Sujet :

Kouchner, l'imposteur !

Date :

14/10/2006

D'Alfred Mignot   (courriel : AlfredMignot(chez)voxlatina.fr)     

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Francosphère-Anglosphère

DIRECTION DE L’OMS : LE CANDIDAT KOUCHNER,

UN "FRENCH DOCTOR" FRANCOPHOBE ?
 

 



Paris, le dimanche 8 octobre 2006 - Candidat à la direction de l’OMS, le "French Doctor" Bernard KOUCHNER prétend, rapporte Le Figaro, « qu'il a d'ores et déjà reçu le soutien des pays de la francophonie ». Une assertion étonnante, car dans son dernier ouvrage, paru à la mi-septembre (« Deux ou trois choses que je sais de nous » - Robert Laffont), l’ancien ministre s’y montre sous un jour digne d'un militant de la francophobie...

La presse quotidienne française rapportait dans ses éditions de samedi 7 octobre que le Français Bernard Kouchner fait activement campagne pour se faire élire à la direction générale de l’OMS, l’Office mondial de la santé, élection qui doit intervenir le 9 novembre prochain.

A priori, il est permis de considérer que tout citoyen français soucieux de « la place de la France dans le monde » pourrait considérer cette candidature avec sympathie, et cela indépendamment de ses opinions politiques. En effet, si entre 1988 et 2002 Bernard Kouchner participa à quasiment tous les gouvernements socialistes, et fut même Haut représentant de l’ONU au Kosovo en guerre (1999-2001), c’est d’abord pour son action humanitaire qu’il se fit connaître, étant à la fois co-fondateur de « Médecins sans frontières » (1971), puis de « Médecins du monde » (1980). De cet engagement personnel au service des plus démunis est née l’estime que beaucoup lui portent, en France et bien au-delà.

Cela dit, dans l’article publié le 7 octobre par le quotidien français Le Figaro, l’auteur, Aude Marcovitch, rapporte que le docteur Kouchner « assure qu'il a d'ores et déjà reçu le soutien des pays de la francophonie ».
Cette révélation a de quoi laisser pantois ceux qui, attentifs à l’œuvre écrite du plus médiatisé des "French Doctors", auraient feuilleté son dernier livre, diffusé en librairie depuis la mi-septembre : « Deux ou trois choses que je sais de nous » (Robert Laffont).

En effet, dans l’ante-pénultième chapitre, on lit avec stupéfaction des assertions telles que :

- p.147 :
« ... nouveau venu dans le gouvernement de la République, j’avais été étonné, en 1988, que l’on insistât sur l’usage obligatoire du français pour les ministres » ;

- p. 151 :
« Après tout, même riche d’incomparables potentiels, la langue française n’est pas indispensable : le monde a bien vécu avant elle. Si elle devait céder la place, ce serait précisément à des langues mieux adaptées aux besoins réels et immédiats de ceux qui la délaisseraient. »


« L’anglais, avenir de la francophonie » [sic !]

Certes, les inconditionnels du "French Doctor", qui a songé un temps à se porter candidat à l’élection présidentielle de 2007, objecteront que deux citations isolées de leur contexte « ne prouvent rien », et ajouteront que dans le même livre, Bernard Kouchner exhorte la francophonie à promouvoir la diversité culturelle... Diantre ! ne sait-il donc pas que l’OIF (Organisation internationale de la francophonie) s’y emploie avec vigueur depuis plusieurs années déjà, et que cet effort persévérant a abouti, le 25 octobre 2005, à l’adoption de la Convention de l’Unesco pour la diversité culturelle ?

Mais il est vrai que l’OIF n’est pas citée une seule fois dans ce chapitre, tout comme si elle n’existait pas...
Enfin, si des citations isolées « ne prouvent rien », que dire du titre même de cet ante-pénultième chapitre, qui débute page 146 par un étonnant et littéralement incompréhensible :
« L’anglais, avenir de la francophonie » [sic!]

Alors... ? Si Doctor Kouchner décroche la direction de l’OMS, nous pouvons craindre que le français n’y soit encore plus (mal)traité, tel un idiome « indigène » destiné à une disparition prochaine, et que l’on n’y entende s’épanouir l’injurieux "Speak White" par lequel les colons anglo-canadians ont si longtemps – et encore aujourd’hui, parfois – cherché à humilier nos cousins Québécois qui, vaillants résistants, se sont obstinés durant des siècles à parler français – malgré l’hostilité constante des jours ordinaires et les persécutions des années sombres, rien que pour préserver l’honneur d’être soi et l’espérance.

Reste une double question : la journaliste – elle ne nous en voudra pas de poser cette hypothèse – aurait-elle mal entendu ou mal interprété les propos de Doctor Kouchner ? Mais, si elle a bien compris, celui-ci dit-il vrai lorsqu’il prétend « qu'il a d'ores et déjà reçu le soutien des pays de la francophonie » ?

Comment, en effet, imaginer que l’OIF pourrait apporter sa caution et son soutien à un personnage si ostensiblement hostile à la défense et à la promotion de la langue française, donc, corollairement, aux valeurs de l’OIF, dont elle est à la fois l’ambassadrice et, pour beaucoup, le vecteur originel ?

Alfred MIGNOT
Secrétaire général du FFI

(Forum francophone international)

Éditeur de voxlatina.com (http://www.voxlatina.com)

 

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 Écrivons au Président de l'OIF, M. Abdou Diouf, 

pour que Kouchner n'ait pas l'appui des instances francophones 

pour la place de directeur de l'OMS qu'il postule.

Exemple de lettre

 

 

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