'anglais. Oui, à se demander si France 2 ne recevrait pas des subsides de la part du British Council, du Wall Street Institute, de la CIA, etc., pour participer à inscrire dans le cerveau des Français que l'anglais est incontournable, qu'il n'y a pas de vie sans lui et pas d'avenir pour vous si vous l'ignorez ? Et que dire de nos journalistes, toujours prêts à angliciser leurs propos, partisan du moindre effort pour traduire ou trouver des équivalents français aux mots anglais qui nous envahissent, n'auraient-ils pas, eux, des vacances tous frais payés en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Australie, pour service rendu à l'anglosphère ? Sûr, il faudrait faire une enquête sur tout ça ! Pour revenir au reportage en question, vous noterez que la journaliste qui commente le reportage, Valérie Astruc, comme pour avoir un supplément de prime à l'anglais, toute heureuse et toute fière de nous faire entendre le Président parler cette langue, en rajoute une couche en nous disant que « non seulement, il (le Président) comprend la langue des patrons, mais il parle aussi la langue du "business" (sic) ». Quoi qu'il en soit, le président Hollande n'avait pas à parler anglais dans une usine en France, une usine tenue, qui plus est, par des Danois dont la langue n'est pas l'anglais, mais le danois, tout simplement. Si le président Hollande avait eu un peu d'honneur, au lieu de se substituer en VRP de l'anglais, il aurait appris deux ou trois mots de danois, cela aurait été ressenti comme une marque d'attention positive par la direction danoise, et tout le monde aurait été content... en français. L'autre fait marquant du reportage de France 2 sur la visite de François Hollande à Chartres, c'est que les manifestations syndicales afférents à cette visite, manifestations qui avaient lieu dans la rue pendant que Hollande était dans l'usine, ont été totalement occultées par France 2. Ainsi, pour le téléspectateurs qui a vu le reportage à la télévision, tout va bien à Chartres dans le meilleur des mondes possibles, et un meilleur des mondes où l'on doit apprendre l'anglais, pardi, puisque le Président de la République française en visite dans une entreprise en France, le parle tout naturellement ! Cette façon d'informer est préoccupante, car à partir de là, comment peut-on dire que nos journalistes nous informent bien et nous disent toute la vérité sur ce qui se passe ailleurs en France et dans le monde, en Afrique, en Ukraine, en Crimée, etc. ? Ensemble, refusons la dictature des médias, et, avec elle, refusons la dictature du tout-anglais. RR
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