Le lauréat du prix Nobel de la paix rappelle l'universalité et l'importance de la langue française Par Dominique Hoppe, Président de l’Assemblée des francophones fonctionnaires des organisations internationales
En ces temps de « tout en anglais d'aéroport » il est bon de rappeler que la langue française est un outil universel et que la diversité linguistique, culturelle et conceptuelle est une condition sine qua non du bon fonctionnement des organisations internationales, elles-mêmes essentielles au bon fonctionnement du monde. C'est ce que fait Ahmed Üzümcü, le directeur général turc de l'Organisation pour l'Interdiction des Armes chimiques (OIAC) qui a reçu, au nom de l'Organisation qu'il dirige, le prix Nobel de la paix 2013.
Une pensée à méditer, en particulier en France où les élites, trop souvent engluées dans des débats de tranchées, paralysées par une culture de justification, contrôlées par la dictature de l'urgence et sa logique « court-termiste », hypnotisées par les travers d'un néo-libéralisme en souffrance, manipulées par l' idée illusoire que l'accès à l'universalisme passe par la soumission à la langue et au modèle dominant, abandonnent progressivement, tout en clamant le contraire, la cause qu'ils devraient être les premiers à défendre. Et, une fois n'est pas coutume, pourquoi ne pas terminer cet article sur une note d'espoir ! En effet, le directeur général de l'OIAC n'est pas le seul à s'exprimer ainsi sur le sujet. Irina Bokova, directrice générale de l'UNESCO, Angel Gurria, Secrétaire général de l'OCDE, Michel Jarraud, Secrétaire général de l'OMM, Benoît Battistelli, président de l'OEB et Pascal Lamy, ex-directeur général de l'OMC ont fait de même. Et d'autres encore sont à venir. Les personnes intéressées pourront lire ces différentes interventions dans un article publié par l'AFFOI sur « Regard International ». Elles pourront également avoir accès à l'ensemble de ces témoignages sous forme vidéo sur la page Dailymotion de l'AFFOImonde.
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