Sujet : le collectif pour le droit de travailler en français contre le Protocole
Date : 30/08/2007

Envoi de : Martine Lammonier   (courriel : Martine.Lamonnier(chez)alcatel-lucent.fr)  

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Le collectif pour le « droit de travailler en français » interpelle Bockel

JOUY-EN-JOSAS (Yvelines), 30 août 2007 (AFP)

 

Le collectif « pour le droit de travailler en français en France » a interpellé jeudi le secrétaire d'État à la Francophonie Jean-Marie Bockel, sur le problème des salariés obligés de travailler en anglais qu'ils ne maîtrisent pas.

 

« Nous assistons à l'effacement du français en France », où des travailleurs sont parfois confrontés à des instructions en anglais qu'ils ne maîtrisent pas, ce qui entraîne « souffrance, acculturation et problèmes de sécurité », a souligné le porte-parole du collectif, Jean-Loup Cuisiniez, syndicaliste CFTC, lors d'un débat organisé durant l'université d'été du Medef à Jouy-en-Josas (Yvelines) consacré aux « splendeurs du patrimoine linguistique ».

 

« Vous cherchez des alliés ? Vous en avez dans le monde du travail ! », a-t-il lancé à M. Bockel, qui venait de déclarer espérer, dans le domaine de la francophonie, pouvoir bientôt entendre que « la France est de retour ».

 

M. Cuisiniez a réitéré sa mise en garde vis-à-vis du protocole de Londres sur les brevets européens, par lequel les États signataires renoncent aux exigences de traduction des brevets dans leur langue nationale, et qui a été approuvé par le gouvernement le 24 août.

 

Si « le Parlement ratifie le protocole de Londres au nom du peuple français, il renonce à la traduction, c'est-à-dire qu'officiellement, les documents non traduits seront opposables » en justice, a-t-il averti.

 

Il a sommé le gouvernement et M. Bockel d'« annoncer au pays ce processus d'arrachage de la langue nationale ».

 

Parmi plusieurs exemples de « souffrance », le syndicaliste a évoqué le cas d'un mécanicien d'Air France. « Lors d'une réunion syndicale, il a fondu en larmes, expliquant que depuis la fusion avec KLM, toutes les instructions lui étaient données en anglais, qu'il ne maîtrise pas », a illustré M. Cuisiniez.

 

L'accord de Londres, qui supprime l'obligation systématique de traduction des brevets européens rédigés dans une langue étrangère, a été signé le 17 octobre 2000. Il est soumis pour ratification au Parlement depuis le 24 août.

 

© 2007 AFP

 
 
Le dossier  de presse du  collectif  du 8 février
a été remis en main propre
  à  chacun des intervenants de l'atelier :

   
 


Splendeurs du patrimoine linguistique


Animateur : Valérie Gauthier,
directeur délégué du programme MBA du groupe HEC
Claude Hagège, professeur titulaire de la chaire de théorie linguistique au Collège de France
Jean-Marie Bockel
,
secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé de la Coopération et de la Francophonie
Jean-Loup Cuisiniez,
délégué CFTC chargé de la francophonie et de la diversité linguistique, porte parole du collectif « Pour le droit de travailler en français en France ».
Christian Monjou,
professeur en classes préparatoires au lycée Henri IV
Léonard Orban,
commissaire européen au multilinguisme.

Je suis intervenu en  3e après Hagège et le ministre M. Bockel.

 L'intervention a fait l'objet d'un communiqué de presse  immédiat après la fin de l'atelier.
 C'est Europ1 qui m'a appris l 'existence du communiqué de l'AFP , Europ1 est venu m'interviouver.
 C'est  la question du   processus d'arrachage qui a retenue son attention.
 RMC le lendemain  m'a fait passer en direct  à leur émission « les grandes gueules ».

 J'ai amené  la question de la langue aux « conditions de travail et de sécurité ».
 La salle  ( nombreux  participants MEDEF)  a salué mon intervention d 'une salve d'applaudissement... comme si elle voulait faire passer un message de soutien.

Après avoir dressé un constat de ce qui se passait dans les entreprises, j ai demandé au ministre de qualifier le processus en cours et d'avoir le courage de l'annoncer publiquement  :  la  renonciation à la traduction-ratification du protocole de Londres - est une des étapes de l'arrachage de la langue nationale.       (j'ai montré à la salle et au ministre le livre de Bernard Kouchner où il consacre  à la page 151, un chapitre à  « l'anglais, avenir de la francophonie »)

La ratification  ( arrachage de la langue nationale) est soumise au vote du parlement le  24 septembre 2007.
 le temps presse  : la question de l'arrachage doit être mise sur la place publique .
 LA LANGUE EST NOTRE OUTIL DE TRAVAIL.

 

 Jean-Loup Cuisiniez

 

 

Le français qui gagne (année 2007)