Extrait d'un débat sur le multilinguisme entre fonctionnaires européens, sur une forum de discussion à propos de l'Union Européenne :
- « Je commence à croire qu'il va falloir sortir de la construction actuelle de l'Europe américaine, de cette "Euraméricanie" qu'on nous impose tantôt subrepticement, tantôt brutalement. En sortir pour éviter les guerres intra-européennes. Nous en sommes là à cause de l'action des eurocrates qui ont voulu forcer la vapeur. Les citoyens des États vont se révolter. Nous ne pourrons pas les décourager ni les dissuader de le faire. « L'Euraméricanie, c'est la guerrea», remplace l'ancienne formule par laquelle on entretenait nos espoirs : « l'Europe, c'est la paix », devenue complètement obsolète. Je crois que les «aeuropéistes » en sont à un tel point d'aveuglement volontaire qu'ils ne sont plus accessibles à ces avertissements. Il faudra les débarquer... »
Réponse d'un fonctionnaire européen en poste à Bruxelles :
- « Je suis d'accord avec vous à une exception près, à savoir
que les eurocrate n'ont rien à voir avec cette américanisation de
l'Europe. Les décision sont prises beaucoup plus en amont, au
niveau politique, et les institutions sont infiltrés d'agents qui
ne travaillent pas dans l'intérêt de l'Europe et des Européens.
Je peux vous assurer que les institutions d'aujourd'hui ne ressemblent
plus en rien à ce qu'elles étaient il y a vingt ans, lorsque le
multilinguisme, l'intérêt général de l'Europe, la solidarité communautaire
étaient encore le réflexe de tous à chaque instant.
Nos propres gouvernements nous trahissent. Dans le cadre de la présidence
italienne, l'Italie a présenté un document visant la création
d'un centre pour faire face au problème de l' immigration
clandestine, dans ce document il est précisé que la
langue du centre sera l'anglais.
Aucun réflexe national, aucun réflexe communautaire, l'Europe
n'existe pas. Les immigrés qui seront accueilli vont croire
d'être débarqués aux États-Unis. Je trouve inadmissible cette
démission de la part de ceux qui nous
gouvernent. Je ne me reconnais pas dans ce modèle et je me sens
menacé dans mon propre pays.
Encore pire, il
paraît que certains Ministères italiens envoient des papiers
officiels avec l'entête "Republic
of Italy". Il
est à se questionner quant à la légitimité de ces
gouvernements qui se croient tout permis, y inclus le droit de piétiner
la Constitution
et de gommer notre existence et notre identité à
l'instar des dictatures les plus barbares ».
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