Sujet :

Père francophone, fille anglophone !

Date :

29/07/2009

Envoi de Jean-Pierre Colinaro   (courriel : afrav(chez)aliceadsl.fr)  

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 « J’écris mes textes en anglais parce que j’aime cette langue et que j’ai envie de m’exporter. Et puis, comme le disait Lennon : le rock français, c’est comme le vin anglais…» (Source : Midi Libre du 18 avril 2009)

 

Izïa est la fille de Jacques Higelin, le célèbre rockeur français ; un naze, certainement pour sa fille, puisqu’il chante en français !

Pauvre fille qui croit qu’il faut chanter en anglais pour s’exporter. Pour s’exporter, fille indigne, il faut surtout avoir du talent et s’il ne suffisait que de changer de langue, de perruque ou de chaussures pour avoir du talent, ça se saurait.

  Pour le lui dire : izia-info@lickshot.com

 

JPC

 

 

Higelin père-fille, mode d’emploi

LE FIL MUSIQUE - À 18 ans, Izia, fille de Jacques, sort un disque de rock brut en anglais ! Ce qu'elle a en commun avec papa ? L'énergie et un sens certain de la révolte. Chassé-croisé chez les Higelin.

Lui, chanteur félin et délicat tout en fantaisie, funambule allumé toujours sur le qui-vive, en plein renouveau artistique depuis trois bonnes années, est en train d'enregistrer son dix-huitième album studio. Elle, nouvelle bombe d'un rock brut et bruyant qu'on entend peu en France, révélation des six derniers mois et tornade d'énergie scénique, vient d'entamer sa première grande tournée. Les cinquante ans qui les séparent ne sont rien face à l'immense complicité qui les unit : Jacques Higelin et sa fille Izia ne font pas la même musique, ne chantent pas dans la même langue, mais ont en partage le culte absolu de la liberté. Pour la première fois, ils ont accepté de se prêter au jeu de l'interview croisée. Ce n'est alors pas seulement un père et sa fille que l'on a vus échanger, ce sont deux personnalités très singulières, aussi fortes l'une que l'autre.

(...)

J.H. : Je n'ai pas de doute non plus sur le fait de chanter ou de jouer, mais j'en ai sur l'écriture. Plus précisément, je parlerais d'exigence avec les textes. L'une de nos grandes différences, c'est le langage. Izia chante en anglais, une langue très rythmique, qui sonne. Pour arriver à extirper du français une langue qui cogne autant, accroche-toi ! Bien sûr, certains ont réussi : Victor Hugo, par exemple, dont le verbe chante tout seul. Magnifique et rare. C'est là que se situent mes doutes, mais ils me font avancer, ils m'obligent à beaucoup travailler. En fait, mon plus gros souci, c'est de faire le tri : j'ai toujours trop de texte ! Quand je suis face à un cahier rempli de mots et qu'il faut élaguer, ça me rend fou.

I. : Moi, c'est l'inverse ! J'écris en anglais, d'une traite, je ne retravaille pas du tout mes textes. Ils me viennent un peu comme l'écriture automatique. Des mots sortent plus facilement que d'autres, ils surgissent de mon subconscient. Ils transcrivent malgré moi l'état profond dans lequel je me trouve à l'instant T. L'urgence : voilà ce qui définit ma musique et ma personnalité. Le besoin d'enflammer les choses. Et dans cette urgence-là, il n'y a pas de place pour le doute.

 

Propos recueillis par Valérie Lehoux

Télérama n° 3105

 

Source : telerama.fr, le 15 juillet 2009

Possibilité de réagir sur : http://www.telerama.fr/musique/les-higelin-pere-fille-mode-d-emploi,45206.php

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