Le droit de Comprendre

 

Association loi 1901

SIRET 404 367 500 00034

réf md03020

Colloque en anglais à l’École Normale supérieure

« Space in language » les 7 et 8 février 2003-02-01

Organisé par le CNRS

 

Au prétexte d’une exigence de communication internationale, des chercheurs et universitaires français abandonnent la langue française au seul profit de la langue anglaise dans un colloque organisé dans un établissement français encore censé être « prestigieux ».

C’est une erreur !

En ânonnant péniblement une langue qui n’est pas la leur, les scientifiques français se mettent en position d’infériorité par rapport aux scientifiques anglo-saxons, qui avec des idées peut-être moins brillantes, sauront toujours mieux communiquer dans leur langue natale.

C’est une faute !

En procédant ainsi, ils condamnent la langue française à n’être plus qu’une langue indigène, impropre à parler de science ou de technique. Bientôt les mots pour désigner les nouveaux concepts et les idées nouvelles n’existeront plus en français, elle deviendra une langue morte. Qui perd les mots perd la maîtrise des choses et de l’avenir.

Ils découragent les habitants des pays de la Francophonie et les francophiles à apprendre et utiliser la langue française.

Ils encouragent l’hégémonie culturelle, économique et politique anglo-américaine.

C’est une injure faite à l’Histoire !

Bannir la langue française dans le sein d’un établissement comme l’École normale supérieure, c’est faire injure à la mémoire des grands esprits français qui ont été formés en français dans cet établissement et qui ont fait la gloire de la France.

C’est une discrimination !

Pourquoi nous nierait-on, à nous contribuables, qui finançons ces recherches, le droit d’en prendre connaissance dans notre langue, même si quelques scientifiques anglophones sont présents dans la salle ? Pourquoi, dans notre démocratie, accepterions-nous ainsi que nos droits de citoyen, les plus élémentaires, soient bafoués pour qu’une minorité puisse venir à Paris pour entendre de l’anglais ?

C’est une infraction !

Les organisateurs du colloque n’ont pas prévu de traduction simultanée.

La loi du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française stipule à l’article 6 :

« Lorsqu’une personne morale de droit public ou une personne morale de droit privé chargée d’une mission de service public a l’initiative des manifestations visées au présent article, un dispositif de traduction doit être mis en place. »

Les Français qui sont attachés à leur langue ne peuvent accepter cette forme de trahison de la part des agents du service public, par l’élite de notre pays !

 

Marceau Déchamps,

 le 5/02/2003 

 

 

 

 

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