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Jean Tirole et Patrick Modiano, côté langue française !

Date :

09/12/2014

Jean Tirole et Patrick Modiano, côté langue française !

À Stockholm, Jean Tirole a fait son discours en anglais, jugeant, somme toute, que la langue française n'est pas adaptée pour un Nobel. Par ailleurs, il publie ses travaux en anglais, et enseigne la plus part du temps dans cette langue à la " School of Economics" de Toulouse ! Quand ce monsieur dit que « Tout économiste est au service du bien-être de l'homme »,  j'aimerais bien le voir, alors, au service de ce bien-être sur le plan linguistique.

En effet, le bien-être de l'homme réside aussi de la préservation et dans le respecter de la diversité des langues qu'il parle. Et la première chose à faire pour cultiver ce bien-être et sauver cette diversité, ce serait que monsieur Tirole parle français, puisqu'il est Français ! En parlant l'angliche, ou plutôt l'anglo-américain, à Stockholm, Jean Tirole n'a donc pas participé au bien-être linguistique mondial, il n'est donc pas au service du bien-être de l'homme. En parlant la langue hégémonique du moment, il a contribué non seulement à tuer la langue française sur le plan international, à tuer la diversité linguistique, mais il nous a prouvé qu'il n'était qu'au service de l' "american way of life", de l'ultralibéralisme, du libre-échangisme mondial sans foi ni loi, du règne des banquiers et de la mort des peuples. Triste sire !

 

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Très bien le discours de M. Modiano, au moins lui, il l'a fait en français contrairement à Jean Tirole, l'autre Prix Nobel français de cette année, qui a, dans son discours, laissé tomber notre langue au profit de l'anglais.
Par contre, je note que M. Modiano a dit "black out" pour "couvre-feu" et "mail" pour "courriel". J'ose espérer que ces mots anglais ne sont pas le début d'un abandon linguistique.

RR

 

 

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Jean Tirole, Nobel d'économie : « Tout économiste est au service du bien-être de l'homme »

Jean Tirole en anglais

Entouré de son épouse, de ses deux filles et d'anciens prix Nobel, Jean Tirole a expliqué pendant quarante minutes l'essentiel de son apport à la recherche, notamment sur la régulation des marchés. Le cofondateur de la Toulouse School of Economics (TSE) n'a pas hésité à évoquer le plan social Sanofi, l'ouverture du capital de l'aéroport de Blagnac, pour appuyer son propos.

Jusqu'au 13 octobre dernier, l'économiste Jean Tirole restait inconnu d'une grande majorité de Français, même si son nom brillait déjà au firmament des meilleures écoles d'économie mondiales. Depuis, le cofondateur de la Toulouse School of Economics a inscrit son nom au gotha des Nobel à l'heure où la France se cherche la meilleure voie pour sortir de la crise. Et ses jugements sur l'économie française sont aujourd'hui scrutés de près, même si ses recommandations sont encore peu suivies d'effet. Dimanche, au cours d'une conférence de presse, le Nobel avait jugé « assez catastrophique» le marché de l'emploi hexagonal. Il avait appelé la France à se lancer dans des réformes en suivant les exemples de la Suède et de l'Allemagne. Mais Jean Tirole veut rester confiant : «Je ne serais pas en France si je ne croyais pas en la France», avait-il précisé.

Hier, à 14 heures, Jean Tirole, qui était entouré de son épouse et de ses deux filles est monté à la tribune pour une conférence en anglais de 45 minutes dans un grand amphi de 1 200 places de l'université de Stockholm. Pari malaisé puisqu'il s'agissait de rendre limpide un discours qui aurait pu se traduire en équations, celles qu'on apercevait de temps en temps sur un écran.

L'économiste ne s'attendait sans doute pas à un tel parterre de personnalités parmi lesquelles plusieurs Nobel, des économistes de renom dont Carl Shapiro venu tout droit de Chicago en créant la surprise. Il y avait aussi tous ceux avec lesquels Jean Tirole entretient des liens presque historiques : Colette Laffont, veuve de Jean-Jacques Laffont avec qui il a fondé l'école toulousaine, et Bruno Sire, président de l'université Toulouse 1 Capitole, mais aussi ceux avec qui il a conduit ses recherches : Josh Lerner, Éric Maskin, Emmanuel Farhi, Patrick Rey.

Illustration par des exemples toulousains

Mais, même sous le ciel suédois, Toulouse n'était pas loin. Pour illustrer son propos, Jean Tirole s'est appuyé sur des exemples concrets, du plan Sanofi qui réduit ses effectifs dans la Ville rose à l'aéroport de Blagnac ouvert bientôt aux capitaux chinois. « L'économie est partout. Pas moyen d'y échapper », a-t-il résumé en rappelant ce qui constitue son credo depuis des années : la nécessité de réguler des marchés pour éviter que des grands groupes puissent accéder à une position dominante en imposant des prix excessifs aux consommateurs. « Quand les marchés ne fonctionnent pas bien, c'est aux pouvoirs publics d'intervenir, soit au niveau national, soit à l'international dans le cas de marchés mondialisés… »

Et, en conclusion, le Nobel rappelait que tout économiste était au service de l'homme pour améliorer son bien-être en lui garantissant le meilleur mode de vie.

La veille, les Nobélisés s'étaient retrouvés à déjeuner chez l'ambassadeur de France à Stockholm. « À la même table, il y avait d'un côté Patrick Modiano, Antoine Gallimard et Bernard Pivot, de l'autre Jean Tirole, sa famille et ses amis. L'ambiance était chaleureuse », raconte Bruno Sire.

Ce séjour suédois s'achèvera mercredi soir pour la remise officielle du prix. Jean Tirole consacrera seulement deux minutes à son discours d'acceptation du prix. Il est vrai que tout a déjà été dit.

« L'économie est partout autour de nous. Pas moyen d'y échapper. Quand les marchés ne fonctionnent pas bien, c'est aux pouvoirs publics de réguler. »

Jean-Marie Decorse

 

 

Source de la vidéo :

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Jean Tirole en anglais

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Patrick Modiano en français

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Discours de prix Nobel :

« Je veux rester optimiste concernant l’avenir de la littérature », déclare Patrick Modiano

Patrick Modiano

 

Patrick Modiano lors de la conférence de presse chez son éditeur Gallimard, le 9 octobre 2014 à Paris - Thomas Samson AFP

 

« C’est la première fois que je dois prononcer un discours devant une si nombreuse assemblée et j’en éprouve une certaine appréhension. » Patrick Modiano est connu pour sa timidité, son élocution hésitante, ses phrases jamais terminées. Avec son inhibition habituelle, l’écrivain français a prononcé ce dimanche à 17h30 un très beau discours de réception du prix Nobel.

« L’écrivain a une parole hésitante, à cause de son habitude de raturer ses écrits », a expliqué Patrick Modiano, issu d’une génération « où on ne laissait pas parler les enfants ». « D’où, sans doute, ce désir d’écrire qui m’a pris, comme beaucoup d’autres, au sortir de l’enfance. Vous espérez que les adultes vous liront. Ils seront obligés ainsi de vous écouter sans vous interrompre et ils sauront une fois pour toutes ce que vous avez sur le cœur. »

Modiano raconte sa perception de la « curieuse activité solitaire que celle d’écrire », « le manque de lucidité et de recul critique d’un romancier vis-à-vis de l’ensemble de ses propres livres » avant de s'appuyer sur ce qui a été dit de son œuvre (« J’ai retenu la phrase suivante : " Il a dévoilé le monde de l’Occupation" ») pour mieux l'expliquer, commentant son rapport à la grande ville (« C’est en consultant d'anciens annuaires de Paris que j’ai eu envie d’écrire mes premiers livres »), sa sensibilité aux thèmes de la mémoire et de l'oubli.

La littérature sans la part de secret, entamée par le monde « connecté »

Pour lui qui n'a pas de "mail" et n'utilise pas son téléphone portable, Internet est lointain. Mais en rien inquiétant pour la littérature, a t-il expliqué :

« J’appartiens à une génération intermédiaire et je serais curieux de savoir comment les générations suivantes qui sont nées avec l’Internet, le portable, les "mails" et les "tweets" exprimeront par la littérature ce monde auquel chacun est "connecté" en permanence et où les "réseaux sociaux" entament la part d’intimité et de secret qui était encore notre bien jusqu’à une époque récente – le secret qui donnait de la profondeur aux personnes et pouvait être un grand thème romanesque. Mais je veux rester optimiste concernant l’avenir de la littérature et je suis persuadé que les écrivains du futur assureront la relève comme l’a fait chaque génération depuis Homère…»

Patrick Modiano recevra son prix, mercredi, à Stockholm des mains du roi de Suède, Carl XVI Gustaf, en même temps que les autres lauréats 2014.

 

 

Source : 20minutes.fr/culture, le dimanche 7 décembre 2014

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